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Read Ebook: Histoire de France 1466-1483 (Volume 8/19) by Michelet Jules

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Ebook has 693 lines and 78805 words, and 14 pages

HISTOIRE

FRANCE

PAR

J. MICHELET

NOUVELLE ?DITION, REVUE ET AUGMENT?E

TOME HUITI?ME

PARIS

Tous droits de traduction et de reproduction r?serv?s.

CHAPITRE PREMIER

Un royaume ? deux t?tes, un roi de Rouen et un roi de Paris, c'?tait l'enterrement de la France. Le trait? ?tait nul; personne ne peut s'engager ? mourir.

Il ?tait nul et inex?cutable. Le fr?re du roi, les ducs de Bretagne et de Bourbon, int?ress?s ? divers titres dans l'affaire de la Normandie, ne purent jamais s'entendre.

Le 25 novembre, six semaines apr?s le trait?, le roi, alors en p?lerinage ? Notre-Dame de Cl?ry, re?ut des lettres de son fr?re. Il les montra au duc de Bourbon: <>

Ce qui facilitait la chose, c'est que les Bourguignons venaient de s'embarquer dans une grosse affaire qui pouvait les tenir longtemps; ils s'en allaient en plein hiver ch?tier, ruiner, Dinant et Li?ge. Le comte de Charolais, levant le 3 novembre son camp de Paris, avait signifi? ? ses gens, qui croyaient retourner chez eux, <>

Il m'en co?te de m'arr?ter ici. Mais l'historien de la France doit au peuple qui la servit tant, de sa vie et de sa mort, de dire une fois ce que fut ce peuple, de lui restituer sa vie historique. Ce peuple au reste, c'?tait la France encore, c'?tait nous-m?mes. Le sang vers?, ce fut notre sang.

La fortune de l'industrie et du commerce de Li?ge date du temps o? la France commen?a d'acheter. Lorsque nos rois mirent fin peu ? peu ? la vieille mis?re des guerres priv?es, et pacifi?rent les campagnes, l'homme de la gl?be, qui jusque-l? vivait, comme le li?vre, entre deux sillons, hasarda de b?tir; il se b?tit un ?tre, inaugura la cr?maill?re, ? laquelle il pendit un pot, une marmite de fer, comme les colporteurs les apportaient des forges de Meuse. L'ambition croissant, la femme ?conomisant quelque monnaie ? l'insu du mari, il arrivait parfois qu'un matin les enfants admiraient dans la chemin?e une marmite d'or, un de ces brillants chaudrons tels qu'on les battait ? Dinant.

Ce pot, ce chaudron h?r?ditaire, qui pendant de longs ?ges avaient fait l'honneur du foyer, n'?taient gu?re moins sacr?s que lui, moins chers ? la famille. Une alarme venant, le paysan laissait piller, br?ler le reste; il emportait son pot, comme ?n?e ses dieux. Le pot semblait constituer la famille dans nos vieilles coutumes; ceux-l? sont r?put?s parents qui vivent <>

Ceux qui forgeaient ce pot ne pouvaient manquer d'?tre tout au moins les cousins de France. Ils le prouv?rent lorsque, dans nos affreuses guerres anglaises, tant de pauvres Fran?ais affam?s s'enfuirent dans les Ardennes, et qu'ils trouv?rent au pays de Li?ge un bon accueil, un coeur fraternel.

Aimable, l?ger filet de voix, chant d'oiseau le long de la Meuse... Ce fut la vraie voix de la France, la voix m?me de la libert?... Et sans la libert?, qui e?t chant? sous ce climat s?v?re, dans ce pays s?rieux? Seule, elle pouvait peupler les tristes clairi?res des Ardennes. Libert? des personnes, ou du moins servage adouci; vastes libert?s de p?tures, immenses communaux, libert?s sur la terre, sous la terre, pour les mineurs et les forgerons.

Forte justice et libert?, sous la garde d'un peuple qui n'avait peur de rien, c'?tait, autant que la bonne humeur des habitants, autant que leur ardente industrie, le grand attrait de Li?ge; c'est pour cela que le monde y affluait, y demeurait et voulait y vivre. Le voyageur qui, ? grand'peine, ayant franchi tant de pas difficiles, voyait enfin fumer au loin la grande forge, la trouvait belle et rendait gr?ce ? Dieu. La cendre de houille, les scories de fer lui semblaient plus douces ? marcher que les prairies de Meuse... L'Anglais Mandeville, ayant fait le tour du monde, s'en vint ? Li?ge et s'y trouva si bien qu'il n'en sortit jamais. Doux lotos de la libert?!

Libert? orageuse, sans doute, ville d'agitations et d'impr?vus caprices. Eh bien, malgr? cela, pour cela peut-?tre, on l'aimait. C'?tait le mouvement, mais, ? coup s?r, c'?tait la vie , une forte et joyeuse vie, m?l?e de travail, de factions, de batailles: on pouvait souffrir beaucoup dans une telle ville, s'ennuyer? jamais.

Curieuse exp?rience dans tout le moyen ?ge: une ville qui se d?fait, se refait, sans jamais se lasser. Elle sait bien qu'elle ne peut p?rir; ses fleuves lui rapportent chaque fois plus qu'elle n'a d?truit; chaque fois la terre est plus fertile encore, et du fond de la terre la Li?ge souterraine, ce noir volcan de vie et de richesse, a bient?t jet?, par-dessus les ruines, une autre Li?ge, jeune et oublieuse, non moins ardente que l'ancienne et pr?te au combat.

Li?ge avait cru d'abord exterminer ses nobles; le chapitre avait lanc? sur eux le peuple, et ce qui en restait s'?tait achev? dans la folie d'un combat ? outrance. Il avait ?t? dit que l'on ne prendrait plus les magistrats que dans les m?tiers, que, pour ?tre consul, il faudrait ?tre charron, forgeron, etc. Mais voil? que des m?tiers m?me pullulent des nobles innombrables, de nobles drapiers et tailleurs, d'illustres marchands de vin, d'honorables houillers.

Li?ge fut une grande fabrique, non de drap ou de fer seulement, mais d'hommes; je veux dire une facile et rapide initiation du paysan ? la vie urbaine, de l'ouvrier ? la vie bourgeoise, de la bourgeoisie ? la noblesse. Je ne vois pas d'ici l'immobile hi?rarchie des classes flamandes. Entre les villes du Li?geois, les rapports de subordination ne sont pas non plus si fortement marqu?s. Li?ge n'est pas, ainsi que Gand ou Bruges, la ville m?re de la contr?e, qui p?se sur les jeunes villes d'alentour, comme m?re ou mar?tre. Elle est pour les villes li?geoises une soeur du m?me ?ge ou plus jeune, qui, comme ?glise dominante, comme arm?e toujours pr?te, leur garantit la paix publique. Quoiqu'elle ait elle-m?me par moments troubl? cette paix, abus? de sa force, on la voit, dans telles de ses institutions juridiques les plus importantes, limiter son pouvoir et s'associer les villes secondaires sur le pied de l'?galit?.

Quel principe? nul autre qu'un ardent g?nie d'action, qui, ne se reposant jamais, ne pouvait cesser un moment de produire sans d?truire.

L'un apr?s l'autre descendirent ainsi tours et ch?teaux. Les Li?geois prirent plaisir ? tout niveler, ? d?molir eux-m?mes ce qui couvrait leur ville, ? faire de belles routes pour l'ennemi, s'il ?tait assez hardi pour venir ? eux. Dans ce cas, ils ne se laissaient jamais enfermer; ils sortaient tous ? pied, sans chevaliers, n'importe. De m?me que la ville de pierre n'aimait point les ch?teaux autour d'elle, la ville vivante croyait n'avoir que faire de ces pesants gendarmes, qui, pour les arm?es du temps, ?taient des tours mouvantes. Ils n'en allaient pas moins gaiement, lestes pi?tons, dans leurs courtes jaquettes, accrocher, renverser les cavaliers de fer.

Et pourtant, que servait cette bravoure? Ce vaillant peuple, rang? en bataille, pouvait apprendre qu'il ?tait, lui et sa ville, donn? par une bulle ? quelqu'un de ceux qu'il allait combattre, que son ennemi devenait son ?v?que. Dans sa plus grande force et ses plus fiers triomphes, la pauvre cit? ?tait durement avertie qu'elle ?tait terre d'?glise. Comme telle, il lui fallut maintes fois s'ouvrir ? ses plus odieux voisins; s'ils n'?taient pas assez braves pour forcer l'entr?e par l'?p?e, ils entraient d?guis?s en pr?tres.

Le nom suffisait, sans le d?guisement. On donnait souvent cette ?glise ? un la?que, ? tel jeune baron, violent et dissolu, qui prenait ?v?ch? comme il e?t pris ma?tresse, en attendant son mariage. L'?v?ch? lui donnait droit sur la ville. Cette ville, ce monde de travail, n'avait de vie l?gale qu'autant que l'?v?que autorisait les juges. Au moindre m?contentement, il emportait ? Huy, ? Ma?stricht, le b?ton de justice, fermait ?glises et tribunaux: tout ce peuple restait sans culte et sans loi.

Politiquement, elle se trouva seule et devint comme une ?le. Elle le devint encore sous le rapport commercial, ? mesure que tous ses voisins, se trouvant sujets d'un m?me prince, apprirent ? se conna?tre, ? ?changer leurs produits, ? soutenir la concurrence contre elle. Le duc de Bourgogne, devenu en dix ans ma?tre de Limbourg, du Brabant et de Namur, se trouve ?tre l'ennemi des Li?geois, et comme leur concurrent pour les houilles et les fers, les draps et les cuivres. ?trange rapprochement des deux esprits f?odal et industriel! Le prince chevaleresque, le chef de la croisade, le fondateur de la Toison d'or, ?pouse contre Li?ge les rancunes mercantiles des forgerons et des chaudronniers.

Il ne fallait pas moins qu'une alliance inou?e d'?tats et de principes jusque-l? oppos?s, pour accabler un peuple si vivace. Pour en venir ? bout, il fallait que de longue date, de loin et tout autour, on ferm?t les canaux de sa prosp?rit?, qu'on le f?t peu ? peu d?p?rir. C'est ? quoi la maison de Bourgogne travailla pendant un demi-si?cle.

Li?ge baissa la t?te, s'engagea ? payer tant par terme; il y en avait pour de longues ann?es. Elle se fit tributaire, afin de travailler en paix. Mais c'?tait pour l'ennemi qu'elle travaillait, une bonne part du gain ?tait pour lui. Ajoutez qu'elle vendait bien moins; les march?s des Pays-Bas se fermaient pour elle, et la France n'achetait plus, ?puis?e qu'elle ?tait par la guerre.

Il r?sulta de cette mis?re une mis?re plus grande. C'est que Li?ge, ruin?e d'argent, le fut presque de coeur. Voir ? chaque terme le cr?ancier ? la porte, qui gronde et menace si vous ne payez, cela met bien bas les courages. Cette malheureuse ville, pour n'avoir pas la guerre, se la fit ? elle-m?me; le pauvre s'en prit au riche, proscrivant, confisquant, faisant ressource du sang li?geois, all?ch? peu ? peu aux justices lucratives. Et tout cela pour gorger l'ennemi.

L'?v?que, d?sormais moins utile et sans doute moins m?nag?, semble avoir regrett? sa triste politique. Il eut l'id?e de relever La Marche, lui rendit le gouvernement de Bouillon. Le Bourguignon, voyant bien que son ?v?que tournait, ne lui en donna pas le temps; il le fit venir et lui fit une telle peur qu'il r?signa en faveur d'un neveu du duc, le jeune Louis de Bourbon. Au m?me moment, il for?ait l'?lu d'Utrecht de r?signer aussi en faveur d'un sien b?tard, et ce b?tard, il l'?tablissait ? Utrecht par la force des armes, en d?pit du chapitre et du peuple.

Le duc de Bourgogne ne sollicita pas davantage pour son prot?g? le chapitre de Li?ge, qui pourtant ?tait non-seulement ?lecteur naturel de l'?v?que, mais de plus originairement souverain du pays et prince avant le prince. Il s'adressa au pape, et obtint sans difficult? une bulle de Calixte Borgia.

Li?ge fut peu ?difi?e de l'entr?e du pr?lat; celui qu'on lui donnait pour p?re spirituel ?tait un ?colier de Louvain; il avait dix-huit ans. Il entra avec un cort?ge de quinze cents gentilshommes, lui-m?me galamment v?tu, habit rouge et petit chapeau.

On voyait bien, au reste, d'o? il venait: il avait un Bourguignon ? droite et un ? gauche. Tout ce qui suivait ?tait Bourguignon, Braban?on; pas un Fran?ais, personne de la maison de Bourbon. Autre n'e?t ?t? l'entr?e si le Bourguignon lui-m?me f?t entr? par la br?che.

L'?v?que de Li?ge r?sidait partout plut?t qu'? Li?ge; il vivait ? Huy, ? Ma?stricht, ? Louvain. C'est l? qu'il e?t fallu lui envoyer son argent, en pays ?tranger, chez le duc de Bourgogne. La ville n'envoya point; elle se chargea de percevoir les droits de l'?v?ch?, droits sur la bi?re, droits sur la justice, etc.

L'?v?que seul avait le b?ton de justice, le droit d'autoriser les juges. Il retint le b?ton, laissant les tribunaux ferm?s, la ville et l'?v?ch? sans droit ni loi. De l? de grands d?sordres; une justice ?trange s'organise, des tribunaux burlesques; partout, dans la campagne, de petits compagnons, des gar?ons de dix-huit ou vingt ans se mettent ? juger; ils jugent surtout les agents de l'?v?que. Puis, la licence croissant, ils tiennent cour au coin de la rue, arr?tent le passant et le jugent: on riait, mais en tremblant, et pour ?tre absous, il fallait payer.

Le plus comique , c'est qu'apprenant que Li?ge allait faire rendre gorge aux procureurs de l'?v?ch?, l'?v?que vint en h?te... interc?der?--non, mais demander sa part. Il si?gea, de bonne gr?ce, avec les magistrats, jugea avec eux ses propres agents, et en tira profit; on lui donna les deux tiers des amendes.

Dans cette situation m?me, Li?ge, sans ?tre attaqu?e, pouvait mourir de faim. L'?v?que, s'?loignant de nouveau, avait jet? l'interdit, enlev? la clef des ?glises et des tribunaux. Cette affluence de plaideurs, de gens de toute sorte, que la ville attirait ? elle, comme haute cour eccl?siastique, avait cess?. Ni plaideurs, ni marchands, dans une ville en r?volution. Les riches partaient un ? un, quand ils pouvaient; les pauvres ne partaient pas, un peuple innombrable de pauvres, d'ouvriers sans ouvrage.

? toute pri?re de la ville, le chapitre r?pondait froidement: <> De m?me, le roi de France disait aux envoy?s li?geois: <> Mais Li?ge mourait elle-m?me, si elle attendait.

Il s'agissait de refaire la loi dans une ville sans loi, d'y recommencer le culte et la justice . Avec quoi fonder la justice? avec la violence et la terreur? Raes n'avait gu?re d'autres moyens.

La l?galit? dont il essaya d'abord ne lui r?ussit pas. Il s'adressa au sup?rieur imm?diat de l'?v?que de Li?ge, ? l'archev?que de Cologne; il eut l'adresse d'en tirer sentence pour lever l'interdit. Simple d?lai: le duc de Bourgogne, tout-puissant ? Rome, fit confirmer l'interdit par un l?gat; puis, Li?ge appelant du l?gat, le pape fit plaider devant lui; plaider pour la forme, tout le monde savait qu'il ne refuserait rien au duc de Bourgogne.

Raes, pr?voyant bien la sentence, fit venir des docteurs de Cologne pour rassurer le peuple, et en tira cet avis qu'on pouvait appeler du pape au pape mieux inform?. Il essayait en m?me temps d'un spectacle, d'une machine populaire, qui pouvait faire effet. Il gagna les Mendiants, les enfants perdus du clerg?, leur fit dresser leur autel sous le ciel, dire la messe en plein vent.

Le clerg?, le noble chapitre, qui n'avaient pas coutume de se mettre ? la queue des Mendiants, s'envelopp?rent de majest?, de silence et de m?pris. Les portes de Saint-Lambert rest?rent ferm?es, les chanoines muets; il fallait autre chose pour leur rendre la voix.

Pour mieux ?tendre la terreur, Raes s'avisa de rechercher ce qu'?tait devenue une vieille confiscation qui datait de trente ans. Bien des gens en d?tenaient encore certaines parts. Un mod?r?, Bare de Surlet, qui de ce c?t? ne se sentait pas net, passa aux violents, se cachant pour ainsi dire parmi eux, et d?passa tout le monde, Raes lui-m?me, en violence.

Raes emporta encore une grande chose, non moins difficile, non moins n?cessaire dans cette ville ruin?e: le s?questre des biens de l'?v?que. Le roi de France donnait bon exemple. Cette ann?e m?me, il saisissait des ?v?ch?s, des abbayes, le temporel de trois cardinaux; il demandait aux ?glises la description des biens.

La campagne s'ouvrait, et la ville, loin d'?tre en d?fense, avait ? peine un gouvernement; si elle ne se donnait un chef, elle ?tait perdue. Il lui fallait non plus un simple capitaine, comme avaient ?t? les La Marche, mais un protecteur efficace, un puissant prince qui l'appuy?t de fortes alliances. La France ne pouvant rien, il fallait demander ce protecteur ? l'Allemagne, aux princes du Rhin. Ces princes, qui voyaient avec inqui?tude la maison de Bourgogne s'?tendre et venir ? eux, devaient saisir vivement l'occasion de prendre poste ? Li?ge.

Raes court ? Cologne. L'archev?que ?tait fils du palatin Louis le Barbu, qui avait vaincu en bataille la moiti? de l'Allemagne; et n?anmoins il n'osa accepter. Voisin, comme il ?tait, des Pays-Bas, il e?t donn? une belle occasion ? cette terrible maison de Bourgogne d'?tablir la guerre dans les ?lectorats eccl?siastiques. Il connaissait trop bien d'ailleurs ce qu'on lui proposait; il avait ?t? voir de pr?s ce peuple ingouvernable. Il aimait mieux un bon trait?, une bonne pension du duc de Bourgogne que d'aller se faire le capitaine en robe des terribles milices de Li?ge.

Cependant, la sentence du pape contre Li?ge avait ?t? publi?e, les d?lais qu'elle accordait expirent. Au dernier jour, le doyen de Saint-Pierre essaye de s'enfuir, est pris aux portes, ? grand'peine sauv? du peuple, qui voulait l'?gorger. Raes et les ma?tres des m?tiers le m?nent ? la Violette , le montrent au balcon, et l?, devant la foule, Raes l'interroge: <>--Le doyen r?pondit: <> Une clameur terrible partit du peuple. <> Ils coururent de la place aux maisons des chanoines; toutes celles dont on trouva les ma?tres absents furent pill?es. La nuit, plusieurs se tenaient en armes aux portes des couvents pour ?couter si les moines chanteraient matines. Malheur ? qui n'e?t pas chant?! Les chanoines chant?rent en protestant. Plusieurs s'enfuirent. Leurs biens furent vendus, moiti? pour le r?gent, moiti? pour la cit?.

Cependant la guerre commence. D?s le 21 avril, le roi courant au midi, au duc de Bourbon, veut s'assurer la diversion du nord. Il reconna?t Marc de Bade pour r?gent de Li?ge, s'engage ? le faire confirmer par le pape, <> jusqu'? ce qu'il l'ait confirm?. Il paiera et souldoyera aux Li?geois deux cents lances compl?tes . Les Li?geois entreront en Brabant, le roi en Hainaut .

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