Read Ebook: Formules pour l'esprit by Smarandache Florentin Signoret Chantal Translator
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Ebook has 211 lines and 9445 words, and 5 pages
Les ma?s allument des fanals sous leurs ailes.
On entrevoit des paysans dans le long et grand chariot du firmament.
LA MORT RESTERA VIVANTE
Une marche fun?bre conduit la bruine tardivement. Ce sont les feuilles tach?es de m?lancolie. Le temps aussi grandit sur les tombes.
Les yeux se ferment dans les orbites comme au fond des cercueils, mais les r?ves passent encore d?chauss?s dans les ruelles. La mort restera vivante!
LE SILENCE COMME UNE BARQUE
En toutes choses il se fait tard:
aulnes -- la t?te lourde de sommeil pench?e vers le sol, acacias -- fatigu?s d'une longue station debout.
Le soir ?teint le ciel.
Passent encore les vents en une barque d'air. Dans la rue, une lanterne allum?e irradie la haie de sa lumi?re.
LA MUSIQUE EST UN SONGE AUX YEUX OUVERTS
La Troisi?me Symphonie de Beethoven. Les violons traversent de leurs cordes nos oreilles. Les spectateurs sont assis et observent les sons.
La Troisi?me Symphonie de Beethoven. Les archets se meuvent uniform?ment comme une arm?e au pas cadenc?. Les spectateurs sont assis et observent les sons.
La Troisi?me Symphonie de Beethoven. Quelques personnes jettent sur sc?ne des larmes.
La musique, la musique est un songe aux yeux ouverts.
Les spectateurs ont abandonn? leurs corps sur les chaises -- comme des bagages en surplus -- et r?vent, r?vent autant qu'il se peut et leurs songes filent entre les ?toiles.
La Troisi?me Symphonie de Beethoven. La Troisi?me Symphonie La Symphonie
et au final, au final chacun s'?veille de lui-m?me et part de lui-m?me....
Le rideau tombe comme une nuit de d?cembre.
JEUNE COMME UN MATIN
Ainsi qu'un commencement tendre je suis sous le carillon vivant de l'orient, et mon heure ?rige sa tour.
Tel un ciel ing?nu qu'?l?ve cependant le cr?puscule -- je m'incline tremblant vers Demain.
LA LUMI?RE P?SE LOURDEMENT EN VEILLEUSE
Souffle le vent souffle, et les arbres les arbres me tournent le dos.
La lumi?re p?se lourdement en veilleuse. A la fen?tre -- les grilles de t?n?bres.
Soutenues par leurs b?quilles les illusions cheminent, ? travers la boue de la nuit les ?toiles marchent en bottes.
Souffle le vent souffle, et les arbres les arbres me tournent le dos.
S. O. S.
Hier ainsi, aujourd'hui beaucoup plus le navire sur la temp?te re?oit fortement, plus fortement des coups dans sa proue.
La mer injurie et fuit, les chiens des vagues nous aboient. L'eau se dresse sur deux pattes, des deux autres elle s'appuie sur le pont.
Le m?t tombe ? genoux et prie.
Surviennent en glapissant des meutes de vagues, et de toutes parts. Prostitu?e de la mer -- la voile.
L'?quipage s'accroche de ses ongles, de ses dents, de ses pieds ? tout ce qui demeure encore, ? une planche, et plus r?ellement: ? une esp?rance -- mais chacun se noie en lui-m?me; nos esprits flottent encore grelottants dans des canots de sauvetage.
"Sauvez nos ?mes", sauvez-les, vous les sauvez!
LES SOUCIS COMMENCENT A FOURMILLER LE LONG DES RUES
Une fontaine de ciel r?v?le l'orient. Les saules refl?tent en un enfant-de-ruisseau le regard sensuel du corps.
Le long des rues commencent ? fourmiller les soucis, des hommes plein la bouche. A la p?riph?rie les peupliers portent sur leurs ?paules des sentiers.
LARMES DE FER
De quelles souffrances se compose la v?rit?? .
Les soldats versent des larmes de fer .
Un oeil penche sa main au dehors: l'on voit nos traces sur le temps.
SEUL PARMI LES ?TOILES
Comme une jeune fille alanguie, le soir tombe ? genoux aupr?s du carreau.
Ciel aux yeux noirs.
Dans les tympans la tranquillit? fait son lit pour dormir. Les choses, toutes, sont devenues ?gales ? elles-m?mes... Une libellule se d?bat encore vigoureusement en une clepsydre...
-- S'il vous pla?t, ne m'attendez point, je m'attarderai un peu parmi les ?toiles.
DE LA LUMI?RE NOUS RECUEILLERONS TOUT LE MIEL
Mai en fleur suspendu ? un rameau.
Une usine de sentiments commence son travail, d?charn? et ardent l'oeillet brise sa t?te contre soleil, au visage doucement suinte notre r?ve matinal.
De la lumi?re nous recueillerons tout le miel -- sans gaspillage!
MON SANG EST UN VOYAGEUR
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