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Read Ebook: Le vicomte de Bragelonne Tome II. by Dumas Alexandre

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Ebook has 8769 lines and 159360 words, and 176 pages

Alexandre Dumas LE VICOMTE DE BRAGELONNE TOME II

Table des mati?res

Chapitre LXXX -- Manicamp et Malicorne 104

Chapitre XC -- Le consentement d'Athos 224

Chapitre XCI -- Monsieur est jaloux du duc de Buckingham 232

Chapitre XCII -- For ever ! 246

Chapitre XCIV -- Une foule de coups d'?p?e dans l'eau 266

Chapitre XCV -- M. Baisemeaux de Montlezun 292

Chapitre XCVI -- Le jeu du roi 305

Chapitre C -- Les deux amies 368

Chapitre CI -- L'argenterie de Mme de Belli?re 380

Chapitre CII -- La dot 389

Chapitre CIV -- Triple amour 413

Chapitre CV -- La jalousie de M. de Lorraine 421

Chapitre CVI -- Monsieur est jaloux de Guiche 433

Chapitre CX -- Le bain 485

Chapitre CXX -- La correspondance d'Aramis 597

Chapitre CXXX -- Histoire d'une na?ade et d'une dryade 745

Porthos et d'Artagnan ?taient entr?s ? l'?v?ch? par une porte particuli?re, connue des seuls amis de la maison.

Il va sans dire que Porthos avait servi de guide ? d'Artagnan. Le digne baron se comportait un peu partout comme chez lui. Cependant, soit reconnaissance tacite de cette saintet? du personnage d'Aramis et de son caract?re, soit habitude de respecter ce qui lui imposait moralement, digne habitude qui avait toujours fait de Porthos un soldat mod?le et un esprit excellent, par toutes ces raisons, disons-nous, Porthos conserva, chez Sa Grandeur l'?v?que de Vannes, une sorte de r?serve que d'Artagnan remarqua tout d'abord dans l'attitude qu'il prit avec les valets et les commensaux.

Cependant cette r?serve n'allait pas jusqu'? se priver de questions, Porthos questionna.

On apprit alors que Sa Grandeur venait de rentrer dans ses appartements, et se pr?parait ? para?tre, dans l'intimit?, moins majestueuse qu'elle n'avait paru avec ses ouailles.

En effet, apr?s un petit quart d'heure que pass?rent d'Artagnan et Porthos ? se regarder mutuellement le blanc des yeux, ? tourner leurs pouces dans les diff?rentes ?volutions qui vont du nord au midi, une porte de la salle s'ouvrit et l'on vit para?tre Sa Grandeur v?tue du petit costume complet de pr?lat.

Aramis portait la t?te haute, en homme qui a l'habitude du commandement, la robe de drap violet retrouss?e sur le c?t?, et le poing sur la hanche.

Il exhala en entrant ce parfum d?licat qui, chez les hommes ?l?gants, chez les femmes du grand monde, ne change jamais, et semble s'?tre incorpor? dans la personne dont il est devenu l'?manation naturelle. Cette fois seulement le parfum avait retenu quelque chose de la sublimit? religieuse de l'encens. Il n'enivrait plus, il p?n?trait; il n'inspirait plus le d?sir, il inspirait le respect.

Aramis, en entrant dans la chambre, n'h?sita pas un instant, et sans prononcer une parole qui, quelle qu'elle f?t, e?t ?t? froide en pareille occasion, il vint droit au mousquetaire si bien d?guis? sous le costume de M. Agnan, et le serra dans ses bras avec une tendresse que le plus d?fiant n'e?t pas soup?onn?e de froideur ou d'affectation.

D'Artagnan, de son c?t?, l'embrassa d'une ?gale ardeur. Porthos serra la main d?licate d'Aramis dans ses grosses mains, et d'Artagnan remarqua que Sa Grandeur lui serrait la main gauche probablement par habitude, attendu que Porthos devait d?j? dix fois lui avoir meurtri ses doigts orn?s de bagues en broyant sa chair dans l'?tau de son poignet. Aramis, averti par la douleur, se d?fiait donc et ne pr?sentait que des chairs ? froisser et non des doigts ? ?craser contre de l'or ou des facettes de diamant.

Entre deux accolades, Aramis regarda en face d'Artagnan, lui offrit une chaise et s'assit dans l'ombre, observant que le jour donnait sur le visage de son interlocuteur.

Cette manoeuvre, famili?re aux diplomates et aux femmes, ressemble beaucoup ? l'avantage de la garde que cherchent, selon leur habilet? ou leur habitude, ? prendre les combattants sur le terrain du duel. D'Artagnan ne fut pas dupe de la manoeuvre; mais il ne parut pas s'en apercevoir.

Il se sentait pris; mais, justement parce qu'il ?tait pris, il se sentait sur la voie de la d?couverte, et peu lui importait, vieux condottiere, de se faire battre en apparence, pourvu qu'il tir?t de sa pr?tendue d?faite les avantages de la victoire.

Ce fut Aramis qui commen?a la conversation.

-- Ah! cher ami! mon bon d'Artagnan! dit-il, quel excellent hasard!

-- C'est un hasard, mon r?v?rend compagnon, dit d'Artagnan, que j'appellerai de l'amiti?. Je vous cherche, comme toujours je vous ai cherch?, d?s que j'ai eu quelque grande entreprise ? vous offrir ou quelques heures de libert? ? vous donner.

-- Ah! vraiment, dit Aramis sans explosion, vous me cherchez?

-- Eh! oui, il vous cherche, mon cher Aramis, dit Porthos, et la preuve, c'est qu'il m'a relanc?, moi, ? Belle-?le. C'est aimable, n'est-ce pas?

-- Ah! fit Aramis, certainement, ? Belle-?le...

<>

-- ? Belle-?le, dit Aramis, dans ce trou, dans ce d?sert! C'est aimable, en effet.

-- Et c'est moi qui lui ai appris que vous ?tiez ? Vannes, continua Porthos du m?me ton.

D'Artagnan arma sa bouche d'une finesse presque ironique.

-- Si fait, je le savais, dit-il; mais j'ai voulu voir.

-- Voir quoi?

-- Si notre vieille amiti? tenait toujours; si, en nous voyant, notre coeur, tout racorni qu'il est par l'?ge, laissait encore ?chapper ce bon cri de joie qui salue la venue d'un ami.

-- Eh bien! vous avez d? ?tre satisfait? demanda Aramis.

-- Couci-couci.

-- Comment cela?

-- Oui, Porthos m'a dit: <> et vous...

-- Eh bien! et moi?

-- Et vous, vous m'avez donn? votre b?n?diction.

-- Que voulez-vous! mon ami, dit en souriant Aramis, c'est ce qu'un pauvre pr?lat comme moi a de plus pr?cieux.

-- Allons donc, mon cher ami.

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