Read Ebook: Les Dernières Années du Marquis et de la Marquise de Bombelles by Fleury Maurice Comte
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Ebook has 1330 lines and 117581 words, and 27 pages
Ch?teau aux portes de Versailles, pr?s du Grand Chesnay, o? ?taient ?lev?s les fils du comte d'Artois.
Le m?nage Bombelles est souvent en route. Tandis que la marquise est ? Paris, son mari va rendre ? Marnes visite au comte de Brienne; ? Saint-Cloud, il est admis ? assister ? la toilette de la duchesse de Polignac. Cet insigne honneur n'est pas perdu, car le remerc?ment s'inscrit aussit?t sur les tablettes: <
Il y avait alors dans les relations de la reine avec Mlle de Polignac des alternatives assez d?concertantes. Marie-Antoinette ne portait plus la m?me affection ? son amie, et depuis qu'elle avait pris l'habitude de passer ses soir?es chez la comtesse d'Ossun, sa dame d'atours, elle s'?tait parfaitement accoutum?e,--chose qu'elle jugeait impossible autrefois--? savoir se passer de la Gouvernante de ses enfants.
Il gouverne, mais n'inspire gu?re de confiance, ? tout le monde en g?n?ral, aux Polignac en particulier. Il est vrai que ceux-ci regrettent Calonne, et pour cause.
Quelque d?sordre en Dauphin?, le duc de Tonnerre <
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Attribu? aujourd'hui aux Archives nationales.
De la Haye il est arriv? de f?cheuses nouvelles sur la mani?re dont le comte de Saint-Priest est trait?. Ses gens ont ?t? attaqu?s et forc?s de se d?fendre pour n'?tre pas assomm?s par une populace qui voulait les punir de ne pas porter des cocardes orange.
Nous avions pris le parti de la Prusse--le plus fort--contre les partisans du stathoud?rat.
L'ambassadeur de Hollande, M. de Benkenrod, a fait des excuses et promis au nom de la R?publique que sa Cour serait satisfaite des r?parations. M. de Saint-Priest n'est pas amplement persuad? que son s?jour en Hollande puisse ?tre long, et il s'appr?te plut?t ? rentrer en France, et M. de Bombelles de prendre sa plume chagrine pour noter: <
Le marquis continue la vie de mouvement qui est dans ses go?ts et qui doit ?tre dans ses int?r?ts. Il m?ne ses enfants chez le baron de Breteuil, et ses trois fils sont jug?s ce qu'ils sont: forts et gentils; il est parfaitement re?u ? Saint-Cloud par la duchesse de Lorge qui est de service aupr?s de la comtesse d'Artois; un soir que Mme de Bombelles est all?e souper chez la comtesse de Marsan, il s'en va, lui, chez Mme de Roug?, qui est toujours jolie <
On craint de nombreux troubles en Bretagne et en Bourgogne, le Dauphin? s'apaise ? peine, la Provence <>, pamphlets et chansons l'ont devanc? ? Aix...
<
C'est le 22 juin que Mlle de Rohan-Rochefort devait rendre une r?ponse d?finitive au duc de Cadaval qui, ballott? depuis deux ans, n'avait pas renonc? ? l'?pouser. La r?ponse est venue le 21, et elle est n?gative. Le marquis ?nonce s?chement, sans commentaire, mais en homme peu satisfait de s'?tre donn? ? Lisbonne et ? Paris, autant de mal pour arriver ? ce r?sultat blessant pour son amour-propre: <
Voir dans le pr?c?dent volume ces laborieuses n?gociations qui devaient ?chouer. On se rappelle que cette Mlle de Rohan-Rochefort est celle qui devait ?tre aim?e par le duc d'Enghien, et ? laquelle M. Jacques de la Faye a consacr? un fort agr?able volume.
Ce qui prouve que les <
Ceci a visiblement agac? M. de Bombelles. Il se venge par ?pigrammes... sur les autres. < Le chevalier d'Alm?ida. Pierre-Andr?, bailli de Suffren, Saint-Tropez, vice-amiral, l'un des plus grands hommes de mer qu'ait eus la France, . Ce qui est plus important, c'est que la souveraine s'est montr?e aimable. < Monsieur et Madame ont t?moign? ? Bombelles une ?gale bont?, < Chez la duchesse de Polignac, le soir, se pressaient les ambassadeurs ? qui Marie-Antoinette a distribu? des phrases aimables. < < Les nouvelles politiques ne sont pas sans attrister le marquis. Outre les affaires de Hollande, il y a les questions int?rieures dans lesquelles se d?bat l'archev?que de Sens. < Pendant ce temps de gros ?v?nements se pr?parent. On a publi?, le 7, un arr?t du Conseil d'?tat concernant la convocation des ?tats g?n?raux: officiers municipaux des villes et communaut?s du royaume < On suppose que cette tenue aura lieu en 1789, une fois r?unis les documents n?cessaires. < L'avenir para?t bien noir ? M. de Bombelles: < Les nouvelles de Bretagne sont d?testables; on confirme l'armement d'une vingtaine de mille hommes qui se rassembleraient au premier acte d'autorit? fait par le Gouvernement. L'intendant craignant pour ses jours est revenu ? Paris. Le 14, le bruit courait ? Saint-Cloud que les d?put?s de Bretagne allaient ?tre arr?t?s. Le 15, la nouvelle ?clatait comme un coup de foudre: < Bertrand de Moleville. Ces pr?occupations politiques, cette lutte contre le Gouvernement du Parlement de Bretagne n'emp?che pas M. de Bombelles de continuer ? faire les honneurs de Paris et de Versailles au chevalier d'Alm?ida. < Mme La Live de la Briche, n?e Pr?vost, apporta en dot ? son mari le magnifique ch?teau du Marais. M. de la Briche ?tait le fr?re de la comtesse d'Houdetot, de M. d'Epinay et de M. de Jully. Le ch?teau du Marais avait ?t? construit par M. Lema?tre, oncle de Mme de la Briche, sur le plan des grands h?tels du faubourg Saint-Honor?. Norvins en a fait une description d?taill?e. Avant la R?volution et sous le Consulat il s'y tint des r?unions tr?s distingu?es. < Il faut s'arracher aux entretiens avec M. de Brienne, aux proverbes jou?s par Mmes de Damas, de la Briche et de Montbreton et MM. de Vandoeuvre et de Kergorlay, le marquis rentre ? Versailles o? l'attendent femme, enfants et soeurs. Le marquis est souffrant et morose: < Ces mesures contre les protestataires bretons sont diversement jug?es. < < < De nouvelles rigueurs se pr?paraient cependant contre dix-huit d?put?s qui allaient se rendre ? Paris; dix-huit lettres de cachet ?taient exp?di?es pour les emp?cher de venir. Que va-t-il advenir de l'archev?que et de son fr?re dans cette crise qui menace tous les minist?res? Bombelles a rencontr? son vieil ami Esterhazy, qui si souvent s'est entremis pour lui, il vient de causer une heure avec lui le 21 juillet, il a not? son impression dont nous garderons surtout les d?tails sur la Reine. Esterhazy faisait partie du Conseil de la Guerre; il en pr?nait < Sur la situation politique la Reine avait donn? aussi ses impressions ? Esterhazy. < Et Bombelles qui a oubli? ses anciens griefs contre la Reine--longtemps soup?onn?e par lui d'avoir, pour raisons autrichiennes, entrav? ou au moins retard? son avancement de diplomate--Bombelles, en veine de d?vouement attendri, ajoute cette phrase: < Avec sa femme, le marquis est all? ? Beauregard rendre visite au marquis de S?rent que les affaires de Bretagne menacent de d?pouiller de ses fonctions de gouverneur aupr?s des fils du comte d'Artois. Il a trouv? les S?rent assez ennuy?s et d?pit?s, pas encore d?courag?s, car ils savent le fr?re du Roi d?cid? ? les d?fendre. Le lendemain 22 juillet, < Ainsi mont?, le prince court chez le Roi chez qui il reste trois quarts d'heure en conversation. < Les ?v?nements de Dauphin? ne laissent pas d'inqui?ter aussi. < No?l de Jourdan, comte de Vaux, n? en 1705, entr? au service en 1724. Apr?s des services ?clatants surtout pendant la guerre de Sept Ans, il devint lieutenant g?n?ral en 1759, commanda en chef dans la Corse, soumit l'?le en trois mois; mar?chal en 1783, mort en 1788. Le g?n?ral Canonge lui a consacr? une ?tude militaire tr?s fouill?e . La v?rit? est que le mar?chal de Vaux dut transiger pour rendre aux Dauphinois leurs Etats particuliers. Voir la note plus loin. Chacun s'agite et se trouble des ?v?nements provinciaux, dont la r?percussion peut ?tre immense; on commente la retraite de M. de Breteuil, que Bombelles n'est pas sans sentir tr?s vivement. Le marquis a ?t? questionn? chez le Nonce o? il a d?n? avec les ambassadeurs, et il n'a pu que confirmer une nouvelle maintenant vraie. < < < Apr?s signature des lettres dont l'exp?dition ne souffrait pas de d?lai, apr?s les adieux < Laurent de Villedeuil, son successeur, pr?ta serment d?s le 27. C'?tait un ancien intendant de Rouen qui, un instant, avait ?t? contr?leur g?n?ral.
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