Read Ebook: Les Cent Jours (2/2) Mémoires pour servir à l'histoire de la vie privée du retour et du règne de Napoléon en 1815. by Fleury De Chaboulon Pierre Alexandre Douard Baron
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Ebook has 733 lines and 71633 words, and 15 pages
La catastrophe du roi fit sur l'esprit superstitieux de Napol?on, la plus profonde impression; mais elle n'inspira aux Fran?ais que peu de regrets et point de crainte. Je dis point de crainte, car la nation s'?tait familiaris?e avec l'id?e de la guerre. Le patriotisme et l'?nergie dont elle se sentait anim?e, lui inspiraient une telle confiance, qu'elle se croyait assez forte pour se passer de l'appui des Napolitains et lutter seule contre la coalition. Elle se rappelait la campagne de 1814; et si, ? cette ?poque, Napol?on, avec soixante mille soldats, avait battu et tenu en ?chec les arm?es victorieuses de l'?tranger, que ne devait-elle point esp?rer aujourd'hui, que l'arm?e, forte de trois cents mille combattans, ne serait, au besoin, que l'avant-garde de la France? Les royalistes et leurs journaux, en r?p?tant les manifestes de Gand et de Vienne, en ?num?rant les arm?es ?trang?res, en exag?rant nos dangers, ?taient bien parvenus ? amollir quelques ?mes et ? ?branler leurs opinions; mais les sentimens de la masse nationale n'avaient rien perdu de leur vigueur et de leur ?nergie. Chaque jour, de nouvelles offrandes ?taient d?pos?es sur l'autel de la patrie; et chaque jour se formaient, sous le nom de lanciers, de partisans, de f?d?r?s, de chasseurs des montagnes, de tirailleurs, de nouveaux corps de volontaires aussi nombreux que redoutables.
Les Parisiens, si souvent spectateurs paisibles des ?v?nemens, partageaient cet ?lan patriotique; non contens d'?lever leurs retranchemens de leurs propres mains, ils sollicit?rent l'honneur de les d?fendre; et vingt mille hommes, compos?s de gardes nationaux, de f?d?r?s des faubourgs, et de citoyens de toutes les classes, s'organis?rent en bataillons de guerre, sous la d?nomination de tirailleurs de la garde nationale.
Napol?on applaudissait aux nobles efforts de la grande nation; mais malheureusement nos arsenaux avaient ?t? spoli?s en 1814; et quelle que fut l'activit? de nos ateliers, il ?prouvait le d?sespoir de ne pouvoir armer tous les bras lev?s pour sa d?fense; il lui aurait fallu six cents mille fusils, et ? peine pouvait-on suffire ? l'armement des troupes de ligne et des gardes nationales envoy?es dans les places.
Mais pendant que Paris d'un c?t? contemplait ses remparts, de l'autre il voyait s'achever les pr?paratifs de la f?te du Champ de Mai. Partout la foule abondait; et le Fran?ais, toujours le m?me, toujours valeureux et frivole, parcourait avec un ?gal plaisir les lieux o? il devait se battre, et ceux o? il esp?rait s'amuser.
L'assembl?e du Champ de Mai, que plusieurs circonstances impr?vues avaient retard?e, eut enfin lieu le 1er juin. L'Empereur crut devoir y ?taler tout le faste imp?rial, et il se trompa. Il allait se trouver en pr?sence de vieux patriotes qu'il avait abus?s, et il fallait ?viter de r?veiller leurs souvenirs et d'offusquer leurs regards.
Son costume, celui de ses fr?res et de sa cour, firent d'abord une impression d?sagr?able; elle s'?vanouit bient?t, pour faire place aux sensations qu'excitait cette grande r?union nationale. Quoi, en effet, de plus imposant que l'aspect d'un peuple menac? d'une guerre formidable, formant paisiblement un pacte solennel avec le souverain qu'on veut lui ravir; et s'unissant avec lui, ? la vie et ? la mort, pour d?fendre en commun l'ind?pendance et l'honneur de la patrie!
Un autel s'?levait au milieu de la vaste et superbe enceinte du Champ de Mars, et l'on commen?a la c?r?monie par invoquer l'?tre supr?me. Les hommages rendus ? Dieu, en pr?sence de la nature, semblent inspirer ? l'homme plus de religion, de confiance et de respect. Au moment de l'?l?vation, cette foule de citoyens, de soldats, d'officiers, de magistrats, de princes, se prosterna dans la poussi?re, et implora pour la France, avec une tendre et religieuse ?motion, la protection tut?laire du Souverain Arbitre des peuples et des rois. L'Empereur lui-m?me, ordinairement si distrait, fit para?tre beaucoup de recueillement. Tous les regards ?taient fix?s sur lui: on se rappelait ses victoires et ses revers, sa grandeur et sa chute; on s'attendrissait sur les nouveaux dangers accumul?s sur sa t?te; et l'on faisait des voeux, des voeux bien sinc?res! pour qu'il p?t triompher de ses implacables ennemis.
Une d?putation compos?e de cinq cents ?lecteurs s'avan?a au pied du tr?ne, et l'un d'eux, au nom du peuple Fran?ais, lui parla en ces termes:
SIRE, le peuple Fran?ais vous avait d?cern? la couronne; vous l'avez d?pos?e sans son aveu; ses suffrages viennent de vous imposer le devoir de la reprendre.
Un contrat nouveau s'est form? entre la nation et votre Majest?.
Rassembl?s de tous les points de l'empire autour des tables de la loi, o? nous venons inscrire le voeu du peuple, ce voeu, seule source l?gitime du pouvoir, il nous est impossible de ne pas faire retentir la voix de la France dont nous sommes les organes imm?diats, de ne pas dire, en pr?sence de l'Europe, au chef auguste de la nation, ce qu'elle attend de lui, ce qu'il doit attendre d'elle.
Nos paroles sont graves comme les circonstances qui les inspirent.
Que veut la ligue des rois alli?s, avec cet appareil de guerre dont elle ?pouvante l'Europe et afflige l'humanit?.
Par quel acte, par quelle violation avons-nous provoqu? leur vengeance, motiv? leur agression?
Avons-nous, depuis la paix, essay? de leur donner des lois? Nous voulons seulement faire et suivre celles qui s'adaptent ? nos moeurs.
Nous ne voulons point du chef que veulent pour nous nos ennemis, et nous voulons celui dont ils ne veulent pas.
Ils osent vous proscrire personnellement, vous, Sire, qui, ma?tre tant de fois de leurs capitales, les avez raffermis g?n?reusement sur leurs tr?nes ?branl?s! Cette haine de nos ennemis ajoute ? notre amour pour vous; on proscrirait le moins connu de nos citoyens, que nous devrions le d?fendre avec la m?me ?nergie: il serait, comme vous, sous l'?gide de la loi et de la puissance Fran?aise.
On nous menace d'une invasion, et cependant resserr?s dans des fronti?res que la nature ne nous: point impos?es, que long-tems, et avant votre r?gne, la victoire et la paix m?mes avaient recul?es, nous n'avons point franchi cette ?troite enceinte, par respect pour des trait?s que vous n'avez point sign?s, et que vous avez offert de respecter.
Ne demande-t-on que des garanties? elles sont toutes dans nos constitutions et dans la volont? du peuple Fran?ais, unie d?sormais ? la v?tre.
Ne craint-on pas de nous rappeler des tems, un ?tat de choses, nagu?res si diff?rens, et qui pourraient encore se reproduire!
Ce ne serait pas la premi?re fois que nous aurions vaincu l'Europe arm?e contre nous.
Ces droits sacr?s, imprescriptibles, que la moindre peuplade n'a jamais r?clam?s en vain au tribunal de la justice et de l'histoire, c'est ? la nation Fran?aise qu'on ose les disputer une seconde fois, au 19e si?cle, ? la face du monde civilis?!
Parce que la France veut ?tre la France, faut-il qu'elle soit d?grad?e, d?chir?e, d?membr?e? et nous r?serve-t-on le sort de la Pologne? Vainement veut-on cacher de funestes desseins sous l'apparence du dessein unique de vous s?parer de nous; pour vous donner ? des ma?tres avec qui nous n'avons plus rien de commun, que nous n'entendons plus, et qui ne peuvent plus nous entendre.
Les trois branches de la l?gislation vont se mettre en action; un seul sentiment les animera. Confians dans les promesses de votre Majest?, nous lui remettons, nous remettons ? nos repr?sentans et ? la chambre des pairs, le soin de recevoir, de consolider, de perfectionner, de concert, sans pr?cipitation, sans secousse, avec maturit?, avec sagesse, notre syst?me constitutionnel, et les institutions qui doivent en ?tre la garantie.
Et, cependant, si nous sommes forc?s de combattre, qu'un seul cri retentisse dans tous les coeurs. Marchons ? l'ennemi qui veut nous traiter comme la derni?re des nations. Serrons-nous tous autour du tr?ne o? si?ge le p?re et le chef du peuple et de l'arm?e.
Sire, rien n'est impossible, rien ne sera ?pargn? pour nous assurer l'honneur et l'ind?pendance, ces biens plus chers que la vie; tout sera tent?, tout sera ex?cut? pour repousser un joug ignominieux. Nous le disons aux nations: Puissent leurs chefs nous entendre! s'ils acceptent vos offres de paix, le peuple Fran?ais attendra de votre administration, forte, lib?rale, paternelle, des motifs de se consoler des sacrifices que lui a co?t?s la paix; mais si l'on ne lui laisse que le choix entre la guerre et la honte, la nation toute enti?re se l?ve pour la guerre; elle est pr?te ? vous d?gager des offres trop mod?r?es peut-?tre, que vous avez faites pour ?pargner ? l'Europe un nouveau bouleversement. Tout Fran?ais est soldat: la victoire suivra vos aigles, et nos ennemis, qui comptaient sur une division, regretteront bient?t de nous avoir provoqu?s.
Ce discours fini, on proclama le r?sultat des votes, et l'acceptation de l'acte constitutionnel.
L'Empereur alors, se tournant du c?t? des ?lecteurs, dit:
Messieurs les ?lecteurs des coll?ges de d?partemens et d'arrondissements, Messieurs les d?put?s des arm?es de terre et de mer au Champ de Mai,
Empereur, Consul, Soldat, je tiens tout du peuple. Dans la prosp?rit?, dans l'adversit?, sur le champ de bataille, au conseil, sur le tr?ne, dans l'exil, la France a ?t? l'objet unique et constant de mes pens?es et de mes actions.
Comme ce roi d'Ath?nes, je me suis sacrifi? pour mon peuple, dans l'espoir de voir se r?aliser la promesse donn?e de conserver ? la France son int?grit? naturelle, ses honneurs et ses droits.
L'indignation de voir ces droits sacr?s, acquis par vingt ann?es de victoires, m?connus et perdus ? jamais; le cri de l'honneur fran?ais fl?tri; les voeux de la nation, m'ont ramen? sur ce tr?ne, qui m'est cher parce qu'il est le palladium de l'ind?pendance, de l'honneur et des droits du peuple.
Fran?ais, en traversant, au milieu de l'all?gresse publique, les diverses provinces de l'empire, pour arriver dans ma capitale, j'ai d? compter sur une longue paix; les nations sont li?es par les trait?s conclus par leurs gouvernemens, quels qu'ils soient.
Ma pens?e se portait alors toute enti?re sur les moyens de fonder notre libert? par une constitution conforme ? la volont? et ? l'int?r?t du peuple. J'ai convoqu? le Champ de Mai.
Je ne tardai pas ? apprendre que les princes qui ont m?connu tous les principes, froiss? l'opinion et les plus chers int?r?ts de tant de peuples, veulent nous faire la guerre. Ils m?ditent d'accro?tre le royaume des Pays-Bas, de lui donner pour barri?res toutes nos places fortes du nord, et de concilier les diff?rends qui les divisent encore, en se partageant la Loraine et l'Alsace.
Il a fallu se pr?parer ? la guerre.
Cependant, devant courir personnellement les hasards des combats, ma premi?re sollicitude a d? ?tre de consulter sans retard la nation. Le peuple a accept? l'acte que je lui ai pr?sent?.
Fran?ais! lorsque nous aurons repouss? ces injustes agressions, et que l'Europe sera convaincue de ce qu'on doit aux droits et ? l'ind?pendance de 28 millions de Fran?ais, une loi solennelle, faite dans les formes voulues par l'acte constitutionnel, r?unira les diff?rentes dispositions de nos constitutions, aujourd'hui ?parses.
Fran?ais, vous allez retourner dans vos d?partemens. Dites aux citoyens que les circonstances sont grandes!!! Qu'avec de l'union, de l'?nergie et de la pers?v?rance, nous sortirons victorieux de cette lutte d'un grand peuple contre ses oppresseurs; que les g?n?rations ? venir scruteront s?v?rement notre conduite; qu'une nation a tout perdu quand elle a perdu l'ind?pendance. Dites-leur que les rois ?trangers que j'ai ?lev?s sur le tr?ne, ou qui me doivent la conservation de leur couronne; qui tous, au tems de ma prosp?rit?, ont brigu? mon alliance et la protection du peuple Fran?ais, dirigent aujourd'hui tous leurs coups contre ma personne. Si je ne voyais que c'est ? la patrie qu'ils en veulent, je mettrais ? leur merci cette existence contre laquelle ils se montrent si acharn?s. Mais dites aussi aux citoyens, que tant que les Fran?ais me conserveront les sentimens d'amour dont ils me donnent tant de preuves, cette rage de nos ennemis sera impuissante.
Fran?ais, ma volont? est celle du peuple, mes droits sont les siens; mon honneur, ma gloire, mon bonheur, ne peuvent ?tre autres que l'honneur, la gloire et le bonheur de la France.
L'Empereur, apr?s avoir jur? sur l'?vangile d'observer et de faire observer les constitutions de l'Empire, fit proclamer, par l'archichancelier, le serment de fid?lit? du peuple Fran?ais repr?sent? par les ?lecteurs: ce serment fut spontan?ment r?p?t? par mille et mille voix.
Les ministres de la guerre, et de la marine, au nom des arm?es de terre et de mer, et ? la t?te de leurs d?putations; le ministre de l'int?rieur au nom des gardes nationales de France et ? la t?te des ?lecteurs; les ?tats-majors de la garde imp?riale et de la garde nationale, s'avanc?rent ensuite pour pr?ter serment et recevoir, de la main de l'Empereur, les aigles qui leur ?taient destin?es.
Cette c?r?monie termin?e, les troupes qui formaient environ 50,000 hommes, d?fil?rent devant Napol?on, et la f?te se termina comme elle avait ?t? commenc?e, au milieu des acclamations du peuple, des soldats et de la majorit? des ?lecteurs; mais au m?contentement d'un certain nombre d'entr'eux qui se plaignirent, avec raison, que l'Empereur e?t substitu? une st?rile distribution de drapeaux au grand congr?s national qu'il avait convoqu?.
Ces diverses pr?tentions ?taient-elles fond?es? Non.
Le r?tablissement de la R?publique e?t perdu la France.
L'abdication en faveur de Napol?on II ne l'aurait point sauv?e. Les alli?s s'?taient expliqu?s ? B?le; ils n'auraient d?pos? les armes, que si l'Empereur e?t consenti ? leur livrer sa personne. <
Quant ? la derni?re proposition, j'avoue que Napol?on, s'il e?t remis entre les mains du peuple Fran?ais, le 21 mars ou le 12 avril, le sceptre qu'il venait d'arracher aux Bourbons, aurait achev? d'imprimer un caract?re h?ro?que ? la r?volution du 20 mars. Il aurait d?concert? les ?trangers, accru sa popularit?, centupl? ses forces: mais, le 1er juin, il n'?tait plus tems: l'acte additionnel avait paru.
Napol?on, malheureusement pour lui, n'avait donc rien de mieux ? faire au Champ de Mai que ce qu'il y fit; c'est-?-dire, de chercher ? cacher le vide de la journ?e sous l'appareil d'une solennit? religieuse et militaire, propre ? ?mouvoir les ?mes et ? resserrer, par de nouveaux liens, l'union d?j? subsistante entre lui, le peuple et l'arm?e.
L'Empereur n'avait pu remettre de sa main aux ?lecteurs les aigles de leurs d?partemens; il profita de cette circonstance pour les r?unir de nouveau. On ne lui avait point cach? que quelques-uns d'entr'eux avaient paru m?contens, et il voulut essayer de dissiper leur mauvaise humeur et de r?chauffer leur d?vouement. Dix mille personnes furent rassembl?es dans les vastes galeries du Louvre: d'un c?t?, on apercevait les d?put?s et les ?lecteurs de la nation: de l'autre, ses glorieux d?fenseurs. L'aigle de chaque d?partement et de chaque d?putation des corps de l'arm?e, se trouvait plac? en t?te des groupes de citoyens ou de guerriers, et rien n'offrait un tableau plus anim? et plus imposant, que cette r?union confuse de Fran?ais de tous les ordres de l'?tat, se pressant mutuellement autour des ?tendards et du h?ros qui devaient les conduire ? la victoire et ? la paix.
L'Empereur fut poli, affectueux, aimable; il se mit, avec un art infini, ? la port?e de tout le monde, et tout le monde fut, ? peu pr?s, enchant? de lui. Il ?tait convaincu du tort que lui avait fait l'acte additionnel; et pour reconqu?rir l'opinion, il r?p?ta, jusqu'? sati?t?, aux repr?sentans et aux ?lecteurs, qu'il s'occuperait, avec le concours des deux chambres, de r?unir les dispositions des lois constitutionnelles non-abrog?es, et de former, du tout, une seule et unique constitution qui deviendrait la loi fondamentale de la nation.
Cependant, l'Empereur ne voyait point arriver l'ouverture des chambres, sans une certaine appr?hension. Son intention ?tait de subir franchement les principes et les cons?quences du gouvernement repr?sentatif; premi?rement, parce qu'il voulait r?gner et qu'il ?tait convaincu qu'il ne pourrait point conserver le tr?ne, s'il ne gouvernait point dans le sens qu'exigeait la nation; secondement, parce qu'il ?tait persuad? que la nation attachait ses id?es de bonheur au gouvernement repr?sentatif, et que, avide de tous les genres de c?l?brit?, il trouvait, comme il me le dit ? Lyon, qu'il y avait de la gloire ? rendre un grand peuple heureux. Mais quels que fussent les sentimens et la bonne volont? de Napol?on, il n'avait point eu le tems de se d?pouiller compl?tement de ses vieilles id?es, de ces anciennes pr?ventions. Le souvenir de nos assembl?es pr?c?dentes l'obs?dait encore malgr? lui; et il paraissait craindre que les Fran?ais n'eussent trop de chaleur dans l'imagination, de mobilit? dans les volont?s, de penchant ? abuser de leurs droits, pour jouir tout-?-coup, sans pr?paration, des bienfaits d'une libert? absolue. Il craignait aussi que l'opposition inh?rente aux gouvernemens repr?sentatifs, ne f?t en France mal sentie, mal comprise; qu'elle ne d?g?n?r?t en r?sistance; qu'elle ne nuis?t ? l'action du pouvoir; qu'elle ne lui ?t?t son prestige, sa force morale, et n'en f?t qu'un instrument d'oppression.
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