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Read Ebook: Contes et historiettes à l'usage des jeunes enfants Qui commencent à savoir lire by Carraud Zulma

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Ebook has 968 lines and 37023 words, and 20 pages

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--Non, m?re; mais je l'ai entendu.

--Songe donc, ma ch?rie, qu'il n'y a pas de loups dans les villes et encore moins dans les chambres; ils restent dans les grands bois, bien loin, bien loin.

--Maman, il y a un loup dans votre chambre, c'est bien s?r!

--Eh bien, allons l'en chasser toutes les deux; il ne me fait pas peur, ? moi, le loup.>>

Mme Moreau prit sa petite fille dans ses bras et monta tout doucement jusqu'? sa chambre. Elle entendit en effet une esp?ce de hurlement sourd, et Jenny, serrant le cou de sa m?re entre ses petits bras potel?s, se cacha la figure sur son ?paule.

Mme Moreau alla droit ? l'alc?ve d'o? partait le bruit; elle d?couvrit Gaston qui s'?tait cach? pour faire peur ? sa petite soeur.

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--Maman, r?pondit le petit gar?on un peu confus, c'?tait pour m'amuser.

--Monsieur, il n'y a que les mauvais coeurs qui s'amusent de ce qui tourmente les autres. Vous voyiez votre soeur tr?s-effray?e, et vous avez continu? ce jeu cruel!

--Pourquoi est-elle assez sotte pour croire qu'il y ait un loup dans l'alc?ve?

--Jenny n'est point sotte, monsieur; seulement c'est une enfant qui ne peut encore raisonner; et, comme je ne veux pas aupr?s de moi d'un gar?on qui met son plaisir dans le chagrin de sa soeur, vous passerez demain votre cong? tout seul dans votre chambre.>>

CONTENTE DE PEU.

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--Mais pas du tout, mes petits enfants. Quand je travaille ? l'ombre, devant ma porte, en face de cette belle pi?ce de bl? que voil?, descendant jusqu'? la verte prairie; quand je regarde les vignes qui, de l'autre c?t? de l'eau, vont en montant jusqu'au grand bois, je me trouve bien plus heureuse que si j'?tais dans vos belles chambres, qu'il faut toujours tenir ferm?es afin que l'air n'alt?re pas la couleur des meubles. Au lieu qu'ici je vois le ciel bleu, et le beau soleil du bon Dieu qui r?jouit tout autour de moi. ?a me fait penser plus souvent ? lui, et je me sens toute contente.>>

LE CONSEIL.

Si tu veux ?tre aim? de tout le monde, mon fils, ne r?p?te jamais rien de ce que tu entends dire, et ne parle pas de ce que tu vois faire ? chacun. On fuit l'enfant qui rapporte les choses qu'il a entendues, et l'on se tait aussit?t qu'on le voit para?tre; ses parents m?me s'en m?fient, et il est d?laiss? par tous.

L'OB?ISSANCE.

La nourrice d'Aline lui avait promis de l'emmener manger du raisin ? sa vigne; mais la m?re dit qu'il n'?tait pas raisonnable de sortir par la grande chaleur. Aline avait si grande envie d'aller avec sa nourrice, qu'elle se mit plusieurs fois en route pour la vigne; mais elle s'arr?ta toujours au d?tour du chemin, et revint sur ses pas.

A d?ner, sa m?re lui dit:

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--Maman, je vous ai ob?i, quoiqu'il m'en ait co?t? beaucoup, et je suis bien plus satisfaite que si j'?tais all?e ? la vigne de ma nourrice.

--C'est que, mon enfant, la satisfaction de la conscience est la premi?re de toutes les satisfactions.>>

LE SERIN.

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--Maman, je regarde mon serin donner la becqu?e ? ses petits. Voyez-les ouvrir le bec, tous ? la fois! Croyez-vous qu'il les app?te r?guli?rement les uns apr?s les autres, ou bien laisse-t-il prendre la p?ture plus souvent ? ce petit glouton qui se met toujours devant ses fr?res?

--Ma fille, ton serin donne ? tous ?galement, parce qu'une m?re aime ?galement ses enfants et n'en favorise aucun aux d?pens des autres, cette m?re f?t-elle un oiseau.>>

LE FEU.

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--Pourquoi donc, maman?

--Parce que tu pourrais bien faire sauter un charbon sur ta robe, ce qui est fort dangereux.

--Mais, maman, vous n'en faites pas sauter, vous!

--C'est que j'ai l'habitude d'arranger le feu.

--Mais, maman, je suis fort adroite, je vous assure.

--Eh bien, ma fille, puisque tu raisonnes ainsi, je te d?fends positivement de toucher au feu.>>

Sa m?re n'eut pas plut?t quitt? la chambre qu'Ana?s voulut refaire le feu, et une b?che roula sur sa robe qui s'enflamma. L'enfant poussa des cris aigus, et l'on vint ? son secours: pas assez t?t cependant pour la pr?server de toute br?lure. Elle eut une joue fort endommag?e, et chaque fois qu'elle se regardait dans un miroir, cette br?lure lui rappelait qu'une petite fille doit toujours suivre les avis de sa m?re.

LA PRI?RE.

Priez avec attention, mes petits amis. Remerciez Dieu qui vous a donn? une m?re pour le remplacer aupr?s de vous, qui avez si grand besoin d'?tre prot?g?s. Il vous a aussi donn? un p?re pour vous procurer tout ce qui est n?cessaire ? la vie; puis des belles fleurs pour vous r?jouir les yeux et un beau soleil qui leur donne le parfum. N'oubliez jamais que Dieu b?nit le petit enfant qui fait bien sa pri?re.

LA PETITE MAMAN.

La femme d'un pauvre jardinier nourrissait deux enfants jumeaux et se d?solait de ne pouvoir plus aider ? son mari dans ses travaux de jardinage; car leur famille ?tait nombreuse et ils avaient bien de la peine ? la nourrir. La petite Manette, sa fille a?n?e, qui n'avait que dix ans, lui dit un jour:

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En effet, Manette ne quitta plus ses petits fr?res; elle les ber?ait pour les endormir, ou bien elle les promenait l'un apr?s l'autre, enfin, elle leur faisait boire du lait sucr? pour ne pas d?ranger sa m?re trop souvent. La pauvre femme, en voyant ses jumeaux si bien soign?s, dit ? sa fille:

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LE SECOURS MUTUEL.

En sortant de classe, un grand ?colier brutal donna ? un ?colier petit et faible, nomm? Jeannot, un vigoureux coup de poing dans le dos, et l'envoya tomber ? quelques pas. Un autre ?colier tout aussi fort que le premier battit l'agresseur ? son tour, tant il ?tait r?volt? de sa brutalit?. Il s'en alla relever Jeannot, qui ?tanchait le sang coulant d'une blessure qu'il s'?tait faite au front en tombant, et il le reconduisit chez son p?re.

Jeannot con?ut une grande amiti? pour son camarade Louiset qui avait pris sa d?fense. Louiset ne savait jamais bien ses le?ons, et il ?tait souvent puni. Jeannot, dou? d'une heureuse m?moire, et qui apprenait promptement tout ce qu'il voulait, imagina de faire r?citer tout haut, phrase par phrase, les le?ons ? Louiset, jusqu'? ce qu'il les s?t; et il ne se lassa jamais de rendre ce service ? son camarade.

Les deux enfants se promirent une amiti? ?ternelle.

Louiset, n'?tant plus puni, prit go?t ? l'?tude, et ne tarda pas ? devenir un bon ?colier comme son camarade Jeannot.

LE PETIT MALADE.

Auguste ?tait fort malade, et sa m?re veillait aupr?s de son petit lit. A quelque heure du jour et de la nuit que l'enfant se r?veill?t, il la trouvait toujours pr?te ? lui donner ce qu'il demandait.

Quand il fut remis un peu de sa maladie, il s'?tonna que sa m?re e?t pu r?sister ? tant de fatigues.

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