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Read Ebook: The Leading Facts of English History by Montgomery D H David Henry

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Ebook has 2271 lines and 193269 words, and 46 pages

GILBERT DE VOISINS

FANTASQUES

PETITS PO?MES DE PROPOS DIVERS

PARIS ?DITIONS GEORGES CR?S & Cie 21, Rue Hautefeuille, 21

MCMXX

DU M?ME AUTEUR

La petite angoisse, roman. Pour l'amour du laurier, roman. Le d?mon secret, roman. Sentiments, critique. Les moments perdus de John Shag. Le bar de la fourche, roman. L'enfant qui prit peur, roman. Ecrit en chine. Le mirage, roman. L'esprit impur, roman.

? para?tre

Le jour naissant. La conscience dans le mal.

Tous droits de traduction et de reproduction r?serv?s pour tous pays

D?DICACE

Pour Henri de R?gnier.--Ma?tre, accepterez-vous L'hommage de ces jeux fantasques de ma muse? S'il s'en trouve un ou deux qui vous amusent, Savoir que vous avez souri me sera doux.

PROMENADE

Mont? sur son cheval jaune, tach? de cendre, Le po?te Bash?, l'oeil souriant, s'en va Composer un po?me ironique mais tendre Aupr?s des bords inspirateurs du lac Biva.

D?FINITION

Une ?pigramme est un f?tu, lourd de ros?e, Sur lequel une libellule s'est pos?e.

COURTOISIE

Il est des crapauds vils et des crapauds de race. Si tu vois, au milieu de ta route, un crapaud Qui refuse de fuir ou de c?der la place, Fais halte et n'omets point d'enlever ton chapeau.

AQUARIUM

Vision sous-marine: Contre le sable d'or, Parmi les entrelacs des algues purpurines, Une ?l?gante anguille se d?tord, Tandis qu'un coquillage aux tons mauves s'enroule Suivant le mouvement sup?rieur des houles.

SUR LES PROPOS VARI?S DE CES VERS

Odelette fantasque... Je voudrais dire, ici, L'ombre et le masque, La brise de passage, L'oiseau qui m'a s?duit, Certain mirage, La renaissance d'une fleur Au sein du souvenir, un mot plein d'impudeur, Et quelques r?ves tr?s chers, tr?s graves, Mais ne pas insister du tout, Musarder plaisamment, sans entraves, Enfin, parler de vous Et de moi, Tout bas, en confidence, ? mi-voix, Sans que l'on s'en doute, Et cueillir, sur le bord de ma route, Un cri de douleur, un rire, La branche qu'un souffle agite, Le long fr?missement d'une lyre, Et briser ma fl?te ensuite.

INATTENTION

Un saule, au bord de l'eau, lui tend ses souples bras, Un rossignol l'implore.--Elle n'?coute pas.

R?SERVE

Les ?toiles qui, sur ces fleurs, m?nent leurs danses Prennent le nom de lucioles, .

AVERTISSEMENT

Surtout, ne lisez pas mon livre d'une haleine. Je vous offre ce bol de riz comme un en-cas Dont les grains d?tach?s ne font point un repas. Picorez au hasard, sans y prendre de peine, Et si quelque piment colle ? vos b?tonnets, Ne m'en veuillez pas trop, , Souriez et passez, pensez ? d'autres choses, Occupez-vous d'alg?bre ou lisez de la prose.

POSTICHES

Bien qu'une toison teinte en blond me rajeunisse Et que mon ratelier puisse ?tre vu de pr?s, Cela me donne moralement la jaunisse Que vous ayez toutes vos dents et l'oeil si frais.

NONCHALANCE

<> Mais Pierrot s'?tirait comme une herbe des eaux.

R?GLE DE VIE

Si vous voulez go?ter la paix et le d?dain Du monde, m?lez-vous d'abord ? la bagarre. Avant de cultiver sans bruit votre jardin, Il vous faudra passer par les verges bulgares.

A QUELQUES AMIS, CHOISIS

L'heure est dure, je souffre d'elle; Que faire pour m'en consoler? J'?cris quelques lignes nouvelles Et crois avoir vol? Par ce moyen ? la m?lancolie Le droit qu'elle avait de m'?treindre... --Hypocrite! n'est-ce pas feindre En chantant d'oublier le mal dont tu souffris? --Oui, mais un long moment de douce paix s'ensuit. Par divertissement, j'?pouse des querelles Etrang?res, je songe ? celles Qu'aux jours pass?s je d?fendis; Je me retrouve avec des camarades Bien vivants en mon souvenir, D'un geste spirituel, je m'?vade Loin du monde sans coeur qui veut me retenir; Ainsi, je reprends du courage Et je me ressaisis; Voil? pourquoi je parle dans ces pages De quelques amis, choisis.

D?CISION FERME

Et maintenant, je pars! adieu! J'aime mieux vivre Pr?s d'une lampe, avec un livre, Que d'agoniser sous vos yeux. Sans d?ranger ami ni pr?tre, , demain matin, j'aurai l'honneur De ne plus ?tre Votre tr?s humble serviteur.

CERTITUDE

Charme divers des jours, nuages qui sont bus Par le soleil, midis d'une splendeur ?trange, Cr?puscules v?tus de brume, horizons nus, Ciels radieux... mais mon amour jamais ne change. Orages mena?ants qu'un coup de vent d?truit, Matins de jade, soirs d'opale, d'o? la pluie Chassera les derniers rayons, sereines nuits... Mais pourquoi voulez-vous que mon amour varie?

VERLAINE

Un clair de lune pur et des masques; plaisirs Orient?s et parfum?s ? toute brise; Quelques beaux chants de rossignol et, pour finir, Une rose, fleurie ? l'ombre de l'Eglise.

COMPLIMENTS

Vous ?tes l'oiseau bleu, le duvet et la bulle; Vous ?tes ce duvet qui vole sur le vent, Et cet oiseau d'azur, mouvant et d?cevant, Et cette bulle d'air qui s'ouvre vide et nulle.

R?PONSE

Ta doctrine est menteuse. Ecoute donc le cri De la divinit?, la plainte humaine et celle De la b?te traqu?e en son modeste abri!... --J'entends g?mir un pou qui meurt sous ton aisselle.

HEURE PASS?E

Retournons en arri?re... L'enfant court comme un fou dans le grand jardin vert Encore tout mouill? de l'averse d'hier; L'enfant court, son ?me est ravie. --C'est donc toi que je regarde, ce soir, Toi seul qui m'apparais avec tes grands yeux noirs Avides de jouir, D?j? tout ?blouis par les feux de la vie, Toi dont le souvenir Me fait envie? --Petit gar?on, tu connaissais l'ennui De la chambre ferm?e Ou des livres; qu'est-il pr?s de celui Des trop longues ann?es! En souriant, je vois Ces travaux qui te semblaient d'un tel poids, Tes chagrins, tes r?ves, tes joies... Ainsi je comprendrai peut-?tre, toi que j'aime, Comment je suis devenu moi-m?me Quand, jadis, j'ai ?t? toi.

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