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Read Ebook: Nicolas Foucquet surintendant des finances by Marsy Arthur De

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Ebook has 67 lines and 9133 words, and 2 pages

Sans entrer dans les d?tails du proc?s, auquel nous fait assister notre auteur, faisant conna?tre et l'interrogatoire de l'accus? et l'opinion des juges, qu'il nous suffise de dire que Dumont fut condamn?, par treize voix contre huit, <> Le soir m?me, une potence ?tait dress?e au carrefour de la Bastille et on y pendait ce malheureux. <>

Au bout de ces trois ann?es, le proc?s du surintendant ?tait termin?, l'instruction, les interrogatoires, les rapports ?taient achev?s, les d?lib?rations dur?rent cinq jours, pendant lesquels les avis les plus divers furent ?mis, appuy?s sur des textes et des opinions de tout genre, les uns rappelant le proc?s de Verr?s et citant Cic?ron et Tite-Live, les autres invoquant les p?res de l'?glise ou le t?moignage de saint Louis. Nous n'en citerons que quelques-uns. Sainte-H?l?ne d?clare que Foucquet m?rite d'?tre pendu, mais par concession, eu ?gard ? sa naissance et ? ses dignit?s, il consent ? ce qu'on lui tranche la t?te sur un ?chafaud devant la Bastille et ? ce que ses biens soient confisqu?s; plusieurs suivent son avis, d'autres, excusant le surintendant, ne r?clament que le bannissement ou la rel?gation, un d'entre eux, voulant le punir par o? il avait p?ch?, c'est-?-dire dans son orgueil, propose de raser Vaux, d'en abattre les bois, d'en rompre les fontaines et d'en combler les foss?s.

Enfin, malgr? une violente pression et les vives sollicitations de ses ennemis, au milieu de d?cembre 1664, Foucquet ne fut condamn? par la Chambre, qu'au bannissement hors du royaume, et ? la confiscation de ses biens. Condamn? en fait, il ?tait acquitt? en droit.

La Chambre de Justice n'avait eu, en r?alit?, pour objet, que le jugement de Foucquet et s'il lui avait ?t? donn?, au civil, de supprimer un million sur les tailles, et d'op?rer un petit nombre de r?formes utiles, elle n'avait, au criminel, jug? que des contumaces comme Bruant et Gourville et condamn? ? mort que quelques mis?rables comme ce Dumont, de Cr?py, dont nous avons parl?. Elle n'avait pas su trouver Foucquet assez criminel pour le faire mourir, aussi son ?puration fut-elle d'abord d?cr?t?e, et plus tard elle ne resta qu'? l'?tat de fant?me pour enregistrer des d?cisions impos?es et rendre des arr?ts faits d'avance chez le contr?leur g?n?ral.

Le gardien qui ne devait le quitter qu'au lit de mort ?tait Louis d'Auvergne, sieur de Saint-Mars, son parent ?loign?, ce que tous deux paraissent avoir toujours ignor?.

La temp?rature glaciale de Pignerol pendant l'hiver autant que la chaleur concentr?e au milieu des rochers pendant l'?t? ne tard?rent pas ? alt?rer la sant? de Foucquet, et les deux valets qu'on avait plac?s aupr?s de lui en souffraient ?galement. En 1670, Lafor?t, son ancien serviteur, chercha ? s'introduire dans le ch?teau dans le but de le d?livrer, mais sa tentative fut d?couverte et Foucquet put voir son corps balanc? ? la potence. Du reste sa r?signation ?tait des plus grandes et Saint-Mars pouvait ?crire de lui ? Louvois <>

Il n'en disait pas autant d'un autre prisonnier qui lui avait ?t? envoy? en 1671, Lauzun, dont la principale occupation fut de faire endiabler son gardien. Les ordres les plus s?v?res avaient ?t? donn?s pour emp?cher les deux prisonniers de communiquer, et cependant, un jour, Lauzun, dans son esprit inventif, trouva le moyen de p?n?trer dans la chambre de Foucquet et chaque jour il y revenait, lui racontant ce qui s'?tait pass? depuis quinze ans qu'il ?tait s?par? du monde.

En 1679, Lauzun et Foucquet furent autoris?s ? communiquer ensemble, mais ce ne fut qu'apr?s la mort de ce dernier que Saint-Mars trouva la cachette qui leur servait de passage pour aller de l'un chez l'autre.

Pendant les quatre derni?res ann?es de sa vie, l'existence de l'ex-surintendant devint plus tol?rable, bien qu'il fut toujours maintenu dans le secret le plus absolu; il fut autoris? ? recevoir des nouvelles de sa femme et de sa m?re, et il re?ut papier et encre avec la permission d'?crire ? Louvois. Il en profita aussit?t pour r?diger des projets financiers et m?me des pi?ces de vers.

Enfin, le 23 mars 1680, une apoplexie emporta subitement Nicolas Foucquet, au moment o? on faisait esp?rer ? sa famille quelque adoucissement ? sa position.

Dans sa prison, Foucquet avait employ? son temps ? m?diter longuement sur les Saintes ?critures, ? distiller, ? composer des rem?des, ? se soigner, ? droguer ses valets et ? leur apprendre ? lire.

Plusieurs de ceux-ci sont connus, mais il en est un, prisonnier envoy? de Dunkerque en 1669, install? d'abord dans un cachot, au-dessus de la cave, au sujet duquel de grandes pr?cautions devaient ?tre prises, et que l'on devait surtout ne pas laisser s'entretenir avec Lauzun. Ce personnage, connu sous le nom d'Estache Dauger, para?t avoir ?t? <> M. Lair s'attache ? d?montrer que c'est lui qui fut le prisonnier confi? ? la garde de Saint-Mars ? Exilles, aux ?les Sainte-Marguerite et ? la Bastille et qui a donn? lieu ? la l?gende du Masque de fer, l?gende qui, dit-il, manque de v?rit?, en tout cas, car il n'y eut pas un personnage unique portant un masque de fer ou mieux de velours, mais chaque fois qu'un prisonnier notable, ou qu'on ne voulait pas laisser conna?tre, voyageait, on prenait la pr?caution de lui couvrir la figure d'un masque.

Dans un dernier chapitre, M. Lair examine la destin?e des descendants de Foucquet jusqu'? l'?poque voisine de nous o? les derniers d'entre eux ont disparu.

Il nous montre d'abord la famille ruin?e, amoindrie, r?unie en 1680 autour de la vieille grand'm?re Marie de Maupeou, qui d?sire leur partager le peu de biens qui lui restaient avant de se retirer au Val-de-Gr?ce o? elle mourut. Il nous retrace les alliances fort honorables ? coup s?r, mais peu fortun?es de deux des enfants du surintendant avec les d'Uz?s et les L?vis et le mariage d'un troisi?me avec la fille de la c?l?bre Madame Guyon.

Puis nous voyons la famille Foucquet remonter ? l'apog?e de sa grandeur avec Charles Foucquet, comte et plus tard duc de Belle-Isle, pair et mar?chal de France, petit-fils du surintendant, et avec son fils le comte de Gisors, dont M. Camille Rousset a retrac? la mort h?ro?que dans des pages que tout le monde a lues.

Singulier rapprochement et comme on en trouve beaucoup dans le livre de M. Lair, et par lequel nous finirons. Le comte de Gisors, ? la veille de sa mort, venait d'?pouser la fille a?n?e du duc de Nivernais, la petite fille de l'h?ritier de Mazarin.

Compi?gne.--Imprimerie Henry Lefebvre.

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