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Read Ebook: L'Illustration No. 3654 8 Mars 1913 by Various

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Ebook has 214 lines and 20587 words, and 5 pages

Le temps, assez beau jusque-l?, devint subitement tr?s mauvais, et le troisi?me jour l'escadrille se trouva vite dispers?e: le lieutenant Jolain ?tait en panne ? Enfidaville; le mar?chal des logis Hurard s'arr?tait ? Bou Picha; le lieutenant Cheutin endommageait son appareil en atterrissant ? Sousse; le lieutenant Reimbert ne pouvait d?passer Grombalia, ? 30 kilom?tres de Tunis.

Le lendemain, la temp?te continuait, un peu moins violente, il est vrai, et les quatre aviateurs arrivaient l'un apr?s l'autre ? Tunis, Hurard ayant pris comme passager le lieutenant Cheutin, dont l'appareil n'avait pu ?tre r?par?.

Le lieutenant Reimbert, chef de l'escadrille, compte se reposer quelques jours ? Tunis, d'o? il regagnera Constantine et Biskra, par la voie des airs, avec ses camarades, si le temps n'est pas trop d?favorable.

LA FOULE PARISIENNE UN JOUR DE F?TE

LES PUPILLES DE LA MARINE

UNE P?PINI?RE DE MARINS D'?LITE

Le d?veloppement m?me de notre flotte de guerre, l'entr?e en service, d'ann?e en ann?e, de nouveaux navires monstres, exigeant des ?quipages comme des ?tats-majors de plus en plus nombreux, pose d'une fa?on assez inqui?tante la question des effectifs.

On redoute--et M. Pierre Baudin, ministre de la Marine, jetant un cri d'alarme, indiquait la semaine derni?re, dans des interviews qui firent sensation, cette grave pr?occupation--on redoute de manquer, dans un temps prochain, des marins n?cessaires pour armer nos futurs dreadnoughts et superdreadnoughts. Le m?me jour o? les quotidiens recueillaient les d?clarations du ministre, le ministre de la Marine allemande, l'amiral de Tirpitz, faisait au Reichstag des d?clarations qui montraient que, de l'autre c?t? de la fronti?re, on n'ignorait pas le mal dont nous sommes menac?s. Il ajoutait, d'ailleurs, que la m?me crise s?vissait ?galement et dans la marine britannique et dans celle des ?tats-Unis.

Et pourtant, il faut rendre au d?partement de la Marine cette justice, qu'il s'applique avec un soin jaloux ? ne rien laisser perdre des ressources en hommes que peuvent lui fournir les populations de nos c?tes. La sollicitude avec laquelle il recueille dans une institution sp?ciale, instruit, ?duque ces marins n?s que sont les orphelins des marins de la flotte, en fait ses enfants d'adoption, ses <>, est une preuve de ses sages dispositions ? cet ?gard.

La fondation de l'?tablissement des Pupilles de la Marine remonte au 15 novembre 1862. Elle est due au comte Prosper de Chasseloup-Laubat, ministre civil de la Marine, et ministre excellent, de qui le souvenir est encore ?voqu? avec respect.

L'id?e qui avait pr?sid? ? cette fondation semble ?tre d?riv?e de celle qui avait inspir?, sous le premier Empire, l'organisation des Pupilles de la Garde. Tous les orphelins de quartiers-ma?tres ou de marins de la flotte--? l'exclusion des enfants d'officiers, ou d'officiers mariniers--allaient ?tre recueillis par l'?tat, qui se chargeait de les ?lever. R?unis dans un ?tablissement unique, ? Brest, ils devaient y recevoir une ?ducation et une instruction appropri?es en vue de la carri?re maritime, et d?s l'enfance rev?tir l'uniforme qui avait ?t? celui de leurs p?res, de leurs grands-p?res, et auquel ils semblaient actuellement vou?s.

Cette cr?ation fut accueillie partout avec la plus grande faveur. Dans les ports, ? bord des b?timents de guerre, parmi toutes ces rudes populations de vaillantes gens, expos?s ? toute heure ? dispara?tre ? l'improviste, laissant les leurs dans la d?tresse, les femmes, les petits ? l'abandon, ce fut un enthousiasme g?n?ral. En un clin d'oeil, les dons affluaient de toutes parts, de la France et des colonies. Dans la marine m?me, tous, officiers, marins, ouvriers des ports, souscrivaient avec ?lan en faveur des Pupilles une journ?e de leur solde.

Install? d'abord assez sommairement dans un local inaugur? quelques mois plus tard, le 26 f?vrier 1863, l'?tablissement devait ult?rieurement ?tre transf?r? dans les vastes b?timents qu'il occupe encore actuellement, ? Villeneuve, au bord de la Penfeld, ? 4 kilom?tres de Brest, qui sont ceux de l'ancienne fonderie de la marine, am?nag?s dans ce but, et que sont venues compl?ter peu ? peu des constructions modernes, mieux appropri?es encore ? leur destination.

Les fils de marins de l'?tat sont admis aux Pupilles d?s l'?ge de sept ans s'ils sont orphelins ? la fois de p?re et de m?re, ? neuf ans seulement s'ils ont perdu ou leur p?re ou leur m?re. L'?tablissement re?oit aussi les fils des ouvriers des arsenaux, mais au seul cas o? ils sont orphelins de p?re et de m?re.

On commence d'abord par donner ? ces enfants une instruction primaire et les pr?parer au certificat d'?tudes. Ce premier parchemin scolaire obtenu, on leur apprend un m?tier manuel, celui de m?canicien, de forgeron, de chaudronnier, de menuisier. Ainsi, il leur sera, plus tard, loisible de bifurquer vers les professions des arsenaux, si le m?tier de mer ne leur convient pas. Les ateliers o? ils re?oivent cet enseignement technique, ?gay?s par leurs tenues de travail <>, leurs petits b?rets ? pompons rouges, leurs grands cols bleus, pr?sentent un tr?s pittoresque spectacle.

Mais c'est surtout l'apprentissage de la vie de marin qui est l'essentiel, la base m?me de l'enseignement, et c'est en vue de l'?cole des mousses que sont pr?par?s tous ces enfants.

Ils sont initi?s ? la gymnastique, ? la boxe, au b?ton, ? la natation, qui ne nuisent jamais ? un bon matelot, quoi qu'on en ait pens? autrefois, le rendent plus agile et plus <>; mais l'exercice physique auquel on les entra?ne avec le plus de soin, le plus de rigueur, c'est le canotage. Il y a, pr?s de l'?tablissement, un paisible ?tang que, m?me par gros temps, n'agitent point de fortes vagues et qui est admirablement propre aux premiers ?bats nautiques de ces petits bonshommes aux bras encore si fr?les. Les baleini?res des Pupilles le sillonnent en tous sens, y ?voluent ? l'aise sous la conduite de timoniers exp?riment?s. Entre temps, des gabiers adroits leur enseignent tous ces travaux d?licats et savants que les marins ex?cutent artistement avec des cordes.

A quinze ans et demi, cette premi?re partie de leur ?ducation est achev?e. Elle a ?t? conduite paternellement; pourtant avec une certaine rudesse, qui n'exclut pas la bienveillance, voire l'affection, mais qui est n?cessaire ? ceux qui vont d?sormais affronter le plus rigoureux de tous les m?tiers. L'?cole est administr?e, en effet, par d'anciens officiers de marine qui connaissent les exigences de la vie de mer, et s'appliquent ? d?velopper chez leurs ?l?ves toutes les vertus qui font d'un honn?te homme un marin d'?lite, l'intr?pide sang-froid, l'esprit d'abn?gation et de discipline, l'amour du navire, le culte du drapeau et de la fi?re devise inscrite au front de tous les b?timents o? ils vont servir un jour: Honneur et Patrie. Dix instituteurs y dispensent l'instruction primaire. Les instructeurs techniques sont, ou des officiers mariniers, ou des quartiers-ma?tres retrait?s, ou d'anciens chefs ouvriers des arsenaux.

Arriv?s ? ce point de leur carri?re, plusieurs voies s'ouvrent, comme nous l'avons indiqu?, devant ces enfants. Tandis que les uns, les plus nombreux, vont passer ? l'?cole des mousses, d'autres, soit par go?t, soit en raison de quelque tare, imperfection visuelle, insuffisance de d?veloppement, vont s'orienter vers l'?cole des apprentis ouvriers m?caniciens de Lorient et vers les emplois des arsenaux. Quelques-uns, enfin, qui ont donn? des preuves d'exceptionnelle intelligence, de dispositions remarquables pour l'?tude, seront dirig?s vers le lyc?e de Brest o? ils pourront se pr?parer au Borda; plus d'un ancien pupille porte aujourd'hui avec distinction le sabre d'officier de marine.

Les buts excellents auxquels tend l'?tablissement des Pupilles de la Marine, les r?sultats pratiques parfaits qu'il n'a cess? de donner, justifient amplement la faveur qui l'accueillit ? sa fondation.

De 1863 jusqu'? cette ann?e, il a ?lev? et instruit plus de 6.000 orphelins, de l'immense majorit? desquels il a fait de bons serviteurs de la patrie. C'est l? que se recrutent, en grande partie, les officiers mariniers des sp?cialit?s dites militaires, canonniers, torpilleurs, timoniers, fusiliers, etc.

Aussi, dans toute son existence d?j? longue, les encouragements, les appuis les plus pr?cieux, moraux et mat?riels, ne lui ont-ils pas manqu?. Il a, notamment, ? maintes reprises, b?n?fici? de dons et legs importants. Gr?ce ? ces lib?ralit?s, on est arriv? ? r?aliser l?, sans qu'il en co?te beaucoup ? l'?tat, une ?cole mod?le, aux dortoirs largement a?r?s, aux salles d'?tudes spacieuses, aux r?fectoires nets comme des int?rieurs hollandais, o? 500 enfants re?oivent asile dans des conditions hygi?niques si bonnes que bien rarement on eut ? d?plorer quelques maladies graves.

Au point de vue moral, l'?tablissement des Pupilles de la Marine est une p?pini?re florissante de braves serviteurs du pays, pr?par?s merveilleusement ? leur t?che, r?solument respectueux du devoir, rompus d?s l'enfance ? toutes les rigoureuses disciplines,--de ces coeurs vaillants dont, plus que jamais, nous avons grand besoin.

G. B.

LE LANCER DU DISQUE

DANS L'ANTIQUIT?

Il semble bien que cet argument ne soit pas rigoureusement probant. Car, s'il est vrai que le Discobole du palais Massimi a le regard franchement dirig? en arri?re, le Discobole conserv? au Mus?e Britannique de Londres rel?ve la t?te en avant autant que la position de son corps, ramass? sur lui-m?me, le lui permet. En sorte que le degr? d'inclinaison, plus ou moins grand, de la t?te para?t d?pendre enti?rement de l'attitude g?n?rale de l'athl?te.

Pour la clart? de l'explication, M. Norman Gardiner d?compose l'exercice en trois temps principaux, qu'il d?crit minutieusement. Tout d'abord l'athl?te, tenant le disque ? la main gauche, place le pied droit en avant,--ce double fait est attest? notamment par deux statues fameuses, celle du Louvre et celle du Vatican. La t?te l?g?rement inclin?e, il mesure du regard la distance ? laquelle il va lancer le projectile. Puis, soit en restant sur place, soit en avan?ant la jambe gauche, il porte le disque ? hauteur du front, tandis que la main droite s'?l?ve jusqu'? lui, pr?te ? le saisir.

Au second temps, la main droite re?oit le disque ? plat sur la paume, puis s'abaisse, le buste se penchant progressivement. Si le Discobole est rest? sur place depuis le d?but, il n'a pas ? changer de pied; s'il a avanc? la jambe gauche au temps pr?c?dent, il la recule ou, au contraire, avance la droite: c'est sur celle-ci que, de toutes fa?ons, doit reposer d?sormais le poids de son corps. Cependant il ram?ne le disque en arri?re, par une conversion du poignet, et fl?chit le buste, r?alisant ainsi la position de la statue de Myron.

Au troisi?me temps--celui qui demande le plus grand travail musculaire--l'athl?te se redresse brusquement, se tend comme un arc, puis, d'un vigoureux effort, lance devant, lui le disque, le plus loin possible, et retombe sur le pied gauche.

C'est, en r?sum?, suivant M. Norman Gardiner, un double balancement du disque, d'abord avec, la main gauche, ensuite avec la main droite, joint aux flexions conjugu?es du corps, qui donne au projectile l'impulsion n?cessaire: le rapprochement des diverses repr?sentations du Discobole qui sont parvenues jusqu'? nous ne semble pas laisser de doute ? ce sujet. En pivotant sur eux-m?mes, les athl?tes modernes, dont la m?thode, d'origine am?ricaine, s'inspire manifestement d'un exercice analogue, le lancer du <>, s'?cartent essentiellement du mode antique.

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