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Read Ebook: Les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine by Confucius BCE BCE Mencius BCE BCE Pauthier G Guillaume Translator

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Ebook has 1249 lines and 138236 words, and 25 pages

Note: Images of the original pages are available through M?nchener DigitalisierungsZentrum, Bayerische Staatsbibliothek. See http://reader.digitale-sammlungen.de/resolve/display/bsb10251363.html

CONFUCIUS ET MENCIUS.

LES QUATRE LIVRES

DE PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE DE LA CHINE

Traduits du Chinois par M. G. Pauthier

Paris, Charpentier, Libraire-?diteur, 17, Rue de Lille. 1846.

INTRODUCTION.

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C'est un de ces monuments providentiels dont on donne ici la premi?re traduction fran?aise faite sur le texte chinois.

Dans un moment o? l'Orient semble se r?veiller de son sommeil s?culaire au bruit que font les puissances europ?ennes qui convoitent d?j? ses d?pouilles, il n'est peut-?tre pas inutile de faire conna?tre les oeuvres du plus grand philosophe moraliste de cette merveilleuse contr?e, dont les souvenirs touchent au berceau du monde, comme elle touche au berceau du soleil. C'est le meilleur moyen de parvenir ? l'intelligence de l'un des ph?nom?nes les plus extraordinaires que pr?sente l'histoire du genre humain.

En Orient, comme dans la plupart des contr?es du globe, mais en Orient surtout, le sol a ?t? sillonn? par de nombreuses r?volutions, par des bouleversements qui ont chang? la face des empires. De grandes nations, depuis quatre mille ans, ont paru avec ?clat sur cette vaste sc?ne du monde. La plupart sont descendues dans la tombe avec les monuments de leur civilisation, ou n'ont laiss? que de faibles traces de leur passage: tel est l'ancien empire de Darius, dont l'antique l?gislation nous a ?t? en partie conserv?e dans les ?crits de Zoroastre, et dont on cherche maintenant ? retrouver les curieux et importants vestiges dans les inscriptions cun?iformes de Babylone et de Pers?polis. Tel est celui des Pharaons, qui, avant de s'ensevelir sous ses ?ternelles pyramides, avait jet? ? la post?rit?, comme un d?fi, l'?nigme de sa langue figurative, dont le g?nie moderne, apr?s deux mille ans de tentatives infructueuses, commence enfin ? soulever le voile. Mais d'autres nations, contemporaines de ces grands empires, ont r?sist?, depuis pr?s de quarante si?cles, ? toutes les r?volutions que la nature et l'homme leur ont fait subir. Rest?es seules debout et immuables quand tout s'?croulait autour d'elles, elles ressemblent ? ces rochers escarp?s que les flots des mers battent depuis le jour de la cr?ation sans pouvoir les ?branler, portant ainsi t?moignage de l'impuissance du temps pour d?truire ce qui n'est pas une oeuvre de l'homme.

En effet, c'est un ph?nom?ne, on peut le dire, extraordinaire, que celui de la nation chinoise et de la nation indienne se conservant immobiles, depuis l'origine la plus recul?e des soci?t?s humaines, sur la sc?ne si mobile et si changeante du monde! On dirait que leurs premiers l?gislateurs, saisissant de leurs bras de fer ces nations ? leur berceau, leur ont imprim? une forme ind?l?bile, et les ont coul?es, pour ainsi dire, dans un moule d'airain, tant l'empreinte a ?t? forte, tant la forme a ?t? durable! Assur?ment, il y a l? quelques vestiges des lois ?ternelles qui gouvernent le monde.

Ce qui doit profond?ment ?tonner ? la lecture de ce beau monument de l'antiquit?, c'est la haute raison, le sens ?minemment moral qui y respirent. Les auteurs de ce livre, et les personnages dans la bouche desquels sont plac?s les discours qu'il contient, devaient, ? une ?poque si recul?e, poss?der une grande culture morale, qu'il serait difficile de surpasser, m?me de nos jours. Cette grande culture morale, d?gag?e de tout autre m?lange impur que celui de la croyance aux indices des sorts, est un fait tr?s-important pour l'histoire de l'humanit?; car, ou cette grande culture morale ?tait le fruit d'une civilisation d?j? avanc?e, ou c'?tait le produit spontan? d'une nature ?minemment droite et r?fl?chie: dans l'un et l'autre cas, le fait n'en est pas moins digne des m?ditations du philosophe et de l'historien.

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Perds l'affection du peuple, et tu perdras l'empire.>>

Cette doctrine, il ne la donnait pas comme nouvelle, mais comme un d?p?t traditionnel des sages de l'antiquit?, qu'il s'?tait impos? la mission de transmettre ? la post?rit?. Cette mission, il l'accomplit avec courage, avec dignit?, avec pers?v?rance, mais non sans ?prouver de profonds d?couragements et de mortelles tristesses. Il faut donc que partout ceux qui se d?vouent au bonheur de l'humanit? s'attendent ? boire le calice d'amertume, le plus souvent jusqu'? la lie, comme s'ils devaient expier par toutes les souffrances humaines les dons sup?rieurs dont leur ?me avait ?t? dou?e pour accomplir leur mission divine!

Il avait une foi si vive dans l'efficacit? des doctrines qu'il enseignait aux princes de son temps, qu'il disait:

<>

Apr?s avoir lu ce petit trait?, on demeure convaincu que le but du philosophe chinois a ?t? d'enseigner les devoirs du gouvernement politique comme ceux du perfectionnement de soi-m?me et de la pratique de la vertu par tous les hommes.

On peut se former une id?e de son contenu par l'analyse sommaire que nous allons en donner d'apr?s les commentateurs chinois.

Il ajoute: <>

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L'?tude, c'est-?-dire la recherche du bien, du vrai, de la vertu, ?tait pour lui le plus grand moyen de perfectionnement. <>

Il ajoutait: <>

Avec quelle admiration il parle de l'un de ses disciples, qui, au sein de toutes les privations, ne s'en livrait pas moins avec pers?v?rance ? l'?tude de la sagesse!

S'il savait honorer la pauvret?, il savait aussi fl?trir ?nergiquement la vie mat?rielle, oisive et inutile. <>

MENG-TSEU poss?dait une connaissance profonde du coeur humain, et il a d?ploy? dans son ouvrage une grande souplesse de talent, une grande habilet? ? d?couvrir les mesures arbitraires des princes r?gnants et les abus des fonctionnaires publics. Sa mani?re de philosopher est celle de Socrate et de Platon, mais avec plus de vigueur et de saillies spirituelles. Il prend son adversaire, quel qu'il soit, prince ou autre, corps ? corps, et, de d?duction en d?duction, de cons?quence en cons?quence, il le m?ne droit ? la sottise ou ? l'absurde. Il le serre de si pr?s, qu'il ne peut lui ?chapper. Aucun ?crivain oriental ne pourrait peut-?tre offrir plus d'attraits ? un lecteur europ?en, surtout ? un lecteur fran?ais, que MENG-TSEU, parce que ce qu'il y a de plus saillant en lui, quoique Chinois, c'est la vivacit? de son esprit. Il manie parfaitement l'ironie, et cette arme, dans ses mains, est plus dangereuse et plus aigu? que dans celles du sage Socrate.

Voici ce que dit un ?crivain chinois du livre de MENG-TSEU: <>

M. Abel R?musat a ainsi caract?ris? les deux plus c?l?bres philosophes de la Chine:

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Quel que soit le jugement que l'on porte sur les deux plus c?l?bres philosophes de la Chine et sur leurs ouvrages, dont nous donnons la traduction dans ce volume, il n'en restera pas moins vrai qu'ils m?ritent au plus haut degr? l'attention du philosophe et de l'historien, et qu'ils doivent occuper un des premiers rangs parmi les plus rares g?nies qui ont ?clair? l'humanit? et l'ont guid?e dans le chemin de la civilisation. Bien plus, nous pensons que l'on ne trouverait pas dans l'histoire du monde une figure ? opposer ? celle du grand philosophe chinois, pour l'influence si longue et si puissante que ses doctrines et ses ?crits ont exerc?e sur ce vaste empire qu'il a illustr? par sa sagesse et son g?nie. Et tandis que les autres nations de la terre ?levaient de toutes parts des temples ? des ?tres inintelligents ou ? des dieux imaginaires, la nation chinoise en ?levait ? l'ap?tre de la sagesse et de l'humanit?, de la morale et de la vertu; au grand missionnaire de l'intelligence humaine, dont les enseignements se soutiennent depuis plus de deux mille ans, et se concilient maintenant l'admiration et l'amour de plus de trois cents millions d'?mes.

Avant que de terminer, nous devons dire que ce n'est pas le d?sir d'une vaine gloire qui nous a fait entreprendre la traduction dont nous donnons aujourd'hui une ?dition nouvelle, mais bien l'esp?rance de faire partager aux personnes qui la liront une partie des impressions morales que nous avons ?prouv?es nous-m?me en la composant. Oh! c'est assur?ment une des plus douces et des plus nobles impressions de l'?me que la contemplation de cet enseignement si lointain et si pur, dont l'humanit?, quel que soit son pr?tendu progr?s dans la civilisation, a droit de s'enorgueillir. On ne peut lire les ouvrages des deux premiers philosophes chinois sans se sentir meilleur, ou du moins sans se sentir raffermi dans les principes du vrai comme dans la pratique du bien, et sans avoir une plus haute id?e de la dignit? de notre nature. Dans un temps o? le sentiment moral semble se corrompre et se perdre, et la soci?t? marcher aveuglement dans la voie des seuls instincts mat?riels, il ne sera peut-?tre pas inutile de r?p?ter les enseignements de haute et divine raison que le plus grand philosophe de l'antiquit? orientale a donn?s au monde. Nous serons assez r?compens? des peines que notre traduction nous a co?t?es, si nous avons atteint le but que nous nous sommes propos? en la composant.

G. PAUTHIER.

Voyez la note ci-apr?s, p. 33.

Voyez la Pr?face du P. Gaubil, pag. 1 et suiv.

Voyez les Histoires de la philosophie ancienne de Hegel et de H. Ritter.

LES SSE CHOU,

LES QUATRE LIVRES DE PHILOSOPHIE

MORALE ET POLITIQUE

DE LA CHINE.

LE TA HIO,

LA GRANDE ?TUDE,

OUVRAGE DE

KHOUNG-FOU-TSEU

ET DE SON DISCIPLE THS?NG-TSEU.

PREMIER LIVRE CLASSIQUE.

PR?FACE

DU COMMENTAIRE SUR LE TA HIO,

Il ne faudrait pas croire que cet habile commentateur ait fait des changements au texte ancien du livre; il n'a fait que transposer quelquefois des chapitres de l'Explication, et suppl?er par des notes aux lacunes des mots ou des id?es; mais il a eu toujours soin d'en avertir dans le cours de l'ouvrage, et ses additions explicatives sont imprim?es en plus petits caract?res ou en lignes plus courtes que celles du texte primitif.

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