Read Ebook: Lebensbeschreibung des k. k. Kapellmeisters Wolfgang Amadeus Mozart by Niemetschek Franz Xaver
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Ebook has 33 lines and 4776 words, and 1 pages
MOYEN
PARVENIR.
Augment?e d'une Table sommaire des Chapitres.
TOME TROISIEME,
A LONDRES.
DES CHAPITRES.
XL. Le po?te Beze rentre, & avec AEneas Sylvius il fait toutes sortes de contes. Laquais adroit ? donner un verre de vin ? son ma?tre. Description d'une tapisserie. Visite rendue ? monsieur de Vend?me, & quelques na?vet?s. Maniere de dire la messe tr?s-promptement. Secouer le prunier, devinez ce que c'est.
MOYEN
PARVENIR.
LE?ON.
C?SAR. Je ne sais quel petit semblant; mais jamais je ne fus sur aucune pour n?ant.
ERASME. Mais comment diriez-vous en un mot, une femme qui se chauffe, & a un chat entre les jambes ou sous ses robes?
H?RODOTE. Le cur? pr?sente donc son service d'amour ? Denise; & elle le refuse tout sec, d'autant qu'elle n'?toit pas encore saoule de son mari. Il la presse, & continue importun?ment sa recherche, parce qu'en usage de pr?tre, il ne faut que pousser & s'encrucher.
CUSA. Je pense que tu as ?t? pr?tre, ou moine, pour autant que tu les d?prises ainsi; & que tu ne saurois tant de leurs affaires.
H?RODOTE. Oui, j'?tois le nourricier de leur cul, je lui baillois de la bouillie, & ce qui me demeuroit aux doigts, je le vous faisois l?cher. Denise f?ch?e, & aussi importun?e qu'une garce qui a deux ma?tres d'ordinaire, lesquels sont comme les bouchers de notre pays, qui sont deux ? une b?te, dit ? son mari que ce pr?tre la requeroit de lui faire tout ainsi qu'il lui faisoit, quand ils s'?battoient pour s'endormir. Le mari y ayant pens?, & s'estimant trop homme de bien, pour n'?tre point cocu, jugea qu'il le falloit ?tre ? profit; & qu'aussi bien ne pouvoit-il faillir que cela n'av?nt, ou pour n?ant, ou ? son d?savantage, ainsi qu'ordinairement il ?chet ? vous autres messieurs. Ne voulant donc demeurer ? l'?tre, comme une pauvre sorte de marauds qui n'ont point d'amis, lui dit qu'il falloit y aviser, & que si ce cur? lui vouloit donner ses quatre septiers de froment, qu'il avoit eu de son gros de saint Maurice d'Angers, qu'elle ne feroit point mal d'y entendre. Ma mie, il fait bon gagner quelque chose, cette ann?e que tout est si retir?: une nuit n'est pas tant, il y en a plus que de semaines. De par dieu, soit. Il est bonne personne; il n'en sera que plus gentil, & nous en aimera mieux; il nous confessera pour rien; fait bon ?pargner. Il n'est si bel argent qui ne s'en aille. J'irai aux champs; & tu lui donneras une assignation. Une fois n'est pas tant, pour avoir du bled; s'il le veut, il aura du plaisir; mais il le paiera. Est-ce pas raison? Promets-lui; mais n'y faudroit pas retourner. Pour une nuit, passe; tu auras eu autant de bon tems, tandis que je m'?pargnerai pour une autre fois; aussi-bien me faut-il un peu reposer; mais n'y faudroit pas retourner. O! mon ami, j'aimerois mieux ?tre tomb?e sur la pointe d'un oreiller, & m'?tre rompu le cou sans me faire mal, saine & sauve soit la compagnie, que d'y avoir pens?. Le complot pris, Denise attendit le cur?, qui ne faillit ? venir encore pour tendre ses gluaux. Ainsi qu'il est ? deviser avec elle sur le sujet d'enfiler des perles, elle lui dit: en da vere, vous causez assez, vous autres pr?tres, & voulez avoir ?bat; mais vous ne voulez rien donner. O, ho! & ne tient-il qu'? cela? Demande-moi tout ce que tu voudras; tout ce que j'ai est ? toi, mon connaud; dis-moi ce que tu veux. Mon mignon, j'ai un mari f?cheux; & il me gronde, parce que j'avons faute de bled. Donnez-moi vos quatre septiers de froment; & venez coucher avec moi, quand vous voudrez, pourvu que mon mari soit all? aux champs. Il pourra bien y aller ce soir; attendez & revenez apr?s v?pres, & je vous le dirai; si d'aventure vous ne le voyez passer sur son grand mulet. Le cur? sortit. Le mari, tout averti, monte sur son mulet; il passa, sur la soir?e, par devant le presbitere, o? le cur? le guettoit ? passer. Il fut bien aise, & lui dit: o? allez-vous compere? Je m'en vais ? cinq lieues d'ici qu?rir du bled, monsieur le cur?. Dieu vous conduise, mon compere. Adieu, monsieur le cur?; & d'aller; & le cur? de venir au moulin, d'o? l'autre ?ne fut envoy? au presbitere qu?rir le bled. Cependant le chapon r?tissoit. Le cur?, qui tant avoit ou? dire de tours faits aux autres, se voulut assurer & en prendre une poign?e sur la mine, avant que de se coucher; ce qu'il fit gracieusement, for?ant la me?niere, en d?pit qu'elle le vouloit bien. Puis ils souperent, puis ils se coucherent, puis s'embrasserent, & puis ils firent la belle joie, & de ce qu'il peut: on ne fait pas ce qu'on veut. Il s'?batit ? bon escient pour son bled; & sans apostrophe, avec pl?nitude d'efficace r?elle. Et boute, mon ami, boute; tout ce bon bled passera bien par une tr?mie. Il est vrai qu'elle n'osoit y prendre autant de plaisir qu'avec son mari, de peur de le faire cocu, & qu'elle pr?t go?t au revas-y. Voil? comment elle ?toit forc?e.
LE BON HOMME. Elle l'?toit, comme celle qui fit mettre en prison messire Ambroise; lequel, ? ce qu'elle disoit, l'avoit forc?e; mais achevez ce cur?.
C?SAR. Laissez-le un peu faire ? son aise.
SUPERSTITION.
H?RODOTE. Laissez-le moudre son bled. Il fait possible, comme le jardinier qui trouva sa ma?tresse endormie, une jambe en bas & l'autre sur le lit. Il leve sa robe, pour voir si elle faisoit semblant, puis la cotte, puis la chemise; & lors il vit le but d'amour, aussi pr?t ? s'?mouvoir qu'une rose fra?che: il y fiche sa fleche; & comme il poussoit trop fort, elle s'?veilla, & le voyant, lui dit: qui vous a fait si hardi? Je m'?terai, s'il vous pla?t, madame. Je ne vous dis pas cela, vous ?tes un sot; je vous demande qui vous a fait si hardi?
H?RODOTE. Comme possible fait notre nouveau me?nier. Faisons-le lever: il est trop aise. Si-t?t qu'il fut debout, il s'en va chez lui, la queue entre les jambes, honteux comme un coq plum? tout vif. Quelques jours pensant ? ses ?vacuations de la premiere, seconde & troisieme figure.
N?RON. Il ?toit aussi ?tonn? que le conseiller de Blois, ? qui sa femme demandoit une robe: vraiment, ma mie, je ne le vous fais coup qui ne me co?te plus de dix ?cus. Et certes voire, faites le tant qu'il ne vous revienne qu'? un douzain; il ne tiendra pas ? moi, si vous pouvez, que vous ne me deviez du reste.
H?RODOTE. Le me?nier revenu, vit bled, dont il fut content; mais il dit ? sa femme qu'elle n'y retourn?t plus, ? peine d'avoir le cou rompu. Mon ami, je l'entends ainsi; je ne ferai jamais que ce qu'il vous plaira. Or bien n'en parlons plus. Deux ou trois jours apr?s que le me?nier ?toit aux champs, le cur? vint voir Denise, & se mit ? la caresser & baiser. Laissez-moi, monsieur le cur?; si mon mari venoit, il nous feroit m?chef. Quoi! je vous ai bien fait tout ce que j'ai voulu; & vous faites la rev?che? Quoi! votre cas est-il plus cher ou plus sage que l'autre jour? Voyez, monsieur le cur?, je n'en ferai rien; il est r?solu: ce qui est fait est fait; & rien n'aurez davantage, y fussiez-vous d'ici ? cent ans. Pour le moins, baisez-moi, ma mignonne. Que vous ?tes importun! Il la baisa, il la t?ta au tetin, il mit la main sous sa cotte, il veut prendre le chose; elle l'emp?che, & fit trop la courrouc?e & pleureuse. Comme il veut prendre le calendrier historial, pour marquer le nombre: h?las! que voulez-vous faire? Si mon mari venoit, je serois perdue. Laisse-moi, je te prie; je ne te ferai pas plus de mal, que je fis l'autre nuit. Que tu es f?cheuse! Et pourquoi non? Pour un petit coup, comme l'autrefois. Si mon mari venoit? Il ne viendra pas. C'est tout un; je n'en ferai jamais rien; il ne l'a pas dit. Or ?a, laissez-moi; ?tez-vous. Quoi! ? tout sans revenir? Oui. Pour le moins, pour lui dire adieu; puisque tu es si mauvaise, que je voie ton chose. Vous ne m'importunerez plus, si je vous le montre? Non, je t'assure, & je te le jure, foi de consistoire. Cela promis, elle se retrousse, & lui montre son chose; ce qu'ayant vu, il se signa, en s'?criant: ? quel grenier, o? j'ai mis mon bled!
GALIEN. Elle ne fit pas comme la femme du grand Pierre de Barace, qui me trompa. Nous parlions de faire le petit verminage, & de voir les pieces; sur quoi elle me dit: si vous me vouliez donner un teston, je vous monterois mon con. J'y allois ? la bonne foi, & mis la piece d'argent en main tierce; & elle monta sur un coffre: or ?a, je vous ai dit que je le monterois. Je ne le vois pas. Je ne vous ai pas dit que vous le verriez, ou que je le montrerois, mais monterois: allez ?tudier.
CRESPIN. L'?ne & le me?nier sont relatifs.
CEDRENUS. Il faut ici mettre l'?ne du peintre.
GLYCAS. Ayez patience; nous voulions donner ? boire ? ce cur?; puis l'?ne viendra son petit train.
TH?ME.
CEDRENUS. Vous aviez cela ? dire, pendant que je faisois pa?tre mon ?ne.
THESE.
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