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Read Ebook: Plato and the Other Companions of Sokrates 3rd ed. Volume 4 by Grote George

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Ebook has 698 lines and 189069 words, and 14 pages

Philibert Audebrand.

NOS GRAVURES

Correspondance d'Espagne

Valence, le 15 ao?t 1873.

Je vous adresse avec le croquis ci-joint, dont vous ferez ce qu'il vous plaira, quelques d?tails r?trospectifs sur le gouvernement dont nous avons eu le bonheur de jouir durant le r?gne heureusement fort court des intransigeants, et sur le si?ge et la prise de Valence.

Les insurg?s avaient install? des canons sur les tours de Serranos et de Cuarte, et se d?fendirent ?nergiquement; mais la milice faiblit et ne tarda pas ? manifester l'intention de se rendre, et l'eut fait aussit?t sans la junte r?volutionnaire, autrement dit le comit? de salut public, qui tenait pour la r?sistance ? outrance.

La junte, compos?e d'ouvriers, si?geait dans la cath?drale. Le lieu de ses s?ances ?tait la chapelle des ap?tres, situ?e au fond de la nef, ? gauche. On y p?n?trait par une grande porte cintr?e, que gardait un certain nombre d'hommes arm?s. Rien de sinistre et de grotesque ? la fois comme cette assembl?e d'hommes en blouses plus ou moins malpropres, ou en manches de chemises, jeunes pour la plupart, tous fatigu?s, discutant et fumant des cigarettes autour d'une table surcharg?e de papiers. Entre ces hommes et la s?rie des portraits d'?v?ques crosses et mitres garnissant les murs de la chapelle, quel contraste! Il m'a ?t? donn? de voir le tableau, et de ma vie je ne l'oublierai. Il n'?tait pas d'ailleurs difficile de p?n?trer dans ce sanctuaire momentan?ment transform? en caverne. Le mot est trop fort, car on n'y courait vraiment aucun risque d'?tre d?vor?. Tous les membres de ce singulier gouvernement visaient m?me ? l'urbanit? et prenaient des airs de gentlemen. Il est vrai d'ajouter qu'au moment o? je les vis, malgr? l'assurance qu'ils affectaient encore, ils ?taient visiblement d?courag?s. C'?tait le 4 ao?t. La canonnade avait d?j? fait beaucoup de ruines par la ville et les notables devenaient mena?ants. Le 5, il fallut d?cid?ment aviser. Une commission fut envoy?e au g?n?ral Campos et un armistice conclu. La junte demandait une amnistie pour les insurg?s; mais voyant qu'il n'y avait gu?re d'apparence qu'elle fut accord?e, elle convoqua cinq volontaires par bataillon pour prendre une r?solution supr?me. Elle ?tait d?j? d?cid?e ? abandonner la partie, et ce qui le prouve c'est que les volontaires s'?tant prononc?s pour la continuation de la r?sistance, tous ses membres profit?rent de la nuit pour quitter la ville et gagner le Grao, o? les attendait un steamer qui devait les conduire ? Carthag?ne.

Au jour, la ville ainsi d?livr?e put enfin ouvrir ses portes aux troupes du g?n?ral Campos, qui y firent tranquillement leur entr?e, bient?t apr?s suivies de tous les habitants qui avaient fui la junte et les obus.

Aujourd'hui il ne reste plus ? l'insurrection que Carthag?ne, qui a ?t? son point de d?part. Il est bon d'ajouter que c'en est aussi la plus forte citadelle. Les abords du port et de la ville sont command?s par deux ouvrages formidables, le fort Saint-Julien et le ch?teau Galeras, situ?s sur deux ?minences: le premier ? droite, le second ? gauche de la baie Escombrera, qui pr?c?de l'entr?e du port. Le ch?teau Galeras est le si?ge du canton ind?pendant de Carthag?ne.

De plus, sur les bords de l'?troit canal qui conduit au port s'?l?vent d'un c?t? les forts Santa-Anna et Santa-Florentina, et de l'autre les forts Podadera, ? double batterie, et Navidad, ayant trois canons tourn?s vers la mer et un nombre double pr?ts ? balayer la terre.

Le feu a d'ailleurs d?j? ?t? ouvert, au moins par les assi?g?s, et pour y r?pondre, le g?n?ral Campos attend de l'artillerie. On s'accorde ? penser que le bombardement commencera le 1er septembre.

La toilette Japonaise

Par M. Firmin Girard

Il y aura bient?t un demi-si?cle que la critique signalait, avec des appr?ciations diverses, l'apparition des toiles ?clatantes de Diaz, de Decamps, et de toute cette jeune ?cole qui semblait revenir de la conqu?te de la couleur et du soleil; l'Orient, avec les mille feux de ses pierreries, de ses ?toiles et de son ciel, ?tait alors comme la r?v?lation d'un art nouveau, tout brillant de s?ve et de jeunesse, il a, depuis, ?t? ?tudi? sous toutes ses faces; les peintres l'ont envahi et nous ont rapport? tous les aspects de ses bazars et de ses mosqu?es. Aussi l'Orient appartient-il aujourd'hui ? tout le monde; mais voici que nos artistes ont fait une autre d?couverte.

Le Japon, longtemps ignor?, longtemps d?rob? par ses habitants aux recherches des Europ?ens, a pu enfin ?tre visit? et connu; on s'est ?tonn? d'y rencontrer une civilisation des plus anciennes, on y a trouv? des oeuvres d'art remarquables, con?ues en dehors des id?es de notre vieux monde, ex?cut?es avec une rare habilet?, et t?moignant souvent d'une perfection de go?t presque trop avanc?e. Un nombre bien restreint d'artistes, sans doute, a pu tenter un si lointain voyage; mais leurs croquis, joints aux relations des ?crivains, compl?t?s par les renseignements de la photographie, ont inspir? toute une pl?iade de peintres, qui s'appliquent depuis quelque temps ? repr?senter, ? deviner peut-?tre ces lointaines r?gions.

Parmi eux, M. Firmin Girard a d?j? su se conqu?rir une place ? part, et son tableau, que nous reproduisons aujourd'hui, a figur? avec un succ?s des plus m?rit?s au dernier Salon; la nonchalance de la jeune femme accroupie sur un tapis, l'instrument inconnu dont elle joue tandis qu'une de ses suivantes ach?ve de la coiffer, l'?tranget? de tous les objets r?unis autour d'elle, tout contribue ? faire de cette charmante composition une oeuvre des plus curieuses et des plus originales. Mais ce que la gravure ne peut rendre, c'est la richesse des tons, c'est l'?clat des couleurs qui chatoient sans se heurter, et dont l'harmonieux ensemble attire et relient le regard sans le fatiguer. Nous avons d?sormais une nouvelle ?cole, l'?cole japonaise, et nous sommes heureux de reproduire pour nos lecteurs le tableau d'un de ses repr?sentants les plus distingu?s.

A propos de l'ouverture

Qui donc s'est occup? d'autre chose pendant la semaine qui vient de s'?couler? Dans les salons et dans les chaumi?res, dans les clubs et dans les boutiques, dans les caf?s et dans les cabarets du village, les causeries masculines ne connaissaient plus gu?re d'autre th?me. Les ?volutions de la politique, les myst?rieux agissements dont doivent sortir notre bonheur suivant les uns, qui suivant les autres ne seraient que le couronnement de nos mis?res, avaient eux-m?mes perdu leur prestige; seule, la question du perdreau tenait la France enti?re en suspens.

Et quelle distance entre les ti?des pr?occupations que chacun consacre ? ces ?v?nements, dits s?rieux, et le v?ritable enthousiasme qui s'?tait empar? des disciples de saint Hubert,--un peu tout le monde aujourd'hui,--? mesure que se rapprochait le grand jour. Notre collaborateur du crayon vous les montre consacrant la veill?e des armes ? l'inspection du fourniment, ? la confection des munitions; ayant d?cid?, -par quel miracle d'?loquence, mon Dieu!--l'ennemie intime de la chasse, la ma?tresse de la maison, ? prendre part ? ces pr?paratifs du carnage; je puis lui certifier que pour quelques-uns au moins, ces pr?ludes de l'entr?e en campagne sont parfaits depuis bien longtemps.--Ah! si notre malheureuse et h?ro?que arm?e avait eu des intendants aussi pr?voyants ? son service!

Il y a un mois environ, j'?tais all? visiter un membre de la confr?rie, qui n'est plus un jeune homme, ma foi! Je le trouvai, par une chaleur torride, v?tu du velours ? c?tes, gu?tr? jusqu'aux cuisses, sangl? d'une cartouchi?re, bard? d'une volumineuse carnassi?re, la cape sur la t?te, le fusil sur l'?paule et arpentant son appartement au pas gymnastique; avant de r?pondre ? mon bonjour il inscrivit le chiffre 5777 sur le chambranle de la chemin?e. Comme je restais ?bahi de cette tenue de batteur d'estrade, aussi bien que de ce nombre pour moi fatidique qu'il r?p?tait encore ? plusieurs reprises.--<>--J'examinai le carnier dont il venait de se d?barrasser; il ?tait lest? de deux formidables pav?s repr?sentant le poids d'une demi-douzaine de bons li?vres. Chez les fils de Nemrod la pr?somption survit ? toutes les maturit?s de l'?ge.

La ferveur avec laquelle le peuple fran?ais se voue ? ce qu'un po?te appellerait le culte de Diane, c'est dans les gares, le 30 ao?t, que l'on peut l'appr?cier; ? moins d'en avoir ?t? le t?moin il est impossible de se faire une id?e des ?normes affluences qui, ce jour-l?, s'y succ?dent. Une promenade dans les salles l'attente d?montre jusqu ? quel point le d?mon de la chasse a aujourd'hui p?n?tr? dans les cerveaux de toutes les classes, ou plut?t de toutes les couches sociales. Chasseurs riches, chasseurs pauvres, chasseurs gentilshommes, chasseurs bourgeois, chasseurs pl?b?iens, les uns v?tus de drap et de velours, les autres de la blouse gauloise, se pressent, se coudoient, se bousculent dans le plus d?mocratique, dans le plus fraternel des p?le-m?le. Les dissonances physiques n'y sont pas moins tranch?es, les nuances morales moins caract?ris?es. Sous l'influence du mouvement passionn? qui tous les incite, chaque individualit? devient un type, s'accusant et se d?tachant sur l'ensemble; en voil? des jeunes, des vieux, des petits, des grands, des maigres, des gras, des longs, des ronds, des ob?ses, de laids et d'autres pour lesquels la d?esse ci-dessus e?t ?t? autoris?e ? d?laisser son Eudymon!

Et les chiens? Ah! M. de Buffon, si vous pouviez assister au d?fil? de ceux qui sont l?, vous d?chireriez de suite votre fameux tableau de leurs esp?ces. Toutes les races, les sous-races, les non-races m?mes y ont des repr?sentants; on y admire en m?me temps le pointer de mille francs et le modeste loulou, gardien fid?le de la boutique, et quelque peu stup?fait du r?le glorieux que lui imposent les vell?it?s cyn?g?tiques de son patron.

Et, presque ? chaque heure de cette bienheureuse journ?e, ? peine ?vanoui, le tableau se renouvelle. Les trains se multiplient, les salles se vident sans rel?che, mais ce n'est que pour se remplir d'une autre cohue, criant, appelant, riant, chantant, aboyant, hurlant, comme celle qui vient de dispara?tre!

Cette arm?e de chasseurs s'en va au nord, ? l'est, ? l'ouest, au sud, s'?parpille en Brie, en Beauce, en Picardie, en Champagne, et se fractionne encore aux gares d'arriv?e pour se r?pandre dans tous les villages. Le paysan accueille ses Parisiens avec un sourire: c'est un regain de la moisson qui lui arrive; ils laisseront de bon argent au pays en ?change des quelques m?chants perdreaux qu'ils tueront peut-?tre. Et puis, il existe dans l'endroit quelques bonnes plaisanteries sur leurs pr?tentions de chasseurs. On n'est pas f?ch? de cette occasion de les r??diter; cela fait toujours rire un brin.

L'auberge est en liesse, les fourneaux s'embrasent, la chemin?e flamboie, comme au jour de la f?te patronale. Les curieux eux-m?mes ne manquent pas devant la porte, ils se composent en majorit? des porteurs de carniers en disponibilit? r?clamant un emploi pour le lendemain, c'est-?-dire de tous les gamins du hameau.

Ou se couche de bonne heure afin de se lever de m?me. Mais dormir, allons donc! Il faut ?tre un C?sar, un Napol?on, pour sommeiller la veille d'une bataille.--Avez-vous bien repos?? demandais-je un jour ? un n?ophyte.--Pas une minute, me r?pondait-il, mais j'ai si bien r?v? que c'est tout comme!

L'?pilogue de cette grande journ?e, notre dessinateur vous en expose la plus brillante partie d'une mani?re plus aimable et surtout plus saisissante que je ne le saurais faire: les li?vres, lapins, faisans, perdrix, cailles, causes et pr?textes de cet ?norme mouvement d'hommes et de chiens, tous sont l?. Ce cerf qui expire sur la gauche du dessin,--une quatri?me t?te ma foi!--il a figur?, en 1869, dans les environs de Rambouillet, parmi le butin d'ouverture d'un chasseur n? coiff?. Il l'avait abattu en plaine, ? cent pas d'un boqueteau o? l'animal s'?tait mis ? la repos?e. H?las! ce prot?g? de saint Hubert ?tait seul, et l'?criture l'a dit, malheur ? l'homme qui chasse seul! De plus, ne pr?voyant pas cette bonne fortune, il avait n?glig? de se munir d'une carnassi?re assez vaste pour contenir son gibier. Il lui fallut courir au village voisin, ce village ?tait loin; quand il revint avec une charrette, une large mare de sang ?tait seule pour attester son exploit, le cerf avait ?t? vol? par des maraudeurs qu'il fut impossible de d?couvrir. Au train de retour, je me trouvai dans le m?me compartiment que ce roi d?tr?n? de la journ?e; sa douleur faisait mal ? voir. Ah! messieurs, nous disait-il ? chaque instant, quel beau cerf! Je ne m'en consolerai pas; si encore ils m'avaient laiss? les cornes? Des cornes comme cela, voyez-vous, je n'en retrouverai jamais. --Oh! tranquillisez-vous, monsieur, lui dit enfin l'un de nos compagnons que la r?p?tition de ses dol?ances avait fini par agacer, en ce bas-monde il ne faut d?sesp?rer de rien!

Le bilan de cette f?te du 1er septembre sera complet quant nous y aurons ajout? les insolations, les nombreuses courbatures, les quelques pleur?sies qui figurent aussi parmi ses profits, mais surtout et avant tout la satisfaction calme et sereine qui succ?de ? un plaisir qui n'a fait de mal ? personne, ce qui n'est pas d?j? si commun.

G. de Cherville.

Notes sur l'Irlande

LE COMT? ANTRIM ET DUN-LUCE CASTLE.

S. J.

La fr?gate cuirass?e de <>

P. de Saint-Michel.

LA CAGE D'OR

NOUVELLE

--Le seigneur aura mal entendu, reprit-il, j'ai dit un million de roubles.

Comprenant ? l'impassible physionomie du ma?tre que celui-ci ne c?derait pas devant ces s?ductions, affol? ? la pens?e de revenir aupr?s d'Alexandra sans avoir obtenu cet affranchissement tant d?sir?, et abjurant ? la fois son orgueil et ses astucieuses combinaisons, il tomba ? genoux et, joignant les mains devant le comte:

--Oh! dit-il d'une voix pleine d'angoisses, ce n'est plus qu'? votre piti? que je veux m'adresser, ce ne sera plus que la loi de charit? que j'invoquerai.

--Cette loi divine, l'as-tu toujours observ?e toi-m?me? Fouille dans tes souvenirs, Nicolas Makovlof. Il y a un peu plus d'un an, un soir, sur la Tverska?a, une fille implora ta piti?, et l'implora vainement. C'?tait un peu plus que la libert? qu'elle demandait ? ta charit?; c'?tait une existence qu'elle te conjurait de sauver en remmenant avec toi ? Kalouga. Te souviens-tu de l'avoir repouss?e?

--Oui, seigneur, r?pondit le marchand d'une voix d?chirante.

--Eh bien? Nicolas Makovlof, toi qui es si avide de bonnes affaires, je veux t'apprendre que jamais la Providence ne t'avait encore r?serv? une op?ration aussi lucrative que celle que tu as d?daign?e ce soir-l?. Il n'a tenu qu'? toi d'avoir pour rien ce que tout ton or ne suffit pas ? payer aujourd'hui. La fille qui s'adressait ? ta piti? ?tait un homme, cet homme c'?tait celui qui te parle, et, si tu l'avais exauc?, l'h?ritier des Laptioukine acquitterait religieusement la dette du proscrit.

Nicolas courbait la t?te et poussait de gros soupirs.

--Seigneur, dit-il enfin, Dieu me ch?tie bien cruellement; mais je ne peux pas me r?volter contre le ch?timent. J'ai p?ch?, et mon sort je le m?rite. Maintenant ce n'est plus un million que je vous propose, c'est tout ce que je poss?de que je d?pose humblement ? vos pieds: mes magasins de Moskow, mes comptoirs de Nijni, de Tiflis, d'Odessa, de Riga, de P?tersbourg, et les marchandises qu'ils renferment; mon or, mes cr?ances, ce que doivent mes commettants, tout enfin, sans que je me r?serve un kopeck; je vous abandonnerai la maison de la Tverska?a, tout ce qu'elle contient; j'en sortirai riche d'un b?ton et des pauvres habits qui me couvrent, mais en vous b?nissant encore, si vous avez permis que j'en sorte d?livr? de l'entrave h?r?ditaire.

Ces paroles ?taient empreintes d'une contrition si sinc?re, Nicolas avait ?num?r? chacun des d?tails de la fortune qu'il sacrifiait avec de si douloureux soupirs que le jeune Laptioukine ne pouvait s'emp?cher de sourire.

--?coute, dit-il apr?s avoir allum? un second cigare, tu peux obtenir tout ce que tu d?sires et conserver tout cela. Je traite ce soir la plus jolie femme de Moskow. Mon cuisinier a vainement battu la ville et ses faubourgs pour d?couvrir un dessert digne d'elle; toutes les serres ont ?t? ruin?es par les derni?res gel?es et il est revenu les mains vides; trouve-moi la corbeille de fraises que je d?sire, Nicolas Makovlof, et par ma parole de noble Russe que je t'engage, tu seras libre.

Nicolas Makovlof, toujours prostern?, se releva d'un bond; son visage p?le s'?tait inject? de sang, de grosses larmes jaillissaient de ses yeux d?mesur?ment ouverts, puis haletant, d'une voix que l'?motion ?tranglait dans sa gorge, il r?p?ta ? plusieurs reprises:

--Des fraises! des fraises! des fraises!

Enfin, sans dire un seul mot ? son ma?tre, oubliant m?me de le saluer, il sortit de l'h?tel en criant encore:

--Des fraises! des fraises! des fraises!

Lorsqu'il fut dehors et qu'il eut domin? suffisamment son trouble pour s'orienter, il se dirigea vers le restaurant de la Tro?tza d'un pas si rapide, qu'il ne mit pas plus d'une demi heure ? franchir la distance consid?rable qui l'en s?parait; il fouilla d'une main f?brile le caisson de son drowski, y prit un panier de jonc soigneusement recouvert de feuilles de latanier, et l'?leva triomphalement au-dessus de sa t?te.

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