Read Ebook: Plato and the Other Companions of Sokrates 3rd ed. Volume 4 by Grote George
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Ebook has 698 lines and 189069 words, and 14 pages
L'ILLUSTRATION JOURNAL UNIVERSEL
R?DACTION, ADMINISTRATION, BUREAUX D'ABONNEMENTS 33, rue de Verneuil, Paris.
SUCCURSALE POUR LA VENTE AU D?TAIL 60, rue de Richelieu, Paris.
Prix du num?ro: 75 centimes La collection mensuelle, 3 fr.; le vol. semestriel, broch?, 18 fr.; reli? et dor? sur tranches, 23 fr.
Abonnements Paris et d?partements: 3 mois, 9 fr.;--6 mois, 18 fr.;--un an, 36 fr.; ?tranger, le port en sus.
SOMMAIRE
HISTOIRE DE LA SEMAINE
FRANCE
L'?v?nement de la semaine, c'est le discours prononc? ? Evreux par M. le duc de Broglie en r?ponse au toast que lui avait port? M. Pouyer-Quertier, pr?sident du conseil g?n?ral, pendant un d?ner offert par M. le pr?fet de l'Eure.
< < < < < Ce discours a ?t? compar? avec raison ? ceux que les ministres prononcent fr?quemment en Angleterre, pendant les vacances du Parlement, lorsque la situation du pays para?t exiger des explications sur les intentions du gouvernement; des d?clarations de ce genre auraient, sans doute, emprunt? aux circonstances actuelles une opportunit? toute particuli?re. Celles que contient le discours que nous venons de reproduire sont-elles aussi compl?tes qu'on aurait pu le d?sirer, aussi explicites que se sont plu ? le dire la plupart des journaux? Il est permis d'en douter; et pour tout lecteur exempt de pr?vention, il semblera que les termes dont s'est servi M. de Broglie sont assez vagues pour pr?ter aux interpr?tations les plus oppos?es. Faut-il par exemple, comme l'ont fait plusieurs feuilles r?publicaines, voir une appr?ciation peu favorable ? la fusion dans ce passage o? le vice-pr?sident du conseil dit que lorsque l'heure sera venue d'examiner de graves probl?mes politiques < La session des conseils g?n?raux, dont nous annoncions l'ouverture il y a huit jours, est d?j? close dans un certain nombre de d?partements et ne tardera pas ? l'?tre dans tous les autres. Si courte qu'elle ait ?t?, cette session n'en a pas moins ?t? utilement remplie par l'examen d'un grand nombre de questions d'int?r?t local. Un fait digne de remarque, c'est la r?serve avec laquelle les conseils g?n?raux se sont abstenus de franchir les limites de leur comp?tence en ?vitant de s'occuper, m?me sous forme de voeux, de questions de politique g?n?rale. C'est sans doute ? cet ordre de pr?occupations qu'il faut attribuer le rejet, dans plusieurs d?partements, de projets d'adresse avant pour but de f?liciter M. Thiers ? l'occasion de la lib?ration du territoire. A ce point de vue, on ne peut qu'approuver les scrupules qui ont dict? ce rejet, car ils sont motiv?s par le sentiment du respect de la loi, qui est formelle ? cet ?gard. On se rappelle combien de fois, l'ann?e derni?re, le gouvernement de M. Thiers avait du rappeler les conseils g?n?raux au respect de cette m?me loi en invalidant des d?lib?rations o? elle avait ?t? transgress?e. L'attitude prise par eux cette ann?e montre que la le?on n'a pas ?t? perdue et d?note un progr?s du meilleur augure dans l'?ducation politique du pays. ESPAGNE Il faut d?cid?ment renoncer ? d?m?ler la v?rit? au milieu des nouvelles incompl?tes et contradictoires que le t?l?graphe nous apporte p?le-m?le d'au del? des Pyr?n?es. Les carlistes multiplient leurs tentatives, mais sans succ?s jusqu'? pr?sent, pour arriver ? la possession des deux ou trois grandes villes qui leur sont indispensables pour ?tablir leur autorit? et coordonner leurs op?rations d'une mani?re s?rieuse. Bilbao, Pampelune, Berga, Estella, ont successivement fait l'objet de ces tentatives qui ont avort? jusqu'? pr?sent, mais qui seront reprises aussit?t que don Carlos aura pu se procurer en quantit? suffisante des armes et de l'argent. Quant ? l'insurrection des provinces du Midi, elle est d?finitivement refoul?e sur tous les points, sauf ? Carthag?ne o? une action d?cisive est imminente. A Madrid, M. Castellar a ?t? nomm? pr?sident des Cort?s. Il a prononc?, ? cette occasion, un de ces discours o? il excelle; il a fait appel ? la discipline, ? la concorde. Puisse cet appel ?tre mieux entendu que tant d'autres qui l'ont pr?c?d?! Courrier de Paris --Il y a une dizaine de jours qu'on a annonc? que le duc de Brunswick venait de mourir subitement ? Gen?ve. Au temps o? nous sommes, cela fait quinze si?cles. Tout ce qu'on pourrait noter sur ce personnage ne serait plus qu'une redite. On a racont? une ? une toutes les excentricit?s de l'Altesse, ses fugues, son h?tel de Paris peint en rose, ses proc?s si bizarres, ses histoires de perruques, uniques dans leur genre; on s'est surtout rabattu sur ses diamants, depuis cinquante ans connus en Europe. Il n'y a donc ? revenir sur rien de tout cela. Le prince Charles de Brunswick est mort ? la suite d'une apoplexie foudroyante; voil? tout ce qu'il y a ? mentionner. Pourtant j'ai aussi un mot ? placer. < On a racont? un drame d'int?rieur dont je n'ai pas ? parler ici, d'abord parce que c'est d?j? une vieille l?gende et ensuite parce que les secrets d'alc?ve ne me regardent pas. Mais ind?pendamment du fait, comme son ch?teau de cartes s'est vite ?croul?! Je ne veux revenir qu'? quelque chose dont j'ai ?t? t?moin. Cela se passait en 1865. Le duc de Morny ?tait mort depuis peu de temps, mais le vide se faisait de toute fa?on dans le palais o? il avait r?sid?. Il ?tait de mode d'aller visiter sa galerie de tableaux, publiquement affich?e. Une carte ? la main, je m'y ?tais pr?sent?, comme cent autres, curieux de voir tant de belles toiles que le vent des ench?res devait bient?t ?parpiller ? travers l'Europe, peut-?tre m?me jusqu'au fond de l'Am?rique. Le d?funt avait eu un grand faible pour les paysages. C'?tait, sans contredit, ce qui se trouvait chez lui de plus pr?cieux, quoiqu'on y aper?ut des V?lasquez et des Murillo. Il y avait un magnifique Hobbema. Quelques artistes en renom, attir?s par ce spectacle, ne pouvaient s'arracher ? la contemplation de cette toile de Hollande qui valait vingt fois son pesant d'or. --Ah! cela ne suffit pas toujours d'?tre belle! Un gardien nous racontait qu'ils ?taient tout ? coup devenus tristes. --Ah! mon Dieu, ajoutait-il, un de ces petits messieurs du secr?tariat a essay? de leur donner des friandises, mais ils ne sont pas si b?tes: ils voyaient bien que ce n'?tait pas une main de duc. --Encore un ?cho de la mer de Normandie. ?a, nous l'extrayons, mot pour mot, d'une lettre qu'on veut bien nous communiquer. La lettre ajoute sous forme de post-scriptum: --Cette toilette co?te mille ?cus et elle ne servira qu'une fois. Qu'est-ce qui ?crivait donc, l'autre jour, que nous devenions Spartiates? --Excellence, si vous croyez r?ussir, vous vous mettez le doigt dans l'oeil, lui avait dit une jeune actrice du Th??tre-Fran?ais. --La conversation languissait. On pria une jeune fille de se mettre au piano et de chanter. C'?tait une fort jolie fille, blonde avec de grands yeux bleus, voil?s par de longs cils; elle avait ce charme po?tiquement virginal qui est la plus grande beaut? de la femme. Sa peau, transparente et unie, d'une teinte un peu p?le, devenait rose quand elle parlait. Elle se leva et se dirigea lentement vers le piano; elle avait encore ces formes ind?cises qui font ressembler une femme ? une apparition, ? un ?tre ?th?r? qui glisse sur la terre sans presque la toucher. Elle s'assit au piano. Il se fit alors un grand silence; elle leva au plafond un touchant regard bleu; elle pr?luda, puis d'une voix rauque et avin?e, elle chanta quelque chose dont je n'ai retenu que le refrain: Et qui fit joliment son nez? C'est le jeune homme empoisonn?. --Qu'est-ce que c'est donc de si horrible, l'heure du persil? En allant aux informations, voici ce qu'il nous a ?t? permis d'apprendre. Y a-t-il un sens cach? l?-dessous? Cela se peut, mais jusqu'? ce jour aucun grammairien n'a pu deviner ce que ces mots-l? veulent dire au juste. --Le 8 septembre prochain et les jours suivants, seront vendues publiquement et aux ench?res les vastes et splendides collections de plantes de M. J. Linden ? Bruxelles. Parmi tant de r?volutions auxquelles ont assist? les hommes de notre ?ge, on ne doit jamais omettre la r?volution op?r?e sous nos yeux dans l'art de dessiner et d'orner nos jardins. Celle-ci du moins est charmante et toute ? l'avantage de nos plaisirs. Si le N?tre, la Quintinie, et m?me Daubenton revenaient parmi nous, ils ne se reconna?traient plus au milieu des plantes que nous cultivons dans nos jardins d'hiver et d'?t?, des fleurs que nous ?levons dans nos serres, que nous ?parpillons dans nos massifs, r?servant ? peine pour les bordures et les plates-bandes celles qui avaient leurs pr?dilections. Depuis un demi-si?cle, il y a eu m?tamorphose compl?te dans notre science florale, mise ? la port?e de tous les gens de go?t. Qu'on regarde nos squares, et qu'on les compare ? ce qu'?taient les parcs et les parterres d'autrefois. Cette r?volution s'est op?r?e doucement et sans bruit, gr?ce ? d'heureuses importations exotiques. On a flatt? l'oeil, on a flatt? l'odorat de mille mani?res diff?rentes. Et les plantes nouvelles ont rapidement conquis leur droit d'acclimatation. Chacun s'est empress? de faire place et de faire f?te ? ces h?tes charmants qui ont rapidement multipli? la somme de nos jouissances. Nous n'en avons pas un si grand nombre pour qu'on les d?daigne. Personne n'a plus contribu? ? ce mouvement que M. J. Linden, dont le nom est depuis longtemps europ?en Qu'il nous suffise de rappeler ici, uniquement pour les Fran?ais, que M. J. Linden est l'organisateur des belles serres de M. Pescatore ? la Celle-Saint-Cloud, qui furent longtemps une des curiosit?s de Paris. C'est l? qu'on t?chait de s'introduire, et ce n'?tait pas toujours facile, lorsqu'on voulait faire connaissance avec les orchid?es, dont les riches et d?licates colorations auraient d?sesp?r? la palette d'Eug?ne Delacroix. Des premiers, M. Pescatore avait encourag? M. J. Linden, qui avait obtenu l'appui du gouvernement belge lorsqu'il entreprit d'explorer en savant et en artiste les vastes et solitaires r?gions tropicales de l'Am?rique continentale. Ce que Rafflen avait en partie fait pour l'Inde dans les quinze premi?res ann?es de ce si?cle, on peut dire que M. J. Linden l'a heureusement accompli dans une vaste partie du monde qui n'avait pas ?t? explor?e avant lui et qui attendra longtemps encore la civilisation europ?enne telle que nous la voyons autour de nous. Seulement l'utilit? pratique n'a jamais ?t? n?glig?e par M. J. Linden. Ses cr?ations et ses ?tablissements en Belgique en font foi. On peut m?me dire que ses relations aujourd'hui embrassent le monde entier. Il y a profit pour tous, et d?sagr?ment pour personne. Qui pourrait se plaindre de l'introduction d'une plante nouvelle, remarquable par sa verdure, par ses fleurs, par la bizarrerie harmonieuse de sa construction, par son parfum, par les qualit?s voil?es de son bois ou de son fruit?.... Nous aurions encore bien ? dire si nous pouvions nous ?tendre sur ces cycad?es rares, ces orchid?es peu vulgaires, ces arbres ? fruits des Tropiques, ces foug?res, ces brom?liac?es que nous ?num?re le catalogue. Il faut savoir s'arr?ter. Ajoutons cependant que la vente de l'?tablissement de M. J. Linden, ? Bruxelles, est une occasion rare pour les amateurs de belles plantes exotiques. Elle ne se repr?sentera pas de longtemps. --Cher monsieur, votre pi?ce est fort belle; mais, dame, vos amoureux retardent de quarante ans. Ils sont trop jaloux. Y a-t-il donc aujourd'hui un mot d'ordre qui assigne des limites ? l'expression de la jalousie en mati?re d'amour? --Ce gar?on l?, disait-il, c'est une b?te fauve qu'il faut mettre en cage. --Mettez-lui donc une museli?re, ? ce chien enrag?! s'?cria le critique. En parlant de cette sorte, Nestor Roqueplan se fondait sur l'histoire. Il est certain que, dans l'ancienne France, la jalousie telle qu'on nous la montre au th??tre, ?tait un mal ? peu pr?s inconnu. Rarement le poison, le poignard, l'arme ? feu ou le suicide venaient traverser un roman ? deux; Werther avait fait ? nos grands p?res l'effet dupe monstruosit? psychologique. Aimait-on moins que de nos jours? La question n'est pas l?. On aimait autrement. Cependant d?s 1800, ? force de se frotter avec l'Europe enti?re, nous finissions par gagner un peu des moeurs, des id?es et des passions des autres peuples. Le Fran?ais perdait insensiblement de son caract?re de joli coeur. Il lisait Goethe, Schiller, Jean-Paul, et il devenait r?veur comme l'Allemand. Il vivait au del? des Pyr?n?es et il se changeait, sans s'en douter, en soupirant sombre comme l'Espagnol. Plus tard, quand 1815 et lord Byron eurent mis l'Angleterre ? la mode, il fut froid, compass?, sanguinaire en fait d'amour. Un beau matin, l'?cole romantique exprima dans les mus?es, au th??tre, dans, les livres toute cette situation nouvelle, et nous e?mes de nouvelles moeurs, nous e?mes la jalousie ? grandes guides. A dater de 1830, l'art litt?raire pivote sur trois exp?dients, toujours les m?mes pendant quinze ann?es: la tromperie,--la jalousie,--la vengeance.--Supprimez l'un de ces trois termes et toute cette merveilleuse ?poque d'?crivains et d'artistes est jalouse et incolore. Mais l'art de 1830 commence d?j? ? ?tre loin de nous puisque le feuilleton a pu demander ? faire faire des museli?res pour la jalousie.--Pauvre art! qui a cependant rajeuni cette nation, il a pass? comme les Dieux et les Rois! Philibert Audebrand.>
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