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Read Ebook: Les français au pôle Nord by Boussenard Louis Cl Rice Charles Illustrator

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Ebook has 4979 lines and 124980 words, and 100 pages

Illustrator: Charles Cl?rice

LES FRAN?AIS

AU POLE NORD

PAR

LOUIS BOUSSENARD

PARIS

E. FLAMMARION, EDITEUR

Tous droits r?serv?s.

LES FRAN?AIS

AU POLE NORD

LES FRAN?AIS

AU POLE NORD

PAR

LOUIS BOUSSENARD

PARIS

E. FLAMMARION, EDITEUR

PREMI?RE PARTIE

LA ROUTE DU POLE

Congr?s international.--Entre g?ographes.--A propos des explorations polaires.--Russe, Anglais, Allemand et Fran?ais.--Grands voyages et grands voyageurs.--Un patriote.--D?fi.--Lutte pacifique.--Pour la patrie!

De tous les points du monde civilis?, les d?l?gu?s ?taient accourus ? l'invitation de sir Henry C. Rawlinson, major g?n?ral des arm?es de Sa Majest? la Reine et pr?sident du congr?s.

De ce congr?s en lui-m?me, rien ? dire. Ni meilleur ni pire que les pr?c?dents et sans doute que ceux qui suivront. Chaque jour les membres arrivent avec l'implacable ponctualit? de gens habitu?s ? couper des minutes en quatre et des secondes en huit, retirent leur pardessus, apparaissent chamarr?s de d?corations polychromes, se saluent, s'installent, semblent pr?ter l'oreille aux choses palpitantes qui perdent sans doute ? ?tre nasill?es par un personnage quelconque, et attendent patiemment le coup de quatre heures frapp? par le marteau de l'horloge monumentale.

La s?ance est finie. Et c'est alors seulement que l'assembl?e semble se d?geler. Il y a un de ces petits brouhahas de fin de classe, bien connus des ?coliers, puis des conversations s'engagent, des pr?sentations s'op?rent, des poign?es de mains s'?changent, et on cause un peu de tout, m?me de la question agit?e en s?ance.

Enfin, apr?s un temps plus ou moins long subordonn? ? l'?tat de l'atmosph?re, ? l'int?r?t de la chose expos?e, au potin du jour, aux affaires ou au plaisir, l'assembl?e d?lib?rante se dissout sans d?lib?rer.

Les membres quittent Trafalgar-Square par petits groupes qui se forment sous l'influence de la curiosit?, de sympathies brusquement ?closes, parfois aussi de contrastes entre personnes ou de rivalit?s entre citoyens de nationalit?s diff?rentes. Et chacun s'en va o? bon lui semble en attendant la prochaine r?union.

Telle est, sauf l?g?res variantes, la fa?on dont se comportent les congr?s. On traite, au milieu de l'indiff?rence g?n?rale--indiff?rence de bon ton, d'ailleurs--un certain nombre de questions qui demeurent inconnues aux membres jusqu'? la publication du compte rendu, et on se s?pare apr?s congratulations g?n?rales, interviews de reporters et averses de m?dailles et de d?corations.

Mais ces assises scientifiques ont du moins cela d'utile qu'elles rapprochent des hommes qui s'ignoraient ou se m?connaissaient, cr?ent parfois des liaisons durables, excitent une nouvelle ?mulation et produisent d'autre part des ?v?nements tout ? fait inattendus.

C'est positivement ce qui arriva le 13 mai--jour fatidique--? l'issue d'une s?ance aussi incolore que les pr?c?dentes.

Quatre hommes heureux d'?chapper aux frimas distill?s goutte ? goutte par l'implacable orateur, se rencontraient sous l'entr?e monumentale et ?changeaient un shake-hand.

<> que ce M. Ebermann avec son p?le Nord! dit en fran?ais l'un d'eux avec une sorte d'effarement comique.

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Les trois autres se mettent ? rire en entendant cette saillie, et le personnage d?sign? sous le nom de Pregel r?pond, ?galement en fran?ais, mais avec un l?ger accent allemand:

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--Vous protestez contre l'expression de rasoir?... par ?gard pour vous et par amour de la couleur locale, je la remplace par celle de scie ? glace... l?!

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--Mais, r?pond ?vasivement ce dernier, je suis d?sint?ress? dans la question.

--C'est-?-dire que vous voulez, avec votre courtoisie toute fran?aise, ?viter jusqu'? l'ombre d'une r?crimination ? l'?gard de ce monsieur qui s'est appesanti si lourdement sur l'abstention de vos nationaux relativement aux questions polaires.

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--S?riakoff! interrompt brusquement l'Allemand Pregel en rougissant.

--Eh bien! messieurs, dit d'une voix calme le quatri?me personnage, muet jusqu'alors, n'allez-vous pas vous quereller pour une chose aussi insignifiante!

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... Le d?ner offert ? ses trois invit?s par sir Arthur Leslie fut exquis et superlativement arros?. Il se prolongea m?me fort longtemps et sembla de prime abord avoir fait oublier le mot aigre-doux prof?r? par S?riakoff, quand un propos du Russe vint remettre incidemment sur le tapis la question polaire.

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--Quel enfant terrible vous faites, S?riakoff! interrompit avec une sorte d'indulgence paternelle sir Arthur Leslie, de beaucoup plus ?g? que le Russe.

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--Mais?

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A ces paroles vibrantes d'?motion et de sinc?rit?, M. d'Ambrieux, l'oeil brillant, les narines fr?missantes, tendit silencieusement, par-dessus la table, sa main au Russe qui la serra ?nergiquement.

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