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Read Ebook: Histoire des Musulmans d'Espagne t. 4/4 jusqu'à la conquête de l'Andalouisie par les Almoravides (711-1100) by Dozy Reinhart Pieter Anne

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Ebook has 1565 lines and 80159 words, and 32 pages

B?d?s l'?couta sans mot dire; puis, brandissant son javelot, il le lui plongea dans la poitrine. Son fr?re Bologgu?n et son chambellan Al? ibn-al-Caraw? suivirent son exemple; mais Ibn-Abb?s, qui ne discontinuait pas d'implorer la cl?mence de ses bourreaux, ne tomba par terre qu'au dix-septi?me coup .

Grenade ne tarda pas ? apprendre que le riche et orgueilleux Ibn-Abb?s avait cess? de vivre. Les Africains s'en r?jouirent, mais personne ne re?ut cette nouvelle avec autant de satisfaction que Samuel. Il ne lui restait maintenant qu'un seul ennemi dangereux, Ibn-Bacanna, et un pressentiment secret lui disait que celui-l? aussi p?rirait bient?t. De m?me que les Arabes, les juifs croyaient alors qu'on entendait parfois dans son sommeil un esprit qui pr?disait l'avenir en vers, et une nuit qu'il dormait, Samuel entendit une voix qui lui r?citait trois vers h?breux, dont voici le sens:

D?j? Ibn-Abb?s a p?ri, ainsi que ses amis et ses affid?s; ? Dieu louange et sanctification! Et l'autre ministre, celui qui complotait avec lui, sera promptement abattu et broy? comme la vesce. Que sont devenus tous leurs murmures, leur m?chancet? et leur puissance?--Que le nom de Dieu soit sanctifi?!

Peu d'ann?es plus tard, comme nous serons oblig? de le raconter, Samuel vit s'accomplir cette pr?diction; tant il est vrai que les sentiments de haine ou d'amour donnent parfois une singuli?re prescience de l'avenir.

Bien malgr? lui, B?d?s avait rendu aux coalis?s qui reconnaissaient le soi-disant Hich?m pour calife, un ?clatant service alors qu'il fit assaillir et tuer Zohair. L'Amiride Abdalaz?z de Valence, qui, comme nous l'avons dit, avait pris possession de la principaut? d'Alm?rie, ne fut pas en ?tat, il est vrai, de pr?ter du secours ? son alli?, le cadi de S?ville, car il fut bient?t oblig? de se d?fendre contre Modj?hid de D?nia, qui voyait de fort mauvais oeil l'agrandissement des Etats de son voisin; mais au moins le cadi n'avait plus ? craindre une guerre contre Alm?rie, et parfaitement rassur? de ce c?t?-l?, il ne songea d?sormais qu'? prendre l'offensive contre les Berbers, en commen?ant par Mohammed de Carmona, avec lequel il s'?tait brouill?. En m?me temps il entretenait des intelligences avec une faction ? Grenade, et t?chait d'y faire ?clater une r?volution.

Bien des gens ? Grenade ?taient m?contents de B?d?s. Au commencement de son r?gne, ce prince avait donn? quelques esp?rances; mais dans la suite il s'?tait montr? de plus en plus cruel, perfide, sanguinaire et adonn? ? la plus honteuse ivrognerie. D'abord on se plaignit, puis on murmura, ? la fin on conspira.

Sur ces entrefaites, le cadi avait attaqu? Mohammed de Carmona, et son arm?e, command?e comme ? l'ordinaire par son fils Ism??l, avait d?j? remport? de brillants avantages. Ossuna et Ecija avaient ?t? forc?es de se rendre, Carmona elle-m?me ?tait assi?g?e. R?duit ? la derni?re extr?mit?, Mohammed demanda du secours ? Idr?s de Malaga et ? B?d?s. L'un et l'autre r?pondirent ? son appel: Idr?s, qui ?tait malade, lui envoya des troupes sous les ordres de son ministre Ibn-Bacanna; B?d?s vint en personne avec les siennes. Ces deux arm?es s'?tant r?unies, Ism??l, plein de confiance dans le nombre et dans la bravoure de ses soldats, leur offrit aussit?t la bataille; mais B?d?s et Ibn-Bacanna, voyant que l'ennemi avait la sup?riorit? du nombre ou le croyant du moins, n'os?rent l'accepter, et sans trop se mettre en peine du seigneur de Carmona, ils l'abandonn?rent ? son sort; l'un reprit la route de Grenade, l'autre celle de Malaga. Ism??l se mit aussit?t ? la poursuite des Grenadins. Heureusement pour B?d?s, il y avait ? peine une heure qu'Ibn-Bacanna s'?tait s?par? de lui; il lui envoya donc en toute h?te un courrier, en le conjurant de venir ? son secours, puisque, sans cela, il allait ?tre ?cras? par les S?villans. Ibn-Bacanna le rejoignit sans retard, et les deux arm?es ayant op?r? leur jonction dans le voisinage d'Ecija, elles attendirent l'ennemi de pied ferme.

Les S?villans, qui croyaient avoir affaire ? une arm?e en retraite, furent d?sagr?ablement surpris lorsqu'ils vinrent se heurter contre deux arm?es parfaitement pr?par?es ? les recevoir. D?moralis?s par cette circonstance inattendue, le premier choc suffit pour jeter le d?sordre dans leurs rangs. Vainement Ism??l t?cha-t-il de les rallier et de les ramener au combat: victime de sa bravoure, il fut tu? le premier de tous. D?s lors les S?villans ne song?rent plus qu'? se sauver.

Demeur? ma?tre du champ de bataille apr?s une si facile victoire et ayant ?tabli son camp pr?s des portes d'Ecija, B?d?s fut fort ?tonn? en voyant venir Abou-'l-Fotouh se jeter ? ses pieds. Ce qui l'amenait, c'?tait l'amour de sa famille. Il avait ?t? oblig? de quitter Grenade avec tant de pr?cipitation, qu'il avait d? abandonner ? leur sort sa femme et ses enfants. Il savait que B?d?s les avait fait arr?ter par le n?gre Cod?m, son grand pr?v?t, son Tristan-l'Ermite ? lui, et que Cod?m les avait fait enfermer ? Almu?ecar. Or, il aimait passionn?ment sa femme, une jeune et belle Andalouse, et sa tendresse pour ses enfants, un fils et une fille, ?tait extr?me. Ne pouvant se r?soudre ? vivre sans eux, et craignant surtout que B?d?s ne se venge?t de son crime sur ces t?tes ch?ries, il venait maintenant implorer son pardon, et quoiqu'il conn?t l'humeur implacable et sanguinaire du tyran, il esp?rait n?anmoins que cette fois il ne serait pas inflexible, attendu qu'il avait d?j? fait gr?ce ? son oncle Abou-R?ch, qui avait ?galement tremp? dans le complot.

S'agenouillant donc devant le prince:

--Seigneur, lui dit-il, ayez piti? de moi! Je vous assure que je suis innocent.

--Quoi, s'?cria B?d?s le regard enflamm? de col?re, tu oses te pr?senter devant moi? Tu as sem? la discorde dans ma famille, et ? pr?sent tu viens me dire que tu n'es pas coupable! Crois-tu donc qu'il soit si facile de me tromper?

--Pour l'amour de Dieu, soyez cl?ment, seigneur! Souvenez-vous qu'un jour vous m'avez pris sous votre protection, et que, condamn? ? vivre loin des lieux qui m'ont vu na?tre, je suis d?j? assez malheureux. Ne m'imputez pas le crime commis par votre cousin; je n'y ai particip? d'aucune mani?re. Il est vrai que je l'ai accompagn? dans sa fuite; mais je l'ai fait parce que, comme vous me saviez li? avec lui, je craignais d'?tre puni comme son complice. Me voici devant vous: si vous le voulez absolument, je suis pr?t ? m'avouer coupable d'un crime dont je suis innocent, pourvu que de cette mani?re je puisse obtenir votre pardon. Traitez-moi comme il sied ? un grand roi, ? un monarque qui est plac? trop haut pour avoir de la rancune contre un pauvre homme comme moi, et rendez-moi ma famille.

--Certes, je te traiterai comme tu le m?rites, s'il pla?t ? Dieu. Retourne ? Grenade; tu y retrouveras ta famille, et quand j'y serai revenu, je r?glerai tes affaires.

Rassur? par ces paroles, dont il ne remarqua pas d'abord l'ambigu?t?, Abou-'l-Fotouh prit le chemin de Grenade sous l'escorte de deux cavaliers. Mais quand il fut arriv? dans le voisinage de la ville, Cod?m le n?gre ex?cuta les ordres qu'il venait de recevoir de son ma?tre. Il fit donc arr?ter Abou-'l-Fotouh par ses satellites, qui, apr?s lui avoir ras? la t?te, le plac?rent sur un chameau. Un n?gre d'une force hercul?enne monta derri?re lui, et se mit ? le souffleter sans rel?che. De cette mani?re il fut promen? par les rues, apr?s quoi on le jeta dans un cachot fort ?troit, qu'il dut partager avec un de ses complices, un soldat berber qui avait ?t? fait prisonnier dans la bataille d'Ecija.

Plusieurs jours se pass?rent. B?d?s ?tait d?j? de retour et pourtant il n'avait encore rien d?cid? ? l'?gard d'Abou-'l-Fotouh. Cette fois, au rebours de ce qui s'?tait pass? alors qu'il s'agissait d'Ibn-Abb?s, c'?tait Bologgu?n qui l'emp?chait de prononcer l'arr?t fatal. Bologgu?n s'int?ressait au docteur, on ne sait pourquoi; il t?chait de prouver son innocence, et il le d?fendait avec tant de chaleur, que B?d?s, craignant de le m?contenter, h?sitait ? prendre une r?solution. Mais un jour que Bologgu?n se grisait dans une orgie--ce qui lui arrivait fr?quemment, de m?me qu'? son fr?re--B?d?s se fit amener Abou-'l-Fotouh ainsi que son compagnon. D?s qu'il vit le docteur, il vomit contre lui un torrent d'injures; apr?s quoi il continua en ces termes: <>

Abou-'l-Fotouh ne lui r?pondit rien. Quand il esp?rait revoir une ?pouse et des enfants qu'il adorait, il s'?tait abaiss? ? la pri?re et au mensonge; mais ? pr?sent, pleinement convaincu que rien ne pourrait fl?chir ce perfide et farouche tyran, il retrouva toute sa fiert?, toute la force de son ?me, toute l'?nergie de son caract?re. Les yeux fix?s sur le sol, un sourire m?prisant sur les l?vres, il garda un silence plein de dignit?. Cette attitude noble et calme mit le comble ? l'irritation de B?d?s. Ecumant de rage, il bondit de son si?ge, et tirant son ?p?e, il la plongea dans le coeur de sa victime. Abou-'l-Fotouh re?ut le coup fatal sans sourciller, sans qu'une plainte s'?chapp?t de sa poitrine, et son courage arracha ? B?d?s lui-m?me un cri d'admiration involontaire. Puis, s'adressant ? Barhoun, un de ses esclaves: <>

Le Berber auquel s'adressaient ces paroles ?tait en proie ? une indicible angoisse et tremblait de tous ses membres. Tombant ? genoux, il t?cha de s'excuser de son mieux et conjura le prince d'?pargner sa vie. <> Et il lui coupa la t?te.

Ainsi que B?d?s l'avait ordonn?, Abou-'l-Fotouh fut enseveli ? c?t? d'Ibn-Abb?s. Les regrets de la partie intelligente et lettr?e de la population de Grenade le suivirent dans la tombe, et maintefois, en passant pr?s de l'endroit qui renfermait sa d?pouille mortelle, l'Arabe, condamn? ? porter en silence le joug d'un ?tranger et d'un barbare, murmurait tout bas: <>

Le sanguinaire tyran de Grenade devenait de plus en plus le chef de son parti. Il est vrai qu'il reconnaissait encore la suzerainet? des Hammoudites de Malaga, mais ce n'?tait que pour la forme. Ces princes ?taient tr?s-faibles: ils se laissaient dominer par leurs ministres, ils s'exterminaient les uns les autres par le fer ou par le poison, et loin de pouvoir songer ? contr?ler leurs puissants vassaux, ils s'estimaient heureux s'ils r?ussissaient ? r?gner, avec quelque apparence de tranquillit?, sur Malaga, Tanger et Ceuta.

Il y avait, d'ailleurs, une profonde diff?rence entre ces deux cours. A celle de Grenade il n'y avait que des Berbers ou des hommes qui, comme le juif Samuel, agissaient constamment dans l'int?r?t berber. Il y r?gnait, par cons?quent, une remarquable unit? de vues et de plans. A la cour de Malaga, au contraire, il y avait aussi des Slaves, et t?t ou tard les jalousies, les rivalit?s, les haines, qui avaient tant contribu? ? renverser les Omaiyades, devaient s'y faire jour.

Le calife Idr?s Ier, d?j? malade au moment o? il envoya ses troupes contre les S?villans, rendit le dernier soupir deux jours apr?s qu'il eut re?u la t?te d'Ism??l, qui avait ?t? tu? dans la bataille d'Ecija. Aussit?t la lutte s'engage entre Ibn-Bacanna, le ministre berber, et Nadj?, le ministre slave. Le premier veut donner le tr?ne ? Yahy?, le fils a?n? d'Idr?s, pleinement convaincu que dans ce cas le pouvoir lui appartiendra. Le Slave s'y oppose. Premier ministre dans les possessions africaines, il y proclame calife Hasan ibn-Yahy?, un cousin germain de l'autre pr?tendant, et pr?pare tout pour passer le D?troit avec lui. D'un caract?re moins ferme, moins audacieux, le ministre berber se laisse intimider par l'attitude mena?ante du Slave. Ne sachant ? quelle r?solution s'arr?ter, il veut tant?t persister dans son projet, et tant?t y renoncer. Dans son ind?cision, il n?glige de prendre les mesures n?cessaires. Tout ? coup il voit la flotte africaine mouiller dans la rade de Malaga. Il s'enfuit en toute h?te, et se retire ? Comar?s avec son pr?tendant. Hasan, ma?tre de la capitale, lui fait dire qu'il lui pardonne et qu'il lui permet de revenir. Le Berber se fie ? sa parole, mais on lui coupe la t?te. La pr?diction que le juif Samuel avait cru entendre dans son r?ve, s'?tait donc accomplie.

Bient?t apr?s, le comp?titeur de Hasan fut aussi mis ? mort. Peut-?tre Nadj? fut-il seul coupable de ce crime, comme quelques historiens donnent ? l'entendre; mais Hasan dut en subir la punition. Il fut empoisonn? par sa femme, la soeur du malheureux Yahy?.

Alors Nadj? crut pouvoir se passer d'un pr?te-nom. D'un souverain il voulait poss?der non-seulement l'autorit?, mais aussi le titre. Ayant donc tu? le fils de Hasan, qui ?tait encore fort jeune, et jet? son fr?re Idr?s en prison, il se proposa hardiment aux Berbers comme souverain, et t?cha de les gagner par les promesses les plus brillantes. Quoique profond?ment indign?s de son incroyable audace, de son ambition sacril?ge--car ils avaient pour les descendants du Proph?te une v?n?ration presque superstitieuse--les Berbers crurent toutefois devoir attendre, pour le punir, un moment plus favorable. Ils r?pondirent donc qu'ils lui ob?iraient et lui pr?t?rent serment.

Nadj? annon?a alors son intention d'aller enlever Alg?ziras au Hammoudite Mohammed qui y r?gnait. On se mit en campagne; mais d?j? dans les premi?res rencontres avec l'ennemi, le Slave put remarquer que les Berbers se battaient mollement et qu'il ne pouvait pas compter sur eux. Il crut donc agir sagement en donnant l'ordre de la retraite. Il avait form? le projet d'exiler les Berbers les plus suspects d?s qu'il serait de retour dans la capitale, de gagner les autres ? force d'argent, et de s'entourer d'autant de Slaves que cela lui serait possible. Mais ses ennemis les plus acharn?s furent inform?s de son plan ou le devin?rent, et au moment o? l'arm?e passait par un ?troit d?fil?, ils fondirent sur l'usurpateur et le tu?rent .

Pendant que la plus grande confusion r?gnait parmi les troupes, les Berbers poussant des cris de joie et les Slaves prenant la fuite parce qu'ils craignaient de partager le sort de leur chef, deux des meurtriers galop?rent vers Malaga ? bride abattue. En arrivant dans la ville: <> Puis, se pr?cipitant sur le lieutenant de Nadj?, ils l'assassin?rent. Idr?s, le fr?re de Hasan, fut tir? de sa prison et proclam? calife.

D?s lors le r?le des Slaves ?tait fini ? Malaga; mais la tranquillit?, un moment r?tablie, ne fut pas de longue dur?e.

Idr?s II n'?tait pas, ? coup s?r, un grand esprit, mais il ?tait bon, charitable, presque exclusivement occup? de r?pandre des bienfaits. S'il n'e?t tenu qu'? lui, personne n'e?t ?t? malheureux. Il rappela tous les exil?s, de quelque parti qu'ils fussent, et leur rendit leurs biens; jamais il ne voulait pr?ter l'oreille ? un d?lateur; chaque jour il faisait distribuer cinq cents ducats aux pauvres. Sa sympathie pour les hommes du peuple, avec lesquels il aimait ? s'entretenir, contrastait singuli?rement avec le faste, l'ostentation et la scrupuleuse ?tiquette de sa cour. En leur qualit? de descendants du gendre du Proph?te, les Hammoudites ?taient, aux yeux de leurs sujets, presque des demi-dieux. Pour entretenir une illusion si favorable ? leur autorit?, ils se montraient rarement en public et s'entouraient d'une sorte de myst?re. Idr?s lui-m?me, malgr? la simplicit? de ses go?ts, ne s'?carta pas du c?r?monial ?tabli par ses pr?d?cesseurs: un rideau le d?robait aux regards de ceux qui lui parlaient; seulement, comme il ?tait la bonhomie en personne, il oubliait parfois son r?le. Un jour, par exemple, un po?te de Lisbonne lui r?cita une ode. Il vanta sa charit? et glorifia aussi sa noble origine. <> <> dit alors le calife ? son chambellan, car jamais il ne repoussait une pri?re. Plus heureux que cette pauvre amante de Jupiter qui p?rit victime de sa fatale curiosit?, le po?te put alors contempler ? son aise la figure de son Jupiter ? lui, laquelle, si elle ne r?pandait pas une lumi?re foudroyante, portait au moins l'empreinte de la bienveillance et de la bont?. Peut-?tre lui plut-elle mieux, telle qu'elle ?tait, que si elle e?t ?t? entour?e de ces rayons ?blouissants dont il avait parl? dans ses vers. Il est certain du moins qu'ayant re?u un beau cadeau, il se retira fort content.

Malheureusement pour la dignit? et la s?ret? de l'Etat, Idr?s joignait ? une grande bont? de coeur une extr?me faiblesse de caract?re. Il ne savait ou n'osait rien refuser ? qui que ce f?t. B?d?s ou un autre lui demandait-il un ch?teau ou autre chose, il lui accordait toujours sa demande. Un jour B?d?s le somma de lui livrer son vizir, lequel avait eu le malheur de lui d?plaire. <> Arriv? ? Grenade, il eut la t?te coup?e....

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