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Read Ebook: Les Divins Oracles de Zoroastre ancien Philosophe Grec Interpretez en Rime Françoise par François Habert de Berry; Avec un Commentaire moral sur ledit Zoroastre en Poesie Françoise et Latine. by Habert Fran Ois

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Ebook has 1167 lines and 48772 words, and 24 pages

Les Divins Oracles de Zoroastre, ancien Philosophe Grec, interpretez en Rime Francoise, par Francois Habert de Berry, Avec un Commentaire moral sur ledit Zoroastre, en Poesie Francoise, et Latine.

Plus, la Comedie du Monarque, et autres petis oeuvres.

Ce que Terre produict, est subject ? trespas, La vertu vient du Ciel, & mortelle n'est pas.

A Paris,

De l'imprimerie de Philippe Danfrie, et Richard Breton, Rue sainct Jacques, ? l'Escrevisse.

M. vc. lviij.

Avec Privilege du Roy.

Pierre Habert Escrivain ? Paris, aux Lecteurs.

Si tu requiers voir chose magnifique, Ou recevras grand consolation, Voy Zoroastre, Homme fort autentique, Qui fut remply de grand perfection. Icy verras mainte autre instruction Et bons propos, pour te donner plaisir. Outre cela tu verras ? loisir Les traicts nouveaux d'une Francoise letre, Que cy devant Paris n'a sceu permettre Aux bons Esprits la voir aucunement.

Vertu vault mieux que mondaine richesse.

A tresnoble & illustre personne Monseigneur Claude du Bourg, Seigneur de Guerign?, Chevalier, Conseiller, et Thresorier de France, estably ? Rion, Francois Habert son treshumble et obeissant serviteur, desire salut, et felicit? perpetuelle.

Celle qui peut toutes choses, Nature, donne ? sa creature Dons differens, aux uns hautain scavoir, Aux uns beaut?, aux autres riche Avoir: Mais ce dont plus la personne bien n?e Est noblement en ce Monde exornee, C'est la beaut? en l'Esprit permanente, Beaut? qui est hautaine et eminente, Ceste beaut? exquise, et de hault pris, Reluit en vous, voire de telle sorte que la Palme ell'emporte Dessus plusieurs, en liberalit?, Et jugement plein d'immortalit?, Dont ? bon droict convient que ma Minerve En ses escrits tel honeur vous reserve, Que l'oeil aigu de la posterit? Juge combien vous avez merit?, Qui ressemblez au Phenix seul et rare Par un destin du Ciel, qui vous separe Des ords desirs d'un avaricieux Qui l'or terrien trouve plus precieux, Que la vertu tant noble, rare, et saincte En vostre esprit divinement empraincte, En ensuivant voz Majeurs excellans, Qui ont est? en France vigilans, Au bien public, mesmes pour la couronne Qui de noz Roys le chef digne environne. Ce hault renom de la rare vertu, Dont vostre sens est noblement vestu, M'a incit? de tirer hors du coffre De ma Pallas, l'oeuvre que je vous offre, C'est Zoroastre, un Philosophe grand, De hault Scavoir, les autres denigrant, Y fust Platon, le riant Democrite, Y fust aussi le plorant Heraclite, Voire tous ceux qui par l'antiquit? Ont jusqu'icy los et auctorit?.

Outre verrez morale Comedie, Qu'? voz vertus et graces je dedie, Ou vous verrez mon introduction D'un fort grand Roy, plein d'imperfection Premierement, puis de grand excellence Pour avoir crainct de Mort la violence, Bien esperant qu'en tirerez plaisir En le lisant quelque fois ? loisir, Combien qu'avec vostre honeur magnifique Vous abondiez de scavoir poetique, Et de scavoir encores plus exquis. Que vous avez divinement acquis. Sur ce je pry l'eternelle puissance De voz desirs vous donner jouissance, Puis qu'advenant vostre ordonn? trespas Preniez au Ciel cest immortel repas, Qui est promis par l'Eternel ? ceux Qui aux vertus n'ont est? paresseux, Ainsi que vous, plein de graces infuses Le Mecenas des lettres et des Muses.

A mondict Seigneur le Thresorier.

Sonnet.

Tous les thresors du Monde ambicieux on voit deperissables: Mais les thresors ? jamais perdurables, Sont en l'esprit, qui ha source des Cieux.

De ces thresors saincts, rares, precieux, Vestus ne sont avares detestables Qui ayment moins les vertus souhaictables Que l'or cach? des avaricieux.

Mais la vertu d'inestimable pris, Qui noblement en vous son ply a pris, Donne tel los a vostre grand prudence,

Que pres des Roys, par immortel renom Des vertueux, florira vostre nom, Et voz vertus mettra en evidence.

A luy encores,

Sonnet en vers alexandrins.

Si vostre noble Esprit Quelque fois reposer laisse tacitement Le secret des thresors, ou vostre estat s'applique,

Je vous supply de voir cest oeuvre poetique, Lequel je vous consacre, & dedie humblement, Ou pourrez recevoir quelque soulagement, Pource qu'il est extraict d'un Philosophe antique.

J'ay un certain espoir, O Seigneur honorable, Que dessous vostre nom il sera agreable, A tout oeil clair voyant de la posterit?,

Et mon cueur s'esjouist d'une telle esperance, Ou peuples successeurs auront la cognoissance Du grand merite deu ? vostre auctorit?.

Les Divins Oracles de Zoroastre, ancien Philosophe Grec.

Il fault qu'a ce ton sens diligemment pourvoye De cognoistre & scavoir de ton ame la voye, Et entendre le lieu duquel elle provient, Aussi quelque action donner au corps convient.

A l'ordre noble & sainct, d'ou tu es descendu, Soit par toy de rechef ton Esprit estendu, Et tousjours elev?, joignant ? tel office Des mots saincts et sacrez le divin sacrifice.

D'un si sage & meur sens ta vie soit pourveue, Que soubmise ne soit encontre bas ta veue: Car la cheute est en Terre, avec vice infini, Tirant du lieu qui est de sept conduicts muni, Soubs lequel, pour certain, le siege est limit? D'une non variable, et grand necessit?.

Ton corps qui est mortel, et vaisseau faict de terre, Sera mang? de vers qui luy feront la guerre.

Rien ne dois adjouster au Destin ?ternel, Qui t'? est? prescrit, car rien du Paternel Ordre et commencement, n'ha imperfection: Mais la saincte pensee ou gist perfection, Ne met les veux d'aucun en perfaicte evidence Jusqu'? ce que du corps son Esprit desli? Tout ce qui est charnel puisse avoir oubli?, Et prononc? le mot, fichant en sa memoire Du Pere supernel la marque ou gist sa gloire.

Tu dois soigneusement avancer ton grand heur Pour du Pere divin voir la grand resplendeur, D'ou ton ame est venue, estant environnee De mainte intelligence et de sens exornee.

Mais miserable, helas, est la vie de ceux Qui sont trop negligens, trop froids, et paresseux A contempler de Dieu l'excellente lumiere, D'ou leur ame a receu origine premiere, Dont par mauvaise vie, et par temerit? Grand reproche ilz auront de la posterit?, L'ame pour fuyr vice, ha des raisons utiles, Qui sont par oubliance ? deslier faciles.

Au senestre cost? du repos, la fontaine Repose de vertu excellente et hautaine, Toute infuse en l'esprit divinement repeu, Qui en sa fermet? n'est jamais corrompu.

L'ame de l'homme est bien de telle qualit?, Qu'elle retient en soy aucune deit?, Jamais rien de mortel, certes, elle n'embrace, Doute enyvree elle est d'une divine grace, Recevant gloire, honeur, & liesse assouvie De se sentir conjoincte ? un corps qui ha vie. Car veu que l'ame ainsi est le resplendissant Feu, lumiere, & splendeur du Pere toutpuissant, Elle demeure aussi constante et immortelle, Et de la vie ainsi dame & maistresse est elle, Contemplant plusieurs lieux quand elle est en ce Monde.

Cherche le Paradis ou tout soulas abonde. Garde que ton Esprit tombe ? corruption Par l'appetit du corps plein de pollution, Et veu que l'Esprit est chose unie & subtile, Ne le rend gros et lourd, pesant, & inutile.

Mesmement pour le corps de vices pr?serv? Au Paradis luisant un lieu est reserv?, Et pourautant tu doibs avoir le soing du corps, Le gardant avec l'ame en paisibles accords, A celle fin que l'ame ? la solution Du corps charnel, ne tombe en molestation.

Quand ton Esprit luisant tousjours eleveras, Le corps foible & caduc ainsi conserveras.

Comme l'homme excellant, Chiens qui de Terre sortent, Si noble naturel de la Terre n'apportent.

Nature nous aprent estre purs les Espris, Et que rien de macule en iceux n'est compris, Et nous suade aussi matiere vicieuse Produire la senmence et bonne et fructueuse.

Les peines des mortels, c'est la concupiscence Qui fort les tient liez oultre leur resistence.

Que la grandeur de l'ame immortelle et divine Tousjours en toy du corps les appetits domine,

En elevant tousjours envers le Ciel les yeux De ton Esprit rassis, divin, et precieux.

O Creature humaine, O noble Creature? O artifice grand faict des mains de nature? En me nommant ainsi, verras sans contredict Que cela des long temps de l'homme fut predict, Car du hault Ciel voust? la grand architecture De l'oeil humain n'est veue en sa propre figure.

Les Estoilles aussi qui par le Ciel s'espandent, Leur clairt? naturelle ? l'oeil humain ne rendent. La splendeur de la Lune ? noz yeux n'apparoist Comme parmy les Cieux resplendissante elle est.

De tous les El?mens la Terre plus pesante En sa puret? n'est ? nous apparoissante.

Ne t'estime donc voir de Nature l'image De voir le corps visible uni ? l'ame sage, Ignorante de fraude, & qui divinement Du feu clair, qui est Dieu, ha son gouvernement.

Lors que tu auras veu reluire en lieu divers Ce feu sainct sautellant par le Monde univers, Enten du feu la voix de puissance eternelle.

De ce seul Toutpuissant la bont? paternelle Aux ames ? ent? une marque et Enseigne Qui de perfection le chemin leur enseigne.

Il te convient scavoir la chose intelligible Hors de l'intelligible estre, & n'est pas possible De bien la concevoir sans les graces d'en hault, Ou ?lever tes yeux sans cesser il te fault. La chose intelligible est Dieu certainement Que lon doibt concevoir de pur entendement.

De ce feu ?ternel qui le Monde illumine, Toutes choses ont pris leur estre & origine, Et ce pere divin A tout divinement accomply et perfaict, En faisant apparoir sa grand beneficence A tout homme, apres luy seconde intelligence, Lequel pere divin par un dict coustumier Humaines nations appellent le premier.

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