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Read Ebook: Nouveau manuel complet de marine première partie: gréement by Verdier Phocion Aristide Paulin

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Ebook has 1206 lines and 58321 words, and 25 pages

Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. L'orthographe et la ponctuation d'origine ont ?t? conserv?es et n'ont pas ?t? harmonis?es. Une note plus d?taill?e se trouve ? la fin de ce volume.

NOUVEAU MANUEL

COMPLET

DE MARINE.

GR?EMENT.

NOUVEAU MANUEL

COMPLET

DE MARINE.

GR?EMENT.

Par M. Verdier,

Capitaine de Corvette.

PARIS,

A LA LIBRAIRIE ENCYCLOP?DIQUE DE RORET,

Rue Hautefeuille, n? 10 bis.

AVERTISSEMENT.

En publiant ce Manuel de Gr?ement, nous avons eu l'intention d'?viter aux d?butans dans le m?tier de marin, le moment de d?go?t et de d?couragement qu'ils ?prouvent lorsqu'en voyant un navire pour la premi?re fois, ils cherchent ? se faire donner et ? retenir le nom des manoeuvres. Il nous a sembl? utile de leur apprendre ? classer leurs id?es en suivant une m?thode simple et claire dans la description des diverses parties du gr?ement.

C'est pourquoi nous avons parl? en premier lieu du dormant, puis de la garniture et du gr?ement des vergues, enfin, de la garniture et du gr?ement des voiles. En traitant ces diverses parties d'une mani?re g?n?rale, en les appliquant ensuite ? chaque m?t, ? chaque vergue, ? chaque voile; en expliquant les diff?rences n?cessit?es par leurs positions et leurs usages, nous avons pens? que nous nous ferions mieux comprendre, que si nous avions d?crit le gr?ement, comme on le met en place lorsqu'on gr?e un navire.

En marine, pour bien savoir, il faut beaucoup voir et beaucoup faire. Le grand livre pour apprendre est le navire; mais un guide est n?cessaire au commen?ant, pour lui enseigner ? r?fl?chir et ? classer ses id?es pour voir avec fruit.

C'est le but que nous nous sommes propos?; il aura ?t? atteint, si nous facilitons ? quelques-uns de nos jeunes compatriotes l'?tude si utile du gr?ement.

MANUEL

DE GR?EMENT.

On d?signe sous le nom g?n?ral de gr?ement, toutes les manoeuvres employ?es ? bord d'un navire. On les classe en manoeuvres dormantes, manoeuvres courantes et amarres.

Les manoeuvres dormantes sont celles qui tiennent les m?ts dans une position d?termin?e, et les emp?chent de c?der aux terribles secousses qui leur sont imprim?es par la mer. Les manoeuvres courantes servent ? manoeuvrer les vergues et les voiles.

Les amarres, ? touer et amarrer le navire.

Avant de passer ? la description des diverses pi?ces de gr?ement, et assigner le poste qu'elles doivent occuper, il est indispensable de donner une id?e des noeuds et amarrages qui servent ? les assujettir. Nous ne nous dissimulons pas combien ces descriptions sont souvent insuffisantes, et nous t?cherons d'y mettre toute la clart? et la bri?vet? possible, tout en pr?venant le jeune marin qu'une heure de travail dans un atelier de garniture lui en apprendra davantage que la lecture de ce que nous avons ? dire sur ce sujet.

CHAPITRE PREMIER.

SECTION PREMI?RE.

NOEUDS, AMARRAGES.

L'?pissure sert ? r?unir les bouts de deux cordages, ou du m?me cordage, ou encore ? fixer le bout d'un cordage sur lui-m?me, pour en faire un oeil ou boucle. Il y a l'?pissure courte et l'?pissure longue.

La premi?re se fait en d?tordant, d'une m?me quantit?, les deux bouts du cordage qu'on veut r?unir, et entrela?ant leurs torons de mani?re qu'ils se joignent ? leurs racines. On fait passer successivement chacun des torons d?tordus entre les torons non d?tordus et correspondans de la partie oppos?e. Chaque toron passe de la m?me mani?re deux ou trois fois, apr?s quoi on coupe les bouts restans au bas du cordage. Pour s?parer les torons, on se sert d'un instrument en fer de forme conique et l?g?rement recourb?, qu'on appelle ?pissoir.

Si on veut faire un oeil ou boucle, on d?tord un bout du cordage, et l'appliquant sur le cordage lui-m?me, suivant la grandeur qu'on veut donner ? l'oeil, on entrelace les torons d?tordus comme nous venons de le dire plus haut.

L'?pissure longue se fait en d?comettant un toron des deux cordages qu'on veut ?pisser, et substituant, ? partir de la moiti? de la longueur que l'on veut donner ? l'?pissure, le toron de l'un ? celui de l'autre. On coupe la partie exc?dante, apr?s l'avoir crois?e par un demi-noeud avec le toron correspondant du cordage oppos?, et l'avoir pass?e dans l'int?rieur de ce m?me cordage. Pour employer les troisi?mes torons, on les fait croiser comme les premiers; on les fixe par un demi-noeud, et on coupe l'exc?dant.

Cet amarrage sert ? r?unir, sans les croiser, deux cordages diff?rens ou deux bouts du m?me cordage.

On fait, ? l'un des bouts de la ligne qui doit servir ? l'amarrage, un oeil au moyen d'une ?pissure, passant le bout dans l'oeil, on forme un noeud coulant dont on embrasse les deux cordages qu'on veut r?unir, et on continue ? les envelopper ainsi de plusieurs tours aussi rapproch?s les uns des autres que possible, et souqu?s fortement au moyen d'un cabillot en fer, qui, appuy? sur le c?t? oppos? d'o? vient l'amarrage, sert de levier. Si on veut une seconde couche de tours, parvenu au dernier, on fait passer la ligne en dedans des tours, et on recommence les tours. Avec le bout qui reste on croise, dans le sens de la longueur, le rang ou les deux rangs qu'on vient de former, et on engage le bout en faisant un noeud ? son extr?mit?, de mani?re qu'il ne puisse se d?passer.

L'amarrage en ?trive est un amarrage plat, mais dont les bouts doivent se croiser apr?s. Si on veut estroper une cosse ou un cap-de-mouton, on l'entoure avec le cordage, et au point de rencontre on fait un amarrage plat; on retrousse le bout exc?dant le long du cordage principal, pour l'y fixer au moyen d'un nouvel amarrage plat, et ce premier amarrage plat re?oit le nom d'amarrage en ?trive.

Le cul-de-porc est un noeud qu'on fait ? l'extr?mit? d'un cordage pour l'emp?cher de se d?passer d'un cap-de-mouton ou tout autre objet. On d?comet le bout du cordage, et courbant les torons sur eux-m?mes, on les enlace de mani?re que les trois bouts passent en dedans et forment le centre; on les lie entre eux, ou on les enlace de nouveau, ce qui forme une t?te d'alouette. On coupe les bouts exc?dans.

Ce noeud, ainsi que son nom l'indique, sert ? rapprocher les deux parties d'un hauban, ou toute autre manoeuvre dormante.

On s?pare d'abord, sur une certaine longueur, les torons des deux parties ? joindre, en les croisant comme pour l'?pissure; mais au lieu de les faire passer dans les torons non d?comis, on les enlace ensemble, comme nous l'avons dit pour le cul-de-porc. Les bouts exc?dans sont peign?s et appliqu?s sur les haubans, o? l'on fait un garni de lusin ou merlin.

L'aiguilletage sert ? r?unir deux cordages garnis d'un oeillet, ou ? fixer une caliorne sur son pendeur, ou une poulie sur son piton. L'un des deux objets qu'on veut r?unir est garni d'un cordage appel? aiguillette, qu'on fait passer successivement d'un oeillet ? l'autre, en ayant soin de faire les tours ?galement tendus, apr?s quoi on les bride en travers avec le dernier bout de l'aiguillette qu'on engage dans les tours.

Les genopes servent ? r?unir deux cordages entre eux, ou un cordage sur une vergue, etc. Ce ne sont que des amarrages plats, avec cette diff?rence que le premier rang, au lieu d'?tre en tours simples, est en tours crois?s, passant alternativement de dessus en dessous des deux objets r?unis.

Pour r?unir deux cordages par un noeud plat, il faut croiser les deux extr?mit?s en les tenant, celui de gauche par la main droite, et celui de droite par la main gauche. Celui qui vient de la gauche ayant pass? de dessus en dessous, on le fait passer de devant en arri?re, de mani?re que chaque extr?mit? du cordage se trouve ? c?t? du morceau auquel il fait suite. C'est le noeud qu'on emploie pour amarrer les garcettes de ris.

La demi-clef sert ? arr?ter imm?diatement un cordage sur un objet quelconque: on passe le cordage sur l'objet, et, le ramenant sur la partie tendue, on engage le bout entre le cabiot, par exemple, et la partie qui l'entoure, en faisant soit une genope pour l'arr?ter, soit une nouvelle demi-clef.

Le noeud d'enfl?chures, qui sert ? fixer les enfl?chures sur les haubans, se compose de deux demi-clefs renvers?es. Appliquez sur la partie du hauban qui vous fait face, le quarantenier dont vous voulez faire l'enfl?chure, tournez-le autour du hauban en le faisant passer en dessous et par-dessus le premier tour; ramenez le bout en dessous apr?s lui avoir fait faire un second tour en souquant fortement, vous aurez deux demi-clefs dont les bouts se pr?senteront l'un sur l'avant, l'autre sur l'arri?re.

Ce noeud, dont le nom indique assez le but, et qui sert aussi ? frapper l'orin sur la bou?e, la ligne de sonde sur le plomb, etc., se fait en passant le bout du cordage dans l'oeillet de l'objet auquel on doit le fixer, en le ramenant sous la partie du m?me cordage introduite dans l'oeillet, de mani?re ? embrasser les deux branches de celui-ci. En tirant ensuite sur le cordage, le bout se trouve tellement souqu? qu'il ne peut se d?passer. Si ce noeud s'emploie sur des amarres pour touer un navire, il est prudent de fixer le noeud d'?coute par une demi-clef et un amarrage.

Nous ne pousserons pas plus loin cette description des noeuds, mais nous allons donner quelques renseignemens indispensables pour bien saisir ce que nous avons ? dire sur le gr?ement.

Une manoeuvre est garnie en bitord, lorsqu'elle est recouverte de tours de bitord bien souqu?s et rapproch?s autant que possible. Cette op?ration se fait au moyen d'un maillet, appel? mailloche ? fourrer, qui porte une rainure cylindrique et longitudinale. Le bitord ?tant frapp? sur le cordage qu'on veut garnir ou fourrer, on en fait deux tours sur la mailloche et son manche, et on la tourne de dessous en dessus, la rainure appliqu?e sur le cordage, tandis qu'un homme, qui tient une pelote de bitord, la fait mouvoir dans le m?me sens. Il va sans dire que le cordage doit ?tre fortement tendu pendant cette op?ration.

Un cordage est congr?? lorsque l'espace vide que laissent les torons apr?s la torsion est rempli par un cordage d'une dimension suffisante pour donner au cordage congr?? une forme cylindrique. Autrefois on congr?ait les ?tais et quelquefois m?me les haubans; mais cette m?thode a ?t? abandonn?e comme nuisible, parce qu'elle charge le gr?ement d'un poids inutile, sans augmenter sa solidit?; et en second lieu, parce que l'eau de pluie s?journait entre le cordage et son congr?age, et h?tait son d?p?rissement.

Un cordage est garni en toile ou limand? lorsqu'on le recouvre de bandes de toile goudronn?es. Les bandes ont de trois ? quatre pouces de largeur et se roulent de mani?re ? se recouvrir par la moiti?. On les fixe par quelques tours de bitord bien serr?s, mais plac?s ? environ un pouce ou deux de distance.

On garnit quelquefois les cordages en basane ou en peau. Pour cela, on coupe la peau ou la basane en bandes ?gales ? la circonf?rence du cordage, et apr?s les avoir fait mac?rer dans l'eau pour qu'elles puissent ?tre travaill?es plus commod?ment, on les coud sur le cordage qu'on veut garnir.

On appelle paillets, des esp?ces de nattes confectionn?es avec du bitord ou des torons tress?s ensemble. On en fait un fr?quent usage ? bord pour emp?cher le frottement qui pourrait entra?ner la perte de telle ou telle partie du gr?ement. Ainsi, on en place sur les haubans et galhaubans, ? l'endroit o? les vergues, lors du brass?iage, portent dessus, et qu'on appelle pour cela paillets de brass?iage. On en place aussi sur les colliers des ?tais pour qu'ils ne soient pas ragu?s par les ralingues des huniers et des perroquets; sur la partie des ancres plac?es dans le porte-haubans, aux bossoirs, et qui peuvent se trouver en contact avec les ?coutes des basses voiles ou toute autre manoeuvre, etc.

Les sangles, faites en fil de carret ou en bitord fin, sont plus l?g?res et sont employ?es dans le m?me but que les paillets. On en garnit ordinairement les ralingues de bordures des basses voiles et huniers, et le premier hauban tribord et babord, au grand m?t et au m?t de misaine, pour les pr?server du frottement des basses voiles.

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