Read Ebook: Formules pour l'esprit by Smarandache Florentin Signoret Chantal Translator
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Ebook has 211 lines and 9445 words, and 5 pages
Translator: Chantal Signoret
FLORENTIN SMARANDACHE
FORMULES POUR L'ESPRIT
Traduit du roumain par Chantal Signoret de l'Universit? de Provence
Editions Express FES, MAROC
Titre original: FORMULE PENTRU SPIRIT
"?tat-de-moi."
"Soutenues par leurs b?quilles / les illusions cheminent, / ? travers la boue de la nuit / les ?toiles marchent / en bottes." ; "H?las, l'esprit / heurte le corps." ; "Air aux yeux de bronze"; "Gu?piers chtoniques / de corydales ..."; "Je lis les rivi?res et les ?cris / avec des pierres"; "Il pleut si longuement que croissent mousses et lichens /juste sur le coeur." etc.
La lecture fid?le des po?mes d'Ovidiu Florentin nous convainc que le po?te il atteint "de son front le chant du rossignol".
ION PACHIA TATOMIRESCU
Nom de plume de Florentin Smarandache
AVANT LE PROPOS
Sur les cordes de la Langue de feu nous nous consumons pareils ? une guitare. Des lettres sonores dans les livres d'heures fleurissent, et nous glissons vivants entre les hautes pages ...
Comme une arm?e, les chim?res viennent ? nous, domestique blessure en notre ?me fluide. Le sommeil se brise en doux ?clats de r?ve, semblables aux bois sur la braise.
Nous dilatons le po?me en symboles , mais la m?taphore ouvre une fen?tre envahie de soleil. L'?criture couche sa vie sur le papier;
id?es qui la t?tent comme on t?te une m?re, images verticales--au bord ?clair?es telles les firmes ?lectriques, vers bleus comme l'heure et tendres comme la timidit?, assaillis de qui?tude et vaincus d'appels, avec de blancs murmures de sources ou de suie nocturne.
Comment r?tablir mon origine, par de menues choses ? foison, quand tout ce que j'?nonce me semble avoir ?t? d?j? dit par d'autres?
Je vis en de nombreux lieux, en plusieurs lieux ? la fois--et dans chaque vers je laisse seulement l'une de mes vies, rien qu'une vie.
L'?loignement sera mon tombeau, et mon cercueil: l'infini!
Comme l'oiseau en vol tondons l'arc docile de la po?sie! Et lib?rons sa fl?che vers la cible mouvante de l'Eternit?!
CES NOIRS D?PARTS DE MES PUPILLES
Avec des fruits aux rameaux d?nuement -- arbres en cadence, pieds nus. Le moulin trait de son eau la source, et dans le p?turage: d?lire-de-roses. Coulent les humbles larmes de ciel.
La tranquillit? mesure mes ?loignements -- ces noirs d?parts de mes pupilles.
Tombent les feuilles. Les arbres demeurent les mains vides. Les all?es serpentent longuement entre les tombeaux. Tombent les feuilles. Les arbres demeurent les mains vides. J'erre nu-pieds sur les mots.
Les objets alentours, je les atteins de ma qui?tude.
Tard vers le soir je pose mon oreille sur le ciel comme sur un oiseau mort. Tombent les feuilles. Les arbres demeurent les mains vides. J'erre nu-pieds sur les mots.
L'ESPRIT EST UN ?TAT-DE-MOI
La nuit s'abandonne comme un asile de vieillards. La neige ?coute aux portes et le vent d?capite les arbres. La nuit s'abandonne comme un asile de vieillards. Pr?s des po?les, les enfants retournent en leurs m?res.
Le temps se suspend ? mon cou tel une meule de pierre, le vent d?capite les arbres.
Mais je vis, je vis jusque dans la rue jusque dans la ville jusque dans la chambre o? je travaille.
La nuit s'abandonne comme un asile de vieillards et l'esprit, l'esprit est un ?tat-de-moi.
DES CONTOURS D'ENVOL SE BRISENT
Une grande roue de cr?puscule est crucifi?e sur une cr?te.
Des arbres livides vagabondent t?te d?couverte, roi dans les rues -- le vent du nord aux poches vides.
Des contours d'envol se brisent -- et vous, ceux qui ne pensez pas, ?, vous, objets, vous nous donnez, ? nous, vos blessures.
COUCHER DE SOLEIL
La m?lancolie d'un coucher de soleil m'enveloppe en ondes p?les, les sens glissent paisibles d'En-Haut -- comme anges d'or.
Gracile s'?l?ve la fum?e de la jeunesse au temps pass?.
Demain va mourir ? la nuit.
LE ROUGE DU SANG S'?COULE TOUJOURS EN MOI
Parmi l'herbe le temps joue nu-pieds.
La lampe palpite en larmes de soir. Toujours en moi s'?coule le rouge du sang, et les questions d?ambulent, leurs langues tir?es comme vip?res, pr?tes ? mordre.
Le ciel dort tel un matou son museau pos? sur ses pattes.
La lampe palpite en larmes de soir. Toujours en moi s'?coule le rouge du sang. Et les questions d?ambulent, leurs langues tir?es comme vip?res, pr?tes ? mordre.
LES HAUTEURS EN AIGLES CROISSENT
Fragiles perce-neige de sous la glace attirent le printemps, ?clatent les sources-de-l'univers, et dans un petit z?phyr sourires aux l?vres moi je me tatoue.
Les douces grues cendr?es apportent sur leurs ailes la chaleur, les hauteurs en aigles croissent, et les monts de leurs cimes d?chirent, l'azur.
VIGNOBLE CUEILLI PAR LE SOLEIL
Vignoble cueilli par le soleil et ?cras? de lumi?res.
Comme une nacelle fendant l'espace la lune s'humilie dans les eaux....
Les ma?s allument des fanals sous leurs ailes.
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