Read Ebook: L'Illustration No. 3665 24 Mai 1913 by Various
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Et ? ce village de d?combres il ne demeure qu'une parure, le s?culaire platane de sa grand'place, ? l'ombre duquel, aux jours calmes, on se r?unit pour causer ou r?ver.
Cet enthousiasme pour la Gr?ce comme ces visions d'horreur eurent vite fait de convertir M. Ren? Puaux aux convictions de ces braves gens, ? leurs espoirs. Avec eux, il croit fermement qu'ils ne peuvent plus ?tre abandonn?s comme des otages aux fureurs de leurs oppresseurs albanais. <
Ses derni?res haltes ne font que l'ancrer plus profond?ment dans cette conviction.
A Chimara, o? les hommes vont bard?s de cartouchi?res et le fusil au poing et o? les querelles mortelles devraient ?tre fr?quentes, il admire le r?gime paternel des <
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Quand, enfin, il a ?t? t?moin des manifestations de respect, d'attachement, d'amour, dont fut l'objet, ? Korytza, le nouveau diadoque, visitant la contr?e conquise, il lui sembla bien d?cid?ment que la voix de ce peuple ?tait la voix de Dieu lui-m?me.
CE QU'IL FAUT VOIR
LE PETIT GUIDE DE L'?TRANGER
Il faut voir l'exposition des Chiens. Il faut m?me se presser de l'aller voir, car elle sera ferm?e dans trois jours.
A dire vrai, cette exposition n'embellit pas le coin de Paris o? elle est plac?e. Aux Tuileries, sur cette admirable terrasse du Bord de l'eau devant laquelle la place de la Concorde d?ploie le plus somptueux de nos panoramas parisiens, s'alignent les baraquements bas de fer et de toile grise o? sont retenus prisonniers--pour leur gloire!--nos plus beaux chiens. Le long des cages grilles, de la paille s'?parpille, des gamelles tra?nent, des pancartes-r?clames de biscuits et de produits <
La premi?re s?rie des sujets expos?s n'avait gu?re attir? aux Tuileries que des ?l?gances... masculines. C'?tait la s?rie des chiens s?rieux; j'entends les chiens chasseurs... Braques d'Auvergne, braques Saint-Germain, setters et pointers, orgueilleusement align?s derri?re leurs grilles, ? c?t? des boxes plus vastes o? r?vaient, endormies dans la paille, en paquets, les meutes des tekels, des bassets griffons, des beagles. Il y avait bien le clan aristocratique des l?vriers, autour desquels on vit s'agiter de d?licieux chapeaux de printemps; les chapeaux de <
Ainsi l'avez-vous vue suivre une grande vente, rue de S?ze, chez Georges Petit?
La grande salle d'exposition est comme d?shabill?e. On en a supprim? les grands v?lums qui la plafonnent d'ordinaire, et par l'immense verri?re tombe un jour cru sur les figures des gens. Le long des cimaises, ? la place des tableaux, s'alignent des tapisseries ? vendre, des bois de lit, des glaces <
Car c'en est un! une surench?re, c'est une course d'argent, comme une course de chevaux est un match de vitesse, ou comme un match de boxe est une course de poings! Et rien n'int?resse plus les femmes que d'assister ? une victoire, et d'avoir devant elles une figure de vainqueur ? regarder,--que ce vainqueur soit un pugiliste, un jockey, ou un monsieur assez riche pour payer 45.000 francs une petite table ? th?.
Et ce qui est ? voir encore, c'est la double Exposition dont le <
UN PARISIEN.
AGENDA
LES LIVRES & LES ?CRIVAINS
LES LIVRES DE L'?NERGIE FRAN?AISE
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Hors des casernes et des garnisons trop douces de la m?tropole, au camp, au feu, dans les sables perdus des nouvelles France, la tradition ?chappe aux influences dissolvantes. Il n'y a plus l? une arm?e d'hier et une arm?e d'aujourd'hui. Les uniformes ont pu changer. Mais l'?me est demeur?e la m?me et vous n'en sauriez douter apr?s avoir lu les quatre livres sign?s par quatre officiers de notre arm?e de m?tier, notre arm?e coloniale, souvenirs ou romans v?cus, que nous venons de recevoir presque simultan?ment et qui sont des livres de foi ardente dans l'?nergie de notre race.
Deux g?n?rations de soldats surgissent de ces quatre volumes. Elles ne s'opposent pas. Elles se dressent ensemble, avec le m?me ?lan, le m?me regard, la m?me jeunesse, et le m?me cri de ralliement.
Les livres, cependant, sont de talents tr?s divers. Les ?pisodes ne s'y ressemblent pas. Ces soldats de notre race, qui transportent en Afrique et en Asie, dans la d?fense et la conqu?te, le meilleur de l'?nergie fran?aise, ont eu, dans la vie collective des camps, une vie propre et lss plus diff?rentes aventures.
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Reste l'arm?e, seule traditionnelle, l'arm?e de m?tier, l'arm?e de l'?blouissante Afrique, o? l'on apprend la haine du faux, du truqu?, de tout <
Telles sont les id?es exprim?es. Nous ne nous arr?terons point sur le roman lui-m?me qui tient compte, avec une tr?s juste observation, des r?alit?s de la vie, des d?faillances d'?mes, des communes mis?res humaines. Et il y a aussi des d?cors, adroitement bross?s en exactes couleurs, dans le livre de M. Ernest Psichari et dans celui de M. Emile Nolly, car ces <
Quant ? M. L?o Byram dont la sensibilit? se fait plus imm?diate, plus attentive, plus humaine, il nous fait aimer jusqu'en leurs d?fauts, jusqu'en leurs erreurs dessin?es finement par leur sage ami chinois, Fou Than, ces humbles coloniaux d?tach?s en Asie, dont la vie rude <
Ils grognent parfois--par tradition encore--mais ils continuent, d'instinct, ? faire figure de h?ros. Ils sont notre arm?e de m?tier, celle qui nous a donn? notre Asie et notre Afrique,--car ce ne sont point les milices qui conqui?rent ni qui d?fendent les empires.
ALB?BIC CAHUET.
LES ECLAIREURS A L'HOTEL DE VILLE
Le 12 mai dernier, alors qu'ils se trouvaient r?unis, comme nous l'avons indiqu? dans notre dernier num?ro, sur le terrain du g?nie militaire, ? Saint-Cyr, les Eclaireurs avaient ?t? invit?s, par M. Henri Galli, pr?sident du Conseil municipal, qui ?tait venu visiter leur campement, ? se rendre, le dimanche suivant, ? l'H?tel de Ville.
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Accompagn?s par le pr?sident et les dirigeants de l'Association, par leurs moniteurs et les officiers charg?s de leur pr?paration militaire, ils furent introduits dans la grande salle des F?tes, o? M. Henri Galli, M. Aubanel, repr?sentant le pr?fet de la Seine, M. Laurent, secr?taire g?n?ral de la pr?fecture de police, au nom de M. Hennion, M. Poirier de Nar?ay, au nom du Conseil g?n?ral de la Seine, et le g?n?ral Michel, gouverneur de Paris, d?l?gu? par le ministre de la Guerre, leur souhait?rent la bienvenue, en des allocutions tr?s applaudies.
DOCUMENTS et INFORMATIONS
MME POINCAR? A BERCK-SUR-MER
Mme Raymond Poincar? qui consacre ? nos institutions charitables toute sa haute et active sollicitude, a visit?, lundi dernier, l'h?pital maritime de Berck-sur-Mer o? les petits Parisiens tuberculeux envoy?s par l'Assistance publique re?oivent des soins attentifs et ?clair?s, selon les plus r?centes lois scientifiques.
Lorsque Mme Poincar? les visita et s'attarda, avec un int?r?t ?mu, aupr?s des plus atteints, tous les pauvres b?b?s ?taient dans la joie. Chacun d'eux, en effet, tenait dans ses mains un jouet. L'oeuvre du <
La visite ? l'h?pital maritime dura deux longues heures. Mme Poincar? se rendit ensuite ? l'?tablissement Bouville o? l'Assistance publique a log? 200 petits gar?ons abandonn?s et ? l'?tablissement Vincent o?, dans les m?mes conditions, sont soign?es 200 fillettes. Et, partout, la charitable visiteuse laissa, avec un don g?n?reux, le souvenir charm? de ses maternelles paroles et de sa compatissante ?motion.
LA LOCOMOTIVE A NAPHTALINE.
Les essais du Havre ont ?t? effectu?s avec le concours des chemins de fer de l'?tat qui avaient mis ? la disposition de MM. Schneider leur wagon dynamom?tre, avec tous ses appareils de mesure. On a pu faire ainsi de tr?s int?ressantes constatations, qui serviront de guides pour les nouvelles locomotives actuellement ? l'?tude.
LES PERTES A LA GUERRE.
Est-il bien exact, comme on l'a dit ici m?me en se pla?ant ? un point de vue un peu exclusif, que les pertes ? la guerre ne d?pendent que du moral des troupes engag?es, les troupes de mauvaise qualit? ne subissant que des pertes insignifiantes parce qu'elles disparaissent d?s que le combat devient s?rieux?
Les poltrons auraient tort de s'y fier. Pour que la fuite puisse les sauver, il faut qu'ils deviennent invisibles et que les balles cessent de les atteindre dans le dos ? grande distance, comme le font en terrain d?couvert les projectiles de l'artillerie. Il faut aussi que la cavalerie ennemie ne puisse venir massacrer sans danger les fuyards, comme la fait apr?s Waterloo la cavalerie des coalis?s, comme les Gallas l'ont fait de nos jours apr?s Adoua, et comme l'aurait fait, apr?s Moukden, la cavalerie japonaise si elle avait ?t? plus nombreuse et mieux entra?n?e.
Il faut enfin que la captivit? ?pargne les fuyards, car la captivit? elle-m?me ne sauve point les vaincus. Qu'on se rappelle la garnison d'El Arish se rendant malgr? ses chefs et massacr?e apr?s la reddition, les r?giments de Dupont capitulant ? Baylen apr?s des pertes insignifiantes et p?rissant presque enti?rement de mis?re et de maladie dans la captivit? de Cabrera; qu'on se souvienne des pontons de Plymouth et de Portsmouth. Et l'on ne saurait oublier qu'apr?s Sedan des milliers de prisonniers succomb?rent au camp de la Mis?re dans la presqu'?le d'Iges, ou p?rirent en captivit? dans les camps o? ils avaient ?t? intern?s.
Il y a quelques semaines ? peine, c'est par dizaine de mille que la faim, le d?nuement et la maladie faisaient p?rir ? Andrinople les soldats qui n'avaient pas su conserver ? leur pays le dernier boulevard de la Turquie. Sans doute il n'est plus de mode aujourd'hui de massacrer les prisonniers, mais on peut difficilement ?viter que ceux-ci soient ?prouv?s par les privations de toutes sortes et la famine. Il faut pr?voir en effet que, apr?s les gigantesques batailles que nous r?serve l'avenir, l'exemple d'Andrinople se renouvellera sur une ?chelle plus grande encore. C'est ? grand'peine que les vainqueurs pourront subsister sur l'espace restreint o? les op?rations auront brusquement accumul? pendant quelques jours un ou deux millions d'hommes; et, quant aux vaincus, ils n'?chapperont aux sabres de la cavalerie ennemie que pour succomber ? la famine.
UNE BIZARRERIE DU COURS DE L'EURE.
Le cours de l'Eure pr?sente une particularit? curieuse. N?e entre les for?ts de Longuy et de la Fert?-Vidame, cette rivi?re coule, depuis sa source jusqu'? Thivars, soit pendant 50 kilom?tres, dans la direction sud-est. Elle revient alors brusquement au nord-est, puis s'infl?chit vers le nord-ouest, parall?lement ? la vall?e de la Seine. Son cours inf?rieur suit donc une orientation inverse de son cours sup?rieur.
D'apr?s les observations de M. Fran?ois Bochin, signal?es ? l'Acad?mie des sciences par M. Barrois, cette anomalie provient de ce que l'Eure actuelle est form?e en partie par l'ancien cours sup?rieur du Loir qu elle aurait capt? ? son profit.
Un tel ph?nom?ne g?ologique est assez rare. On cite n?anmoins quelques cas analogues; un des plus int?ressants est la capture de la Moselle par la Meurthe, ? l'?poque lointaine o? ces deux rivi?res communiquaient directement entre elles.
LE PAPIER DE SARMENTS
Il y a longtemps d?j? que l'on a propos? d'utiliser les sarments pour fabriquer de la p?te ? papier; mais jusqu'ici on n'avait fait aucun essai s?rieux. Gr?ce aux ?tudes de M. Chaptal, professeur de chimie ? l'?cole d'agriculture de Montpellier, la question semble r?solue, et une industrie nouvelle va s'?tablir dans nos r?gions du Midi.
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