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Read Ebook: Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à nos jours tome 3/6 by Jacob P L

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Ebook has 163 lines and 98064 words, and 4 pages

Note de transcription:

Les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. Il y a une note plus d?taill?e ? la fin de ce livre.

La translitt?ration de texte en Grec est indiqu?e par +...+.

HISTOIRE DE LA PROSTITUTION CHEZ TOUS LES PEUPLES DU MONDE DEPUIS L'ANTIQUIT? LA PLUS RECUL?E JUSQU'A NOS JOURS,

PAR

PIERRE DUFOUR, Membre de plusieurs Acad?mies et Soci?t?s savantes fran?aises et ?trang?res.

?DITION ILLUSTR?E Par 20 belles gravures sur acier, ex?cut?es par les Artistes les plus ?minents.

TOME TROISI?ME

PARIS.--1852.

SER?, ?DITEUR, 5, RUE DU PONT-DE-LODI; ET CHEZ MARTINON, RUE DU COQ-SAINT-HONOR?, 4.

TYPOGRAPHIE PLON FR?RES, RUE DE VAUGIRARD, 36, A PARIS.

HISTOIRE DE LA PROSTITUTION CHEZ TOUS LES PEUPLES DU MONDE DEPUIS L'ANTIQUIT? LA PLUS RECUL?E JUSQU'A NOS JOURS,

PAR

PIERRE DUFOUR, Membre de plusieurs Acad?mies et Soci?t?s savantes fran?aises et ?trang?res.

TOME TROISI?ME.

PARIS--1852

SER?, ?DITEUR, 5, RUE DU PONT-DE-LODI, ET P. MARTINON, RUE DU COQ-SAINT-HONOR?, 4.

HISTOIRE DE LA PROSTITUTION.

SECONDE PARTIE.

?RE CHR?TIENNE.

CHAPITRE PREMIER.

Tous les cultes du paganisme n'?taient, pour ainsi dire, que des symboles et des myst?res de Prostitution: le christianisme, en se proposant de les faire dispara?tre et de les remplacer par un seul culte fond? sur la morale humaine et divine, dut s'attaquer tout d'abord ? la Prostitution et r?former les moeurs avant de changer le dogme religieux. Il est certain que les premiers ap?tres commenc?rent leur mission au milieu d'un monde corrompu, en pr?chant la continence et la chastet? comme principes fondamentaux de la doctrine nouvelle. J?sus-Christ avait v?cu, en effet, sur la terre, chastement et virginalement, quoiqu'il e?t absous la femme p?cheresse et converti la Madeleine, quoiqu'il e?t relev? par le repentir les malheureuses victimes du d?mon de la chair. C'?tait donc un fait inconnu dans la soci?t? pa?enne, que cet enseignement et cette pratique des vertus qu'on peut appeler sensuelles, et ce pardon c?leste qui avait toujours le privil?ge d'effacer les souillures inv?t?r?es. Ce fut aussi un ?trange contraste avec les lois civiles et morales de l'antiquit?, que ce frein aust?re impos? aux app?tits charnels, et cette indulgente piti? pour les erreurs de la fragilit? terrestre. En pr?sence de la jurisprudence romaine, qui condamnait ? mort l'adult?re; malgr? la loi de Mo?se, qui n'?tait pas moins rigoureuse et qui ?tait encore plus scrupuleusement observ?e chez les Juifs; J?sus-Christ osa dire aux scribes et aux pharisiens, qui lui amenaient une femme surprise en adult?re et qui voulaient la lapider devant lui: <> Puis, ayant demand? ? cette criminelle, agenouill?e ? ses pieds, quels ?taient les accusateurs et les juges, il lui dit d'une voix douce et consolante: <> Et pourtant J?sus avait institu? le mariage chr?tien, bien diff?rent de ce qu'?tait l'union conjugale dans les moeurs grecques et romaines. La saintet? de ce mariage indissoluble, contract? vis-?-vis de Dieu, ?clate dans ces paroles qui renfermaient toute une l?gislation, toute une moralit?, toute une philosophie: <>

Ceux qui ?coutaient les pr?dications de saint Paul n'?taient pas de riches voluptueux, vivant dans les d?lices et faisant contribuer le monde entier ? la satisfaction de leurs volupt?s; c'?taient de pauvres pl?b?iens qui ne savaient rien de ces monstrueux raffinements de la d?bauche asiatique, apport?e dans Rome avec les troph?es des peuples vaincus; c'?taient des bateliers du Tibre, des mendiants de carrefour, des fossoyeurs de la voie Appienne, des vendeuses de poissons, des marchandes d'herbes, des esclaves fugitifs, de malheureux affranchis. Mais, parmi cette sentine de la population des faubourgs de la ville ?ternelle, il y avait la jeune g?n?ration qu'on ?levait, filles et gar?ons, pour l'usage de la Prostitution mercenaire. L'Ap?tre s'adressait surtout ? ces tristes victimes de la corruption de leurs parents, ou de leurs ma?tres, ou de leurs camarades; il n'essayait pas ? les faire rougir de leur ignoble genre de vie, mais il leur conseillait d'y renoncer pour se consacrer au service du vrai Dieu qui ne voulait que des esprits et non des corps. <> Plusieurs fois les pros?lytes de saint Paul, ?tonn?s de la s?v?rit? de ses pr?ceptes ? l'?gard des rapports charnels entre les deux sexes, lui demand?rent comment imposer silence ? leurs d?sirs et ? leurs app?tits plus ou moins imp?rieux; le vertueux saint leur conseillait la pri?re, le je?ne, la m?ditation, la p?nitence comme les plus efficaces rem?des ? employer contre les soul?vements de la chair; puis, ces rem?des ne suffisant pas ? quelques natures rebelles, il laissait au mariage la t?che d?licate de dompter ces r?bellions: <>

A ?ph?se comme ? Corinthe, ? Colossis comme ? Thessalonique, saint Paul attaque, poursuit et terrasse le paganisme sous la forme du sensualisme ou de la luxure; c'est la Prostitution qu'il combat sans cesse, parce qu'il la retrouve partout et qu'il va la fl?trir jusque dans les myst?res du culte des faux dieux. Saint Paul avait ?t? pa?en; il avait donc par lui-m?me connu, appr?ci? le v?ritable caract?re de la religion mat?rielle qu'il voulait remplacer par la religion de l'esprit; voil? pourquoi, dans toutes ses pr?dications, il se posait comme r?formateur des moeurs, au nom de J?sus-Christ, qui, selon l'expression d'un P?re de l'?glise, avait v?cu chastement, quoique n? d'une femme, et ne s'?tait jamais d?pouill? de sa robe blanche de virginit?. Voil? pourquoi saint Paul disait litt?ralement aux Thessaloniciens: <> Il disait de m?me aux Colossiens: <> Il disait aux Galates: <> S'il ?crivait aux ?ph?siens, c'?tait pour les conjurer de ne pas vivre comme les autres nations, qui, ayant perdu tout remords et tout sentiment de pudeur, s'abandonnaient ? la dissolution pour se plonger avec une avidit? insatiable dans toutes sortes d'impuret?s. S'il osait pr?cher la chastet? et la continence au milieu des corruptions de la voluptueuse Corinthe et en pr?sence des gens de mauvaise vie, des larrons et des d?bauch?s, que la curiosit? lui donnait pour auditeurs: <>

Tous les ap?tres ?taient, d'ailleurs, d'accord avec saint Paul, pour condamner le paganisme dans ses oeuvres de Prostitution: ils ne faisaient que se conformer aux sentiments des proph?tes et ? la lettre de la Bible; mais les ?vang?listes s'?taient prononc?s avec moins d'?nergie contre les p?ch?s de la chair. Saint Jean avait m?me s?par? en deux cat?gories distinctes les actes spirituels et corporels, de mani?re qu'ils ne fussent pas confondus dans un m?me jugement: <> C'?tait peut-?tre une excuse charitable offerte aux p?cheurs charnels qui voudraient se purifier par les eaux du bapt?me. Quoi qu'il en soit, la doctrine de saint Paul, plus aust?re et moins ?quivoque, fut adopt?e g?n?ralement par les premiers P?res de l'?glise et par les conciles. <> De cette horreur pour l'incontinence devait in?vitablement sortir le c?libat chr?tien.

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