bell notificationshomepageloginedit profileclubsdmBox

Read Ebook: L'Illustration No. 0030 23 Septembre 1843 by Various

More about this book

Font size:

Background color:

Text color:

Add to tbrJar First Page Next Page

Ebook has 287 lines and 29273 words, and 6 pages

L'Illustration, No. 0030, 23 Septembre 1843

Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois. 16 fr.--Un an, 30 fr. Prix de chaque N?, 75 c.--La collection mensuelle br. 1 fr. 75.

Ab. pour les D?p.--3 mois, 9 fr.--6 mois. 17 fr.--Un an, 33 fr. pour l'?tranger. 10 20 40

SOMMAIRE.

Manoeuvres et F?te militaire

A SAUMUR.

Les f?tes se succ?dent, cette ann?e, avec une telle rapidit?, que le z?le le plus actif parvient ? grand'peine ? les suivre. Oblig?s de faire un choix parmi celles qui ont eu lieu dans les d?partements au passage des princes, il en est plusieurs que nous avons d? n?gliger d'illustrer, parce qu'elles n'avaient point un caract?re d'int?r?t ou d'utilit?, assez g?n?ral. Il ?tait, au contraire, dans notre plan et de notre devoir de chercher ? conserver le souvenir de celles qui ont ?t? des occasions de c?r?monies vraiment nationales, soit qu'elles aient exprim? un sentiment de pi?t? pour les grands hommes, par exemple les inaugurations de statues, soit qu'elles aient permis de d?ployer l'art, l'industrie, ou de faire ressortir la physionomie particuli?re de quelques-unes des principales villes du pays, par exemple les r?gales, les camps de manoeuvres, etc.

C'est ? ce dernier titre que le carrousel de Saumur devait trouver place dans nos colonnes, et, l'abondance des mati?res en a seule retard? jusqu'ici la publication.

L'itin?raire du duc de Nemours, publi? d'avance, avait appris ? la ville de Saumur que le prince arriverait dans ses murs le 8 ao?t, et qu'il y s?journerait jusqu'au 11.

Le 9, de sept ? dix heures du matin, le prince visita les b?timents de l'?cole, quartiers, ?curies, man?ges, haras, etc. A trois heures, le carrousel devait avoir lieu; depuis plusieurs heures d?j?, les curieux remplissaient le Champ-de-Mars; les tentes pr?par?es pour les spectateurs invit?s, les d?bouch?s des rues qui donnent sur le Chardonneret, la lev?e qui borde la Loire, les fen?tres et jusqu'aux toits des maisons voisines, tout ?tait rempli par la foule.

Cinquante officiers, mont?s sur les magnifiques chevaux du man?ge, rev?tus de riches et ?l?gants uniformes, parurent ensuite. Ils pass?rent d'abord devant la princesse, la salu?rent de leurs armes, et ex?cut?rent, aux trois allures, avec, une gr?ce et une adresse remarquables, tous les exercices de l'?quitation: voiles, courbettes, ballottades, cabrioles, etc., puis le saut de la barri?re. En ce moment, deux trompettes parurent ? chaque extr?mit? du Champ-de-Mars; ? leur signal apparurent deux escadrons, l'un de lanciers et l'autre de chasseurs; ils se form?rent en bataille, puis ex?cut?rent diverses manoeuvres et plusieurs charges avec une pr?cision qui ne laissa rien ? d?sirer. Ils se reform?rent aux extr?mit?s du Champ-de-Mars, et les cinquante officiers, qui avaient fait repos, se mirent en mouvement et commenc?rent le carrousel.

Le carrousel est une sorte de ballet o? les chevaux remplacent les danseurs. Les figures qui le composent sont ex?cut?es au son des instruments et avec une sorte de cadence. Les cavaliers qui l'ex?cutent sont divis?s en deux troupes et par quadrilles. On commence par les exercices de la lance, au pas, au trot et au galop. On fait ensuite le maniement du dard. En ex?cutant ces mouvements d'armes, on d?crit les diverses figures du carrousel, qui sont: les doublements dans la longueur et dans la largeur de la carri?re, les changements de main, la serpentine, la demi-volte, les doublements par quadrille, le cercle et la spirale; on fait ensuite la course de la bague, celle des t?tes et celle du dard. Tous ces mouvements ont ?t? ex?cut?s par les officiers de Saumur avec un aplomb et une habilet? qui ont d? satisfaire les princes et les spectateurs. Apr?s le carrousel il y eut une m?l?e autour de l'?tendard. C'est une sc?ne qui se repr?sente souvent ? la guerre apr?s les charges de cavalerie.

Apr?s quelques instants de repos, remplis par une distribution de croix d'honneur, le 63e r?giment de ligne, une batterie d'artillerie et la cavalerie se mirent en mouvement et ex?cut?rent des manoeuvres de guerre, des attaques de tirailleurs et des charges de cavalerie sur des carr?s d'infanterie. Le d?fil? eut lieu enfin, et les troupes rentr?rent dans leurs quartiers sans avoir aucun accident ? d?plorer. Apr?s le d?ner, un feu d'artifice eut lieu en face de l'h?tel du Belv?d?re. Le bouquet repr?sentait la br?che et l'explosion ? l'assaut de Constantine.

La journ?e du 10 fut consacr?e ? des travaux plus paisibles, ? des visites d'?tablissements publics. Le 11 au matin, le duc et la duchesse de Nemours quitt?rent Saumur.

De l'autre c?t? de l'Eau.

SOUVENIRS D'UNE PROMENADE.

LE MARTYR.

Rapprochez ces dates, et vous verrez qu'il faut d?truire tout ce qui existe aujourd'hui pour recomposer le d?cor de la terrible sc?ne qui se joua le 29 d?cembre 1170 dans l'enceinte de l'?glise de Cantorbery, ? l'entr?e du choeur, dans le transept du nord .

Les meurtriers, me disais-je, ?taient sans doute cach?s dans le clo?tre, ou dans un de ces couloirs ?troits et sombres qui d?bouchent sur la chapelle de Saint-Bennet. Serr?s l'un contre l'autre, la dague et l'?p?e au poing, ils attendaient leur v?n?rable victime.

<

Ainsi Thomas Becket avait travers? une nef qui n'existe plus, il montait un escalier dont il ne reste plus vestige; il ?tait entre des murs ?croul?s depuis lors et reb?tis. Ses assassins s'embusqu?rent dans un clo?tre impossible ? retrouver; ils ouvrirent une porte qui n'est point la porte actuelle: leurs cris ?veill?rent un autre ?cho, leurs ?p?es froiss?rent un autre granit. A quoi donc le souvenir peut-il se prendre?

Non pas m?me aux dalles sur lesquelles l'archev?que tomba et qu'il rougit de son sang.

Ainsi, voil? qui est clair et net. Il n'y a pas plus de raison, --logiquement parlant,--pour songer ? Thomas Becket, quand on traverse le transept nord-ouest de la cath?drale qui porte son nom, que lorsqu'on se prom?ne sur le bitume des boulevards, dans notre bonne ville de Paris.

Est-ce bien la peine d'aller au loin recueillir sur les lieux des impressions et des souvenirs?

INTERRUPTION.

<

Add to tbrJar First Page Next Page

 

Back to top