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Read Ebook: Adventures in Criticism by Quiller Couch Arthur

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Ebook has 112 lines and 5084 words, and 3 pages

--Tu vois, infid?le! dit Z?ineb. Maintenant, que Son Excellence te garde tout le reste de ta vie, s'il pla?t ? Dieu!

Or, si le gouverneur avait fait mander brusquement le hodja, la faute en ?tait au lieutenant Ahmed-Hikmet lui-m?me, ce perfide, lequel avait sugg?r? au secr?taire de Son Excellence que le hodja seul ?tait capable d'?couter un rapport sur un cas ?pineux, un rapport tr?s long, qui devait partir d?s l'aube du lendemain. Et le secr?taire l'avait dit au gouverneur. Et le gouverneur avait trouv? cette id?e une id?e d'entre les id?es. Et le rapport ?tait un rapport d'entre les rapports. Apr?s le pr?ambule, il y avait un expos? historique; apr?s l'expos? historique, des consid?rations g?n?rales; apr?s les consid?rations g?n?rales, une lucide ?num?ration des faits; apr?s l'?num?ration, des conclusions; apr?s les conclusions, un r?sum? des conclusions, et apr?s le r?sum?, des pi?ces annexes.

--Je n'y comprends rien, dit le hodja d'un air maussade.

Il eut tort de dire qu'il n'y comprenait rien, car Son Excellence le gouverneur lui donna des explications.

Quand Nasr'eddine sortit du palais, il ?tait plus de minuit. Son estomac ?tait vide, et tr?s douloureux dans sa poitrine. La pluie tombait dans la nuit noire, ses pieds et sa robe s'?claboussaient de boue. Il arriva devant sa demeure la cervelle toute brouill?e de faim, les ?paules tremp?es et le coeur d?j? bien humble. Mais sa femme l'attendait s?rement, car il vit assez distinctement une lumi?re ? la fen?tre, au-dessus de la porte. Y avait-il une ombre, y en avait-il deux, devant cette lumi?re? Le grillage du moucharabieh l'emp?cha de bien voir. Il frappa.

--Voil? ton mari, dit Ahmed ? Z?ineb.

--Passe par la porte du jardin, et franchis le mur, r?pliqua-t-elle. Je vais le retenir.

Et durant qu'Ahmed, ses bottes ? la main, s'enfuyait pieds nus, elle cria d'une voix ?pre, ? travers le lacis de bois:

--?loignez-vous, ? d?bauch?! qui peut frapper ? cette heure, s'il n'a de mauvais desseins?

--Ouvre, ma femme! dit Nasr'eddine tristement, c'est moi!

--Qui, vous? insista Z?ineb.

--Moi... Nasr'eddine, continua-t-il d'un air soumis.

A ce moment, il crut bien entendre la porte du jardin qui s'ouvrait, et soup?onna qu'un autre malheur, moins r?parable que celui d'avoir manqu? son d?ner, l'avait encore atteint au cours de cette nuit funeste. Mais il ajouta seulement, tout ? fait dompt?:

--C'est moi, Nasr'eddine, je te dis... Et le mari d'une femme fid?le, s'il pla?t ? Dieu!

DU CARACT?RE DE NASR'EDDINE ET DE SES D?PLORABLES BIEN QUE MERVEILLEUX D?BUTS DANS LA VIE MONASTIQUE

Ainsi le hodja vit na?tre en son esprit le soup?on que Z?ineb n'?tait point seulement une calamiteuse, mais quelque chose d'autre, ouallahi! de bien autre encore. Cependant il garda le silence. D'origine arabe par son p?re, il avait eu pour m?re une femme turque. De l? vient peut-?tre qu'il ?tait mal assis dans son esprit et son caract?re. Parfois d'une incroyable et douce na?vet?, comme sont les Turcs, ayant pour agr?able de croire aux plus ?tranges contes: il avait pass? pour obtus dans sa jeunesse, lors des premi?res ?tudes qu'il fit dans les monast?res. Parfois au contraire subtil et malin, enclin au doute jusqu'? l'h?r?sie; et si m?me on lui parlait des honteuses doctrines de Mohammed-Schamalgani, qui professa plus que la transmigration des ?mes--la possibilit? de leur transfusion l'une dans l'autre du vivant de leurs corps: <> disait-il seulement, songeant ? Z?ineb. Si l'on ajoutait que cet abominable Schamalgani voulait abolir tout culte rendu ? la divinit?, et, glorifiant les plus affreux p?ch?s de la chair, allant m?me jusqu'? affirmer qu'apr?s tout ces p?ch?s-l? ?taient encore <>: <>

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