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Read Ebook: Dernières Années de la Cour de Lunéville Mme de Boufflers ses enfants et ses amis by Maugras Gaston

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Ebook has 1896 lines and 126265 words, and 38 pages

Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont ?t? corrig?es. L'orthographe d'origine a ?t? conserv?e et n'a pas ?t? harmonis?e.

Quelques r?f?rences relatives ? la Biblioth?que Nationale, ou aux Archives Nationales, en exposant dans l'original, ont ?t? mis en accolade dans cette version ?lectronique.

DERNI?RES ANN?ES DE LA COUR DE LUN?VILLE

DU M?ME AUTEUR

PARIS.--TYP. PLON-NOURRIT ET Cie, 8, RUE GARANCI?RE.--8734.

DERNI?RES ANN?ES DE LA COUR DE LUN?VILLE

Mme DE BOUFFLERS SES ENFANTS ET SES AMIS

PAR GASTON MAUGRAS

Huiti?me ?dition

PARIS LIBRAIRIE PLON PLON-NOURRIT et Cie, IMPRIMEURS-?DITEURS 8, RUE GARANCI?RE--6e

Tous droits de reproduction et de traduction r?serv?s pour tous pays.

Published 6 June 1906.

Privilege of copyright in the United States reserved under the Act approved March 3d 1905 by Plon-Nourrit et Cie.

AVERTISSEMENT

Nous n'avons eu en effet d'autre ambition que de suivre Mme de Boufflers ? la cour de Lun?ville de 1750 ? 1766 et de faire revivre cette spirituelle figure au milieu de son cort?ge de parents et d'amis. C'est tout sp?cialement ce petit groupe de physionomies curieuses et caract?ristiques que nous nous sommes efforc? de reconstituer en les pla?ant dans le cadre o? elles ont v?cu.

Avant tout, nous tenons ? rendre hommage aux savants travaux de M. Pierre Boy?, qui nous ont ?t? tr?s pr?cieux. En voici la liste:

Apr?s les ouvrages de M. Boy? nous citerons ?galement avec gratitude:

Les principaux ouvrages auxquels nous avons eu ?galement recours sont:

DERNI?RES ANN?ES DE LA COUR DE LUN?VILLE

CHAPITRE PREMIER

Apr?s les ?v?nements tragiques survenus ? Lun?ville dans les derniers jours de l'ann?e 1749, la cour resta morne et d?sempar?e et pendant quelque temps sous une impression de tristesse que rien ne pouvait dissiper. Tous les esprits ?taient hant?s de p?nibles souvenirs et le Roi plus que tout autre se montrait inconsolable. La mort de Mme du Ch?telet et le d?part de Voltaire le privaient de ses plaisirs les plus vifs, du charme qu'il trouvait dans un commerce journalier avec des esprits sup?rieurs, ?minemment aimables et distingu?s.

Dans son chagrin profond Stanislas s'isolait et fuyait ses courtisans les plus chers; il ne voulait plus d'autre soci?t? que son chien Griffon, son singe, et le cher B?b? dont les fac?ties de mauvais go?t avaient seules encore le don de le distraire.

C'est alors qu'on composa ce distique railleur:

Voil? les trois jouets d'un Roi cher au Lorrain, Griffon, son chien, son singe, avec B?b?, son nain.

Mais un monarque n'est pas fait pour s'?terniser dans la douleur, il fallait r?agir.

Tout le monde donc ? la Cour se met en frais pour occuper Stanislas et le d?tourner de ses pens?es am?res; Mme de Boufflers plus que tout autre cherche ? l'amuser et, bien qu'elle soit elle-m?me assombrie par la perte d'une amie tr?s ch?re, elle fait violence ? ses sentiments intimes.

Bient?t la vie reprend son cours et dans le d?sir de lutter contre des tristesses trop l?gitimes, on se laisse presque emporter au del? du but; il semble qu'une v?ritable rage de plaisirs se soit empar?e ? cette ?poque de la cour de Lorraine.

A Lun?ville, ? Nancy, ? Commercy, ? la Malgrange, partout o? r?side le roi, on n'entend parler que de f?tes et de r?jouissances de toutes sortes. Le carnaval de 1750 est particuli?rement brillant.

L'arriv?e ? Lun?ville de quelques animaux ?tranges et presque inconnus dans la r?gion vient encore occuper la cour. Chaque jour le Roi et ses courtisans vont visiter une m?nagerie install?e sur une des places de la ville et s'extasier devant un chameau, un dromadaire, un lion qu'un industriel prom?ne de ville en ville. Mais l'animal qui soul?ve la plus vive curiosit? est <>, ?g? de dix mois, qui ? tous semble presque fabuleux. On ne se lasse pas de l'admirer.

Il ne faut pas cependant que la marquise se croie seule le droit de distraire le monarque; le P?re de Menoux revendique sa part dans ce r?le flatteur et il ne d?ploie pas moins de z?le que la favorite.

En 1750, le P?re de Menoux d?cide d'?riger dans la salle basse du couvent un buste en marbre de son p?nitent et bienfaiteur. Naturellement l'inauguration de ce buste sert de pr?texte ? une grande f?te. Non seulement Stanislas daigne l'honorer de sa pr?sence, mais il pousse la condescendance jusqu'? pr?sider la table des R?v?rends P?res.

L'occasion ?tait belle pour accabler le monarque de compliments hyperboliques et l'on n'y manqua pas.

Avant le d?ner, le P?re Leslie r?cite une ode de sa composition o? il rappelle <> tous les bienfaits que la Lorraine doit au roi de Pologne. La pi?ce est pitoyable et d'une longueur d?mesur?e, mais il serait cependant dommage de n'en pas citer quelques strophes, quand ce ne serait que pour montrer jusqu'? quel degr? peut aller la flagornerie humaine.

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