Read Ebook: The Life and Letters of Mary Wollstonecraft Shelley Volume 2 (of 2) by Marshall Julian Mrs
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Ebook has 968 lines and 140708 words, and 20 pages
COURS FAMILIER DE LITT?RATURE
REVUE MENSUELLE
COURS FAMILIER DE LITT?RATURE
UN ENTRETIEN PAR MOIS
PAR M. DE LAMARTINE
TOME VINGT-QUATRI?ME
PARIS ON S'ABONNE CHEZ L'AUTEUR 9, RUE CAMBAC?R?S 1867
COURS FAMILIER DE LITT?RATURE
LITT?RATURE GERMANIQUE
LES NIBELUNGEN
Po?me ?pique primitif
--SUITE--
Maintenant laissons-les occup?s ? leurs pr?paratifs. Jamais guerriers d'une ?me plus haute ne se rendirent chez un roi en plus superbe fa?on. Ils avaient tout ce qu'ils d?siraient, des armes et des v?tements.
Le prince du Rhin habilla ses hommes au nombre de mille et soixante, ainsi que je l'ai appris, et neuf mille valets, afin de se rendre ? la f?te. Ceux qui rest?rent dans leur patrie les pleur?rent depuis lors.
On apporta ? la cour ? Worms tous les effets n?cessaires. Un vieil ?v?que de Spire dit ? dame Uote: <
La noble Uote parla ? ses enfants: < <<--Celui qui s'en rapporte aux songes, dit Hagene, celui-l? ne sait jamais dire la v?rit? sur ce qui int?resse son honneur. Je d?sire que mes ma?tres, apr?s avoir pris cong?, se rendent ? la cour d'Etzel. < Il s'y serait bien oppos?, si G?rn?t ne l'avait attaqu? par des paroles injurieuses. Lui rappelant S?frit, l'?poux de Kriemhilt, il disait: < Hagene de Troneje r?pondit: < Les vaisseaux ?taient pr?ts et un grand nombre de guerriers se trouvaient l?; on chargea tout ce qu'ils avaient de v?tements; on travailla jusqu'au soir. Bient?t ils quitt?rent le pays tr?s-joyeusement. On ?tablit sur l'herbe de l'autre c?t? du Rhin les tentes et les huttes ? l'endroit o? l'on voulait camper. La belle femme du Roi le pria de demeurer pr?s d'elle. Cette nuit encore, elle serra son beau corps dans ses bras. Un bruit de trompettes et de fl?tes s'?leva le matin de bonne heure, au moment du d?part. L'ami embrassa encore tendrement ceux qu'il aimait. La femme du roi Etzel les s?para bient?t d'une fa?on si cruelle! Les fils de la belle Uote avaient un homme-lige hardi et fid?le. Au moment de leur d?part il avoua en secret au Roi ce qu'il avait sur le coeur; il dit: < Il s'appelait R?molt et c'?tait un h?ros ? la main prompte. Il ajouta: < qui comptez-vous laisser vos gens et votre pays? Personne ne peut-il donc, ? guerriers, vous d?tourner de votre projet? L'invitation de Kriemhilt ne me para?t pas de bon aloi. <<--Que le pays te soit confi? et aussi mon petit enfant, r?pondit le Roi, et prot?ge bien les femmes: telle est ma volont?. Console le coeur de celui que tu verras pleurer. La femme du roi Etzel ne nous fit jamais de mal.>> Les chevaux ?taient pr?ts pour les Rois et pour leurs hommes. Maints chevaliers, qui menaient vie honorable, se s?par?rent, avec de tendres baisers, de leurs belles femmes, qui devaient, bient?t, les pleurer am?rement. Quand les guerriers rapides partirent sur leurs chevaux, on vit les femmes demeurer l? tout afflig?es. Leur coeur leur pr?disait que cette longue s?paration devait leur causer de grands chagrins. Pareilles appr?hensions attristent toujours l'?me. Quand les rapides Burgondes se mirent en marche, un cri de d?solation traversa le pays; des deux c?t?s des monts, hommes et femmes pleuraient. Mais, quoi que fissent leurs gens, eux ils partirent joyeux. Mille h?ros Nibelungen, portant le haubert, les suivaient: ils laissaient dans leur patrie maintes belles femmes qu'ils ne revirent plus. La blessure de S?frit faisait toujours souffrir Kriemhilt. Les hommes de Gunther dirig?rent leur course vers le Mayn, ? travers l'Osterfranken. Hagene les conduisait, car il connaissait la route. Leur mar?chal ?tait Dancwart, le h?ros du pays burgonde. Tandis qu'ils chevauchaient de l'Osterfranken vers le Swanevelt, on pouvait les admirer pour leur superbe allure, ces h?ros dignes de louange. Au douzi?me matin, le Roi arriva ? la Tuonouwe. Hagene de Troneje marchait en avant de toute la troupe, et souvent il vint en aide aux Nibelungen. Le guerrier hardi mit pied ? terre sur le sable, et en h?te il attacha son cheval ? un arbre. L'eau ?tait d?bord?e et toutes les barques cach?es. Les Nibelungen eurent grand souci, ne sachant comment traverser le fleuve, qui ?tait excessivement large. Plusieurs superbes chevaliers mirent pied ? terre. < <<--Que voulez-vous me dire, r?pondit le fier Gunther. De par votre valeur! ne vous d?couragez point davantage. Cherchez plut?t le moyen de nous faire arriver ? l'autre bord, de fa?on que nous amenions avec nous nos chevaux et nos bagages. <<--Je ne suis pas si fatigu? de la vie, dit Hagene, que je veuille me noyer dans ce fleuve si large. Avant cela, plus d'un homme succombera par ma main au pays d'Etzel: j'en ai du moins la bonne volont?. < Il ?tait bien arm?: outre le bouclier, il portait solidement fix? son heaume tr?s-brillant, et sur sa cotte de mailles, une tr?s-large ?p?e, qui, des deux tranchants, coupait d'une effroyable fa?on. Il cherchait et recherchait les nautoniers. Tout ? coup il entendit bruire les eaux; il se mit ? ?couter: c'?taient des femmes blanches qui faisaient ce bruit dans une source limpide. Elles voulaient se rafra?chir et baignaient ainsi leurs corps. Hagene les aper?ut; il se glissa invisible jusque pr?s d'elles. Comme elles fuirent rapidement quand elles le virent! Elles ?taient fi?res de lui avoir ?chapp?. Le h?ros prit leurs v?tements et ne leur fit nul autre mal. L'une de ces femmes des eaux, son nom ?tait Habdurc, parla: < Semblables ? des oiseaux, elles planaient autour de lui sur les flots. Il lui parut que leurs sens ?taient puissants et subtils. Il en fut d'autant plus dispos? ? croire ce qu'elles allaient lui dire. Elles l'instruisirent clairement de ce qu'il d?sirait savoir. Habdurc dit: < Hagene se r?jouit en son coeur de ce discours. Il leur donna leurs v?tements sans plus tarder. Quand elles eurent rev?tu leurs voiles merveilleux, elles expos?rent au vrai ce que devait ?tre le voyage dans le pays d'Etzel. Add to tbrJar First Page Next Page