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Read Ebook: L'Illustration No. 3728 8 Août 1914 by Various

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Ebook has 39 lines and 5815 words, and 1 pages

ntait un de ces jeunes hommes, un autre coup de clairon r?pondit; puis deux, puis trois; et bient?t ce fut, au-dessus des fermes et des chaumi?res, comme un concert de notes stridentes et joyeuses qui s'?levait...

Ne dirait-on pas qu'il y eut quelque chose de providentiel dans ce hasard qui mettait le salut du coq gaulois sur le chemin de ceux qui allaient d?fendre la terre de Gaule!

Ce plan cavalier se pr?sente avec une perspective qui, au premier abord, d?route un peu notre oeil habitu? ? la topographie des cartes. Il permet cependant d'embrasser, sans effort, tout l'ensemble des lignes fronti?res qui ont ?t? jusqu'ici viol?es par les Allemands. Voici, d'abord, dans la trou?e de Belfort, tout pr?s de la Suisse, le petit village de Joncherey, o? est tomb? le premier soldat fran?ais; ? l'autre extr?mit? des Vosges, Cirey, o? se produisit aussi une escarmouche. Plus loin, Thionville, Remisch, Wasserbilig, Trois-Vierges, par o? fut perp?tr?e sans coup f?rir l'invasion du Luxembourg; enfin, ? l'est du Grand-Duch?, le territoire belge que l'ennemi a envahi depuis Arlon et Verviers jusqu'? Li?ge et ? la pointe que dessine au sud le territoire des Pays-Bas.

SC?NES DE LA MOBILISATION DANS LES GARES ET DANS LES RUES DE PARIS

Mieux encore peut-?tre que sur notre carte publi?e d'autre part appara?t l'objectif de l'arm?e allemande: forcer la Meuse dans l'espoir de pouvoir s'?pandre rapidement, d'une part, vers Laon; d'autre part, au del? de la Sambre et de Maubeuge, et converger ainsi dans deux directions vers Paris. A l'heure o? nous ?crivons ces lignes, on peut donc s'attendre ? une action importante des forces combin?es anglo-franco-belges contre l'arm?e allemande dans la r?gion de Givet o? tout a ?t? depuis longtemps pr?vu par notre ?tat-major.

LA JOLIE PETITE VILLE BELGE DE VIS?, AU NORD DE LI?GE, QUI A ?T? OCCUP?E ET BR?L?E PAR LES TROUPES ALLEMANDES.

Les 24 dreadnoughts, les 35 pre-dreadnoughts, les 18 croiseurs cuirass?s et les 100 autres navires, qui furent rassembl?s ? Spithead, le 18 juillet, pour une revue navale sans pr?c?dent, et qui sont maintenant mobilis?s pour prot?ger les c?tes de la Grande-Bretagne et de la France, et poursuivre les escadres allemandes.

Le 18 juillet dernier ?tait r?unie, dans les eaux de Spithead, la plus belle flotte, la plus formidable que jamais ait port?e la mer le roi George passait en revue l'arm?e navale britannique.

Elle pr?sentait ses 24 dreadnoughts les plus modernes, les 35 bateaux, un peu plus anciens, que les Anglais appellent les pre-dreadnoughts, ses 18 croiseurs cuirass?s, et plus de cent autres b?timents divers, ?claireurs, contre-torpilleurs, sur douze lignes, devant lesquelles glissa, majestueux--v?ritable travers?e!--le yacht royal, salu? par des hurrahs r?p?t?s. Qui e?t pu pr?voir alors que cette revue triomphale ?tait comme la revue supr?me, avant la bataille?

DOCUMENTS et INFORMATIONS

UN BILLET DE BANQUE D'UN SOU.

La Banque de France vient d'?mettre des billets de 20 francs et de 5 francs. Serait-elle amen?e par les circonstances ? lancer des coupures encore plus faibles, il n'y aurait point lieu de prendre la chose au tragique.

C'est presque une v?rit? de La Palice d'affirmer que les petites coupures pr?sentent les m?mes garanties que les grosses; elles ont, sur ces derni?res, l'avantage de faciliter les transactions. Et nombre d'Etats qui, pendant un temps plus ou moins long, se sont vus oblig?s de recourir au papier-monnaie, ont ?mis des coupures d'un franc. Il n'y a pas longtemps encore, la R?publique Argentine utilisait des billets de 5 centouros, valant environ deux sous et demi. Mais le record en ce genre semble appartenir ? la Banque de Pittsburg qui, en 1859, pendant la guerre de S?cession, ?mit des billets de banque de 1 cent, soit un sou, dont nous reproduisons un sp?cimen qui nous est gracieusement communiqu? par M. Fernand Bernard.

Pendant que tous les Fran?ais, sans distinction de classe ou de parti, s'appr?tent cr?nement, presque gaiement m?me, ? faire leur devoir, les Fran?aises, d'une fa?on plus discr?te peut-?tre parce que toutes ont le coeur attrist? par le d?part d'un ?tre aim?, demandent ? servir la patrie menac?e.

A peine conscientes de la grandeur de leur mission, les femmes de France veulent porter jusque sur les horribles champs de bataille le r?confort de leur pr?sence, la douceur de leur parole, le charme de leur sourire, l'in?puisable g?n?rosit? de leur coeur. Jeunes et vieilles, aristocrates, bourgeoises, filles du peuple, composent la m?me foule, assi?gent avec le m?me ?lan admirable et grave les trois grandes soci?t?s d'assistance aux bless?s qui constituent la Croix-Rouge fran?aise.

La Soci?t? fran?aise de secours aux bless?s militaires, fond?e en 1864, a d?j? eu en 1870 l'occasion de se signaler; admirablement pr?par?e aujourd'hui, sous la haute direction du marquis de Vog??, elle envoie chaque jour des ?quipes aux postes fronti?res. Au deuxi?me jour de la mobilisation, dix ?quipes ?taient ? leur poste, comprenant une cinquantaine d'infirmi?res dipl?m?es qui dirigeront les novices. D'autres les rejoindront bient?t. La Soci?t? dispose actuellement de 17.000 lits.

L'Association des Dames fran?aises, mise ? l'?tude apr?s la guerre, en 1876, a r?guli?rement fonctionn? ? partir de 1879. Elle a pour pr?sidente Mme Ernest Carnot.

Le mat?riel de guerre de l'Association est au complet; une partie se trouve d?j? ? la fronti?re avec les ambulanci?res. D?s les premi?res heures de la mobilisation, on a mis au service des Dames fran?aises 600 lits au Tennis-Club, 400 au coll?ge Stanislas, etc..., les offres affluent de tous c?t?s.

L'Union des Femmes de France, n?e en 1881, de l'Association des Dames fran?aises, a ? sa t?te Mme P?rouse. Elle a envoy? des ?quipes ? Saint-Di?, Verdun, Vittel, Remiremont, Epinal, Toulon, Besan?on, Ch?teauroux, Sainte-Menehould, Angers: 12.000 lits sont pr?ts, r?partis en divers points de la France. Ajoutons que les Femmes de France disposent de 60 ?quipes volantes comprenant une infirmi?re-majore et cinq infirmi?res, ?quipes susceptibles, par privil?ge sp?cial et ? titre exceptionnel de s'avancer jusqu'? la premi?re ligne et de se joindre au service de sant? militaire. Les <> sont fi?res de cette pr?rogative, r?compense de leur admirable d?vouement dans nos campagnes du Maroc.

LE BASSIN LAITIER DE PARIS.

Le public parisien, qui avait cru prudent de faire des provisions un peu excessives de denr?es alimentaires, s'est vite ressaisi; il a compris qu'aussit?t la mobilisation achev?e, le service des approvisionnements de Paris redeviendrait sensiblement normal par rapport au nombre des bouches ? nourrir.

D?s le premier jour, du reste, malgr? l'affectation des chemins de fer aux mouvements militaires, un certain nombre de trains ont ?t? r?serv?s au transport des denr?es essentielles, notamment de la viande, du lait, des pommes de terre, ainsi que de la farine n?cessaire ? la fabrication du pain.

Pour le lait, des dispositions sp?ciales ont ?t? prises en vue d'assurer un tour de pr?f?rence aux enfants et aux malades.

En temps ordinaire, il est vendu chaque jour ? Paris et dans les communes du d?partement de la Seine un peu plus d'un million de litres de lait. A peine 100.000 litres proviennent des ?tables du d?partement, le reste est fourni par des laiteries en gros qui poss?dent, dans un rayon de 200 kilom?tres autour de la capitale, des d?p?ts <> o? sont centralis?s les laits vendus par les cultivateurs des communes environnantes.

On compte environ 250 d?p?ts de ramassage, r?partis dans 19 d?partements et recevant en moyenne 4.000 litres de lait par jour. L'importance de production des diverses r?gions est figur?e dans la carte ci-contre, dress?e par M. Guichard, commissaire de police sp?cial des Halles, chef du service d'inspection de la R?pression des fraudes de Paris. Cette carte nous montre qu'une tr?s minime partie du lait exp?di? ? Paris vient des d?partements situ?s ? l'Est de la capitale.

NOS COMMUNICATIONS T?L?GRAPHIQUES AVEC LA RUSSIE.

Nos communications t?l?graphiques avec la Russie sont assur?es actuellement par plusieurs voies dont voici la liste:

UN G?N?RAL D?CORE SON FILS.

Un clich?, des d?tails nouveaux, que nous recevons touchant la remise des d?corations du 14 juillet aux bless?s de l'h?pital de Fez, nous donnent l'occasion de revenir sur cette ?mouvante c?r?monie, dont ils compl?tent la physionomie.

Au nombre des officiers d?cor?s se trouvait le lieutenant de Villiers, du 2e spahis, fils du g?n?ral de Villiers. Le g?n?ral, qui, lui-m?me, alors qu'il ?tait sous-lieutenant, fut bless?, ? Froeschwiller, dans la fameuse charge, d'une balle ? la poitrine, avait tenu ? venir embrasser son fils, atteint, au combat du 13 juin, comme lui-m?me l'avait ?t? autrefois, en pleine poitrine, et il assistait, ? Fez ? la solennit? de l'h?pital Auvert. Par un sentiment infiniment d?licat, le g?n?ral Gouraud tint ? r?server ? cet heureux p?re la joie de d?corer lui-m?me son fils, et, ayant donn? au lieutenant de Villiers l'accolade, accompagn?e des paroles traditionnelles, il remit au g?n?ral de Villiers, pour qu'il l'?pingl?t lui-m?me sur la jeune poitrine, le ruban rouge auquel pendait l'?toile des braves.

L'OFFENSIVE DE L'AILE DROITE ALLEMANDE

L'invasion du Luxembourg par les arm?es allemandes ?tait, depuis longtemps, une ?ventualit? pr?vue par notre ?tat-major. Il suffit, en effet, de regarder une carte pour voir qu'entre la ligne des Vosges et la Belgique, le Grand-Duch? de Luxembourg, petit territoire de 2.500 kilom?tres carr?s, constitue une voie d'acc?s en France tout indiqu?e pour une arm?e venant de la Prusse rh?nane. Aussi, depuis longtemps, le gouvernement allemand, charg? de l'exploitation des chemins de fer du Luxembourg, avait mis ? profit cette situation privil?gi?e pour organiser en vue de sa mobilisation le r?seau du Grand-Duch?. Notre carte indique l'importance des travaux accomplis dans ce but.

Elle montre en outre que la violation du territoire belge est le compl?ment logique de l'invasion du Grand-Duch?.

Notre front des Vosges est consid?r? comme ? peu pr?s infranchissable; les Allemands devaient donc songer ? utiliser la grande voie de p?n?tration que constitue la fronti?re germano-belge et germano-luxembourgeoise, entre Aix-le-Chapelle et Longwy.

Du Luxembourg, leurs corps d'arm?e ne peuvent entrer directement en France qu'en se heurtant aux forts de Longwy ou, plus bas, au camp retranch? de Verdun. Mais, s'ils violent le territoire belge, ils trouvent au-dessous d'Arlon une r?gion de plaines, assez ?troite, qui leur permet de longer notre fronti?re et de l'aborder, plus loin, dans de meilleures conditions. Toutefois, cette partie de la Belgique ne se pr?te gu?re aux mouvements d'une arm?e importante; ? une petite distance ? l'ouest d'Arlon s'?tend une r?gion couverte de for?ts, sans lignes de chemin de fer, qui se continue par les <>, ?galement difficiles, jusqu'? la vall?e de la Meuse.

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