Read Ebook: Curiosités Historiques et Littéraires by Muller Eug Ne
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Ebook has 1369 lines and 106753 words, and 28 pages
Suit un calcul pour d?montrer la justesse de cette th?orie.
Sans doute ce n'est pas pratique, car la seule pression atmosph?rique d?truirait ce vase id?al o? l'on aurait fait le vide; il faut, en m?me temps que la l?g?ret? de l'enveloppe, une tension int?rieure. Toutefois l'id?e m?re de l'a?rostat est l?, et, comme on le voit, d?j? emprunt?e ? des auteurs ant?rieurs.
Le monarque lui r?pondit: < --Sire, r?pliqua l'ambassadeur, le roi mon ma?tre les accorderait ? Votre Majest?, si elle les r?clamait comme ?tant ses fr?res.>> Publiez donc des chefs-d'oeuvre! D?s lors les uns et les autres donn?rent ? leurs capitaux une autre destination. < < Chez nous, les coches n'allaient pas, La diligence allait au pas, Les fiacres n'allaient gu?res; Secondant notre go?t l?ger, Un savant nous fait voyager Par les v?locif?res. Ce si?cle est le si?cle des arts; Nous lui devons les corbillards, Inconnus ? nos p?res. Il ne manquait plus aux Fran?ais, Pour courir avant leur d?c?s, Que les v?locif?res. Cet ?quipage est leste et beau; Mais le croyez-vous bien nouveau? Messieurs, soyez sinc?res; Aurait-on vu toujours des gens A s'avancer si diligents, Sans les v?locif?res? La mode aujourd'hui parmi nous Vient disposer de tous les go?ts, De toutes les affaires; Toujours avec le m?me bruit, La mode vient, court et s'enfuit Dans les v?locif?res. En tout temps, nos braves soldats Ont su franchir, dans les combats, Les routes ordinaires; Press?s de vaincre ou de mourir, A la gloire on les voit courir Dans des v?locif?res. L'amiti? des gens en cr?dit, L'humilit? des gens d'esprit, L'honneur des gens d'affaires, Les agr?ments de la beaut?, Tout, h?las! tout semble emport? Par les v?locif?res. Dans le monde, ch?tif humain, J'entre aujourd'hui, je sors demain, Comme vous, mes confr?res. Le sort, pr?cipitant nos pas, Nous fait voyager ici-bas Dans nos v?locif?res. Fran?ois Ier assurait que tout lui r?ussissait le vendredi. Du reste, si nous ouvrons les ?crits de l'?poque o? la famille des Bourbons parvint au tr?ne, nous y voyons maintes fois des allusions faites ? cette analogie de nom. La harpe du c?l?bre O'Brien fut port?e ? Rome au onzi?me si?cle, et les papes la conserv?rent jusqu'au seizi?me si?cle. Dans l'intervalle, Rome la remit ? Henri II, comme un signe de ses droits sur l'Irlande, et les Irlandais ne pouvaient r?sister ? celui qui poss?dait la harpe et la couronne d'O'Brien. Th?mistocle allait combattre les Perses, et, voyant que ses soldats montraient peu d'ardeur, leur fit remarquer l'acharnement avec lequel des coqs se battaient. < Ce peu de mots suffit pour ranimer le courage de l'arm?e, et Th?mistocle remporta la victoire. Ce fut en m?moire de cet ?v?nement que les Ath?niens institu?rent une f?te qui se c?l?brait par des combats de coqs. En 1005, quelques soldats r?publicains du Modenais enlev?rent un seau appartenant ? un puits public de Bologne. C'?tait, au fond, dit un historien, une affaire d'un petit ?cu; mais elle d?g?n?ra en une guerre longue et tr?s sanglante. Henri, roi de Sardaigne, vint au secours des habitants de Mod?ne, au nom de l'empereur Henri II, son p?re. Il les aida ? se maintenir dans la possession du fameux seau; mais il fut fait prisonnier dans une bataille. L'empereur offrit pour sa ran?on une cha?ne d'or qui ferait le tour de Bologne, quoique cette ville e?t sept milles de circonf?rence. Les Bolonais refus?rent de le rendre. Enfin, au bout de vingt-deux ans de prison, le malheureux prince mourut de langueur. Son p?re l'avait devanc?. Son tombeau existe encore dans l'?glise des dominicains de Bologne. Et l'on montra longtemps dans la cath?drale de Mod?ne le fatal seau, enferm? dans une cage de fer. Le hasard lui ayant permis d'?tablir, ? ce qu'on assure, sur les conjonctions des astres quelques horoscopes auxquels l'?v?nement donna raison, il se livrait fr?quemment au travail des pr?dictions. On pr?tend qu'il avait annonc? ? l'amiral Pedor Galten qu'il aurait la t?te tranch?e,--ce qui se r?alisa ? dix ans de distance. Il avait tr?s s?rieusement dress?, d'apr?s les mouvements c?lestes, un tableau annuel de 32 jours, qu'il croyait ?tre n?fastes ? ceux qui voulaient entreprendre quelque chose, comme se marier, se mettre en voyage, changer de pays ou de maison. Voici ce tableau: Janvier, 1, 2, 4, 6, 11, 12, 20.--F?vrier, 11, 17, 18.--Mars, 1, 4, 14, 15.--Avril, 10, 17, 18.--Mai, 7, 18.--Juin, 6.--Juillet, 17, 21.--Ao?t, 20, 21.--Septembre, 16, 18.--Octobre, 6.--Novembre, 6, 18.--D?cembre, 6, 11, 18. Ajoutons que lorsque, en sortant de chez lui, la premi?re personne qu'il rencontrait ?tait une vieille femme, il s'en retournait aussit?t, persuad? que cette rencontre ?tait de mauvais augure. Il en usait de m?me lorsque dans ses voyages un li?vre venait ? traverser la route qu'il suivait, etc. < Toutefois, ces exemples de m?moires prodigieuses se rencontrent chez des gens tr?s intelligents. Le docteur Gregori d'?dimbourg nous en fournit la preuve. < <<--Prenez tel auteur, lui dit celui-ci; il y a bien quarante ans que je ne l'ai pas lu, mais je crois que vous trouverez ce passage au milieu de tel chapitre.>> < L'empereur tourna le dos en pirouettant sur ses talons; mais quelques jours apr?s M. de Chabrol ?tait nomm? pr?fet de la Seine, en remplacement du comte Frochot, compromis par sa faiblesse dans la conspiration du g?n?ral Malet. Ce diamant, trouv? sur le champ de bataille de Granson, o? il avait ?t? perdu par le duc de Bourgogne, dans la pr?cipitation de sa fuite, pendant sa d?faite en 1476, avait ?t? vendu, par le soldat qui l'avait ramass?, ? un cur?, qui le lui avait pay? un ?cu. Des mains du duc de Florence, il ?tait pass? au malheureux roi de Portugal Dom Antoine, qui, r?fugi? en France, l'avait livr? ? Sancy, pour une soixantaine de mille francs. Sancy, qui voulait emprunter pour le B?arnais sur cette magnifique pierre, envoya son valet de chambre la chercher ? Paris, o? il l'avait laiss?e, lui recommandant bien de prendre garde qu'il ne f?t vol? au retour par quelques-uns des brigands qui infestaient les routes. < Ce que Sancy craignait arriva. Son valet de chambre ne paraissant pas, il s'informa et apprit enfin qu'un homme tel qu'il le d?signait avait ?t? trouv? assassin? dans la for?t de D?le, et que des paysans l'avaient enterr?. Sancy se transporta sur les lieux, fit exhumer le corps: il reconnut son domestique, le fit ouvrir par un chirurgien, et retrouva le diamant, dont il fit le noble usage qu'il avait projet?. < L'abonnement pour apprendre ? nager pendant un ?t? ?tait fix? ? la somme relativement ?lev?e de 96 livres, plus 12 livres pour le blanchissage du linge, pour ceux qui voulaient avoir un cabinet ? eux seuls, et ? 48 livres plus 6 livres de blanchissage pour ceux qui < Une le?on particuli?re co?tait 3 livres. Un compositeur allemand a voulu estimer en poids l'effort fait par un pianiste. Il a estim? ? 110 grammes le minimum de la pression du doigt pour enfoncer compl?tement une touche < Entr? dans les ordres, il ne pouvait, malgr? tous ses efforts, se restreindre ? la portion congrue. Les souffrances qu'il ?prouvait lorsqu'? son repas il n'avait vid? que le quart ou le tiers de l'immense coupe dans laquelle il avait pris l'habitude de boire l'emportaient toujours sur son ?nergique volont?. < L'id?e parut bonne ? Borgia. Quelques mois plus tard--le temps de remplir goutte ? goutte la coupe de cire--il ne buvait plus que de l'eau, et ne s'en trouvait pas plus mal. L'usage de chanter ? table date de loin. Il ?tait notamment pratiqu? chez les Grecs. On raconte que lorsque Anacharsis, le philosophe scythe, vint en Gr?ce, o? la coutume ?tait de chanter en musique apr?s avoir festin?, on lui demanda s'il y avait des fl?tes dans son pays: < < < < Que j'aime ? voir un corbillard! Ce go?t-l? vous ?tonne? Mais il faut partir t?t ou tard, Le sort ainsi l'ordonne. Et, loin de craindre l'avenir, Moi, dans cette aventure, Je n'aper?ois que le plaisir De partir en voiture. Un passage de S?n?que o? il est aussi parl? des boutiques de marchands de glace ? Rome, nous d?dommagera de celui d'Ath?n?e. < J'ai r?v?l? mon coeur au Dieu de l'innocence, qui passe pour le morceau le mieux r?ussi de l'auteur, fut trouv?e apr?s sa mort sur un papier qu'il avait cach? sous le chevet de son lit d'h?pital, ou qu'il tenait dans sa main. Une autre version veut qu'il ait ?crit cette pi?ce huit jours avant de mourir. Sans rien ?ter au m?rite de ces vers, qui sont avec raison dans la m?moire de tous, il convient donc, pour ?tre dans la v?rit? historique, de changer la date sous laquelle on a coutume de les placer.
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