Read Ebook: Birds and Nature Vol. 08 No. 4 November 1900 Illustrated by Color Photography by Various
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Ebook has 154 lines and 22127 words, and 4 pages
L'illustration, 3665, 24 Mai 1913.
LA REVUE COMIQUE, par Henriot.
Ce num?ro se compose de VINGT-HUIT PAGES et contient:
LES PHOTOGRAPHIES IN?DITES DE LA TRAGIQUE EXP?DITION POLAIRE DU CAPITAINE SCOTT;
Suppl?ments: 1? LA PETITE ILLUSTRATION, S?rie-Th??tre n? 8: DAVID COPPERFIELD de M. Max Maurey, d'apr?s Charles Dickens;
LES PHOTOGRAPHIES DE L'EXP?DITION SCOTT
On trouvera aux pages 480 et suivantes, jusqu'? la page 494 incluse, ces impressionnants documents.
Nous avons d? indiquer express?ment, sous chaque photographie, que la reproduction en est interdite.
Ces clich?s sont, en effet, le patrimoine d'une exp?dition qui fut co?teuse, l'h?ritage laiss? ? des veuves, ? des orphelins, par les explorateurs qui ont succomb? ? leur t?che h?ro?que.
COURRIER DE PARIS
SUR LES REMPARTS.
Un soir de la semaine pass?e, ? l'heure immense et douce o? la mer est tranquille, sous le Niagara d'or d'un coucher de soleil tombant dans le ciel pluvieux et l'inondant pour le s?cher, ce jour-l? m?me, ? ce moment fix? par mon petit destin, j'ai d?couvert la ville et la baie de Saint-Malo.
Sans doute je connaissais bien ces lieux dont les noms m'avaient, depuis des ann?es, battu comme des vagues, mais je ne les savais que pour y ?tre all? par les longs et trop courts chemins des tableaux, des lectures et des paroles entendues. Mes yeux, mes propres yeux si entra?n?s et si d?vou?s, qui ne serviront jamais qu'? moi, mes yeux qu'on fermera quand je ne verrai plus, mes yeux en qui j'ai confiance, ? qui je dois tant, jusque-l? pris ailleurs, n'avaient pu faire le voyage et venir s'assurer par eux-m?mes de la belle r?alit?.
A pr?sent ils la touchaient. Ils la prenaient, somme avec la main pour la conduire et la transmettre aux chambres de la pens?e qui, sans eux, seraient ?ternellement noires, et qui, par eux, deviennent ? chaque seconde une grotte d'azur...
J'ai donc vu, pour la premi?re fois, ce d?cor historique et fameux qui, loin de me surprendre, m'a satisfait et combl? en ne m'apportant d'abord aucune d?ception. Que faut-il demander de plus ? une joie in?prouv?e, si souvent d?crite par avance, et promise, garantie sur un ton de telle ivresse admirative que l'on n'a plus qu'une crainte, celle d'?tre, en la savourant, au-dessous du trouble n?cessaire et de la b?atitude r?clam?e? N'est-ce pas d?j? une rare aubaine quand il vous est ?chu d'approcher un personnage c?l?bre dont les traits par l'image vous ?taient depuis longtemps familiers, et dont l'esprit, le caract?re, les habitudes, tout enfin vous avait ?t? mis ? nu, que de le rencontrer ? la hauteur du signalement avantageux qui vous en avait ?t? fourni?
Trop tard!... Ah! voil? les mots, ? son de m?lancolie, qui tintent parfois dans la gaiet? du p?le moment!... Entre jouir de tout trop t?t ou n'en profiter que tard, ne pourrait-il donc pas y avoir d'exquis et sage milieu? Il para?t que non!... La plupart de nos bonheurs, comme des paresseux presque criminels qui auraient fl?n? ailleurs en route, d?barquent en dernier, quand va finir la f?te. Ils avaient ? eux le printemps et tout l'?t? pour accourir... Ils ont choisi l'automne...
......................................................................
C'est ? quoi, en une vaine et prenante r?verie, je me laissais aller ? Saint-Malo, en face des ?les, des rochers et des blocs dispos?s dans la mer autour du c?notaphe de Chateaubriand, et qui semblaient, sous la noble injure et la caresse de la vague, les magnifiques morceaux de son oeuvre ?croul?e. L'instant d?veloppait une beaut? parfaite. Au-dessus et en arri?re des remparts, la lumi?re d'un gris vermeil argentait et dorait les murailles des b?timents align?s dans leur ?ternelle et s?v?re ordonnance, autres remparts eux-m?mes--toujours debout, quoique inutiles--des vieilles traditions, des vieilles moeurs et des vieilles coutumes... Tranches de pierre robustes et minces, droites, hautes, les chemin?es montaient dans le ciel comme si elles voulaient le soutenir ainsi que des arcs-boutants de cath?drale, et les grandes fen?tres nues bravaient l'horizon, regardaient hardiment au loin de tous leurs petits carreaux verts... Malgr? les mar?es des si?cles, et la lime des jours, et l'?cre sel des eaux, et les flagellations de l'orage, et les cingl?es du vent, malgr? tout cela, les ar?tes des murs, les angles des corniches, le bord des parapets, le coin des pierres avaient gard? leur fil et leur fleur de grain, leur ligne nette et coupante. Rien de mou ni d'arrondi. Pas de cr?neau d'humili?. Le granit armoricain semble pr?serv? plus qu'un autre des mortifications du temps. Seulement les dalles et le flanc des tours, les marches des escaliers, les appuis des balcons, ?taient partout tigr?s d'une ?clatante rouille jaune qui attestait et signait leur v?tust?, et ces taches de topaze avaient ?t? bues par la mati?re pourtant si serr?e et si dure, et y ?taient entr?es ? la longue, comme si on avait ?cras? dessus tous les gen?ts qui sont les mimosas de ces terres du Nord. Il n'y avait personne autour de moi. J'?tais seul ? la proue d'un bastion, je pouvais naviguer au long cours dans le pass?, le pr?sent, l'avenir, et croiser sans inqui?tude, parmi les choses qui font mon r?ve, mon charme et mon tourment. Un vieil homme perclus, ? quelque distance, suivait du regard une voile amadou. Adoss? au rempart, il s'?tayait sur deux b?quilles, pauvre embarcation humaine toute fatigu?e... On e?t dit un de ces bateaux ? sec soutenus sur le sable par deux boulins... Tout l?-bas, comme une ?le fant?me en forme de tiare, comme une basilique flottante de nacre et de perle... comme un iceberg en diamant, comme une cit? de Dieu descendue du ciel pour se poser un instant sur les eaux... et qui va remonter... on voyait le Mont... Et il semblait aussi que ce f?t la gigantesque et n?buleuse apparition de saint Michel, tout grand ail?, ? pleines voiles...
HENRI LAVEDAN.
M. MARCEL BASCHET A L'INSTITUT
Dans sa s?ance de samedi dernier, 17 mai, l'Acad?mie des beaux-arts, ayant ? d?signer un successeur ? Edouard Detaille dans la section de peinture, a ?lu M. Marcel Baschet.
Si cette nomination n'a rencontr?, dans les arts, qu'unanime sympathie, si elle a ?t? salu?e par la presse enti?re comme la juste cons?cration d'un effort loyal, ?nergique et pers?v?rant entre tous, elle ne pouvait causer nulle part une joie plus vive et plus sinc?re que celle que nous avons ?prouv?e tous, en l'apprenant, dans cette maison ? laquelle un lien si intime et si affectueux unit le nouvel acad?micien, et o? des collaborations trop rares, ? notre gr?, nous ont appris ? estimer et ? aimer cet homme de caract?re droit, cet artiste de grand talent et de haute probit?.
M. Marcel Baschet n'a gu?re, pass? la cinquantaine: il est n?, en effet, le 5 ao?t 1862, ? Gagny , le berceau o? toute la famille demeure encore ?troitement group?e.
Il fut, ? l'atelier Jullian et ? l'?cole des beaux-arts, l'?l?ve de ma?tres tous deux d?fenseurs r?solus des traditions et p?n?tr?s de la n?cessit? de disciplines rigoureuses: Gustave Boulanger et Jules Lefebvre. Il leur fut un disciple respectueux, z?l?, et leur conserve un souvenir fid?lement reconnaissant.
Il leur fit honneur d?s ses d?buts: en 1883, il remportait le grand prix de Rome. A peine de retour de la villa M?dicis, il fixait l'attention des connaisseurs et de la critique par ses envois au Salon.
Avec une tr?s pr?coce s?ret? de jugement, ayant la nette intuition de son temp?rament et de ses moyens, le jeune peintre se vouait au portrait. Il allait, presque d'embl?e, prendre sa place ? c?t? des ma?tres les plus en vogue ? l'?poque dans ce genre; bien mieux affirmer peu ? peu des qualit?s de fond qui assureront ? ses oeuvres, dans l'avenir, une fortune plus durable, une survie que ne sauraient ambitionner telles productions qui emprunt?rent ? des s?ductions plus faciles des succ?s plus bruyants, comme plus ?ph?m?res.
De cette page de haut style, M. Thi?bault-Sisson, si pond?r? lui-m?me en ses jugements, a pu ?crire qu'elle <
Pr?cieux t?moignage, et dont aimeront ? faire ?tat ceux qui, connaissant l'homme si attirant qu'est M. Marcel Baschet, pourraient redouter de s'?tre laiss? entra?ner, au moment de juger l'artiste, par des consid?rations de sentiment ?trang?res ? l'art--sympathie, estime personnelle, amiti?--car il fortifiera leurs jugements, les confirmera dans leur admiration.
Entre temps, M. Marcel Baschet a montr?, dans une des heureuses compositions dont se pare la Sorbonne, qu'il n'avait point oubli? les le?ons nagu?re recueillies pr?s des ma?tres d?corateurs italiens. Mais c'est surtout un grand portraitiste que l'Acad?mie des beaux-arts vient d'appeler ? elle en l'?lisant, l'un de ceux qui donneront de nous, aux g?n?rations futures, la meilleure id?e que nous puissions souhaiter de leur laisser, car jamais son pinceau sinc?re n'a consenti ? nous montrer aussi frivoles, ?vapor?s et fous que voudraient bien le faire croire tant d'autres de nos contemporains, artistes ou ?crivains. Soyons-lui en reconnaissants.
GUSTAVE BABIN.
L'ILE D'ADA-KALEH
Le gouvernement austro-hongrois a annex?, le 12 mai, aux territoires de la monarchie dualiste une petite ?le danubienne, l'?le d'Ada-Kaleh, situ?e pr?s des Portes-de-Fer, ? 5 kilom?tres en aval d'Orsova et en face de la fronti?re roumaine. L'annexion de cet ?lot, qui compte 500 habitants, a eu pour but--a dit le minist?re austro-hongrois--<
Le gouverneur ottoman de l'?le, le ch?rif Eddin, est parti sans avoir voulu signer le proc?s-verbal de cette annexion, d'ailleurs pr?vue, et qui n'a soulev? dans la presse europ?enne que peu de commentaires.
Le g?n?ral Alix, que nous avions laiss? l'avant-derni?re semaine ? Nekhila, n'aura pas attendu longtemps le moment propice pour continuer sa marche jusqu'? M'Soun. Le 10 mai m?me, au moment o? paraissait notre article, il arrivait ? cette casbah, o? il faisait une entr?e impressionnante ? la t?te de toute sa cavalerie, accueilli par le ca?d, Si Mohammed ben Ali ben Hassein, et les notables. Cette pointe en avant, admirablement pr?par?e, s'est effectu?e sans le moindre incident. En vain, ? plusieurs reprises, depuis lors, les Beni bou Yahi ont tent? d'inqui?ter les nouveaux occupants: M'Soun, confi?e ? la garde du colonel F?raud, est solidement occup?e. D?s le 13, on y commen?ait des travaux qui affirmaient ? l'ennemi nos intentions d'y demeurer. Et des remparts qu'ils gardent, nos soldats peuvent voir, au loin, le but supr?me de leurs efforts: Taza et ses minarets.
LES MANOEUVRES NAVALES
Lundi ont commenc?, en M?diterran?e, sous la haute direction du vice-amiral Bou? de Lapeyr?re, commandant en chef de la premi?re arm?e navale, des grandes manoeuvres qui doivent pr?senter un int?r?t exceptionnel.
D'abord, elles mettent en pr?sence tous les chefs qui, en temps de conflit arm?, auraient ? assumer les grands premiers r?les, ? savoir, autour de l'amiral de Lapeyr?re, ses excellents collaborateurs les amiraux Marin-Darbel, de Marolles, Auvert, Gauchet, etc.
D'autre part, la fiction est, cette fois, r?duite au strict n?cessaire: des th?mes larges, laissant ? chacun des chefs une grande part d'initiative; plus de conventions attribuant aux b?timents engag?s des valeurs arbitraires; plus de solutions arr?t?es d'avance. On tend, dans ce cas, ? se rapprocher le plus possible des conditions r?elles de la guerre maritime.
Pendant la premi?re partie des manoeuvres, qui comprendra une s?rie d'exercices ? double action, l'arm?e navale sera divis?e en deux partis ainsi constitu?s:
La premi?re p?riode des manoeuvres--la premi?re semaine--a commenc? lundi matin, ? 10 heures. Les hostilit?s s'ouvraient alors. Le th?me en ?tait le suivant: le parti A, parti des Salins-d'Hy?res, bloquait le port de Toulon, o? se trouvait le parti B. Celui-ci devait avoir pris la mer dans les quarante-huit heures qui suivaient l'ouverture des hostilit?s pour gagner Bizerte, afin d'y rejoindre une force amie, sous la protection des forts du littoral.
Que si dans le d?lai de quarante-huit heures il ne pouvait forcer le blocus, s'il ?tait surpris en route, le combat s'engageait; puis les hostilit?s ?taient suspendues pendant dix heures, qu'on laissait au parti B pour gagner Ajaccio et s'y ?tablir au mouillage. Et A venait l'y bloquer de nouveau.
Le probl?me pos? aux amiraux en pr?sence ?tait donc celui-ci: une escadre fran?aise, bloqu?e dans Toulon par des forces ennemies, peut-elle forcer le blocus et gagner Bizerte, ou, ? son d?faut, Ajaccio? Peut-elle, de l?, atteindre la Tunisie? En d'autres termes, Toulon et Ajaccio sont-ils suffisamment arm?s pour permettre ? une flotte fran?aise d'?chapper ? un blocus?
L'amiral Marin-Darbel, en ?chappant ? ses adversaires, en gagnant malgr? leur vigilance la route de Bizerte, a r?pondu ? cette premi?re question: oui.
LES H?ROS DU POLE SUD
De toutes les grandes entreprises g?ographiques, la conqu?te du P?le Sud a ?t? la plus promptement achev?e. Alors que le si?ge du P?le Nord a dur? plus d'un si?cle, que les <
Au commencement de ce si?cle, on ignorait pour ainsi dire tout de l'Antarctique. On supposait la calotte polaire australe occup?e par un ?norme continent grand comme l'Australie; mais ce n'?tait l? qu'une vue de l'esprit. Sauf sous le m?ridien de la Nouvelle-Z?lande et dans l'Atlantique sud, on n'avait gu?re d?pass? le cercle antarctique. Que l'on se figure dans notre h?misph?re nos connaissances s'arr?tant ? peu pr?s ? la moiti? de la Norv?ge, ? la mer Blanche, ? la Sib?rie centrale et, de l'autre c?t? de l'Atlantique, ? la c?te nord de la baie d'Hudson et ? l'extr?mit? m?ridionale du Gr?nland; qu'on imagine enfin qu'au del? de ces limites seulement un fragment du Spitzberg et un bout de l'Oc?an Arctique nous aient ?t? r?v?l?s, on aura dans ses lignes g?n?rales la repr?sentation de l'inconnu austral en 1900.
THE GEOGRAPHICAL DISTRIBUTION OF FISHES.
There are known at the present about twenty thousand species of fishes, which are distributed throughout the creeks, rivers, lakes, seas and oceans of the world. A few species of the open sea are cosmopolitan; the others are more or less restricted in their range. Northern Asia, Europe and North America have in common a few species of fresh water fishes. There are many others of close relationship, which indicates a somewhat common origin of the fish faunas. The same is largely true of the salt water shore fishes, which live well to the north. The fresh water fishes of South America, Africa and Australia are all different from each other, none being even closely related as are those we find in the countries of the northern hemisphere.
The fishes of our Atlantic coast are different from those of the Pacific, very few species being common to both coasts. The fishes of the Ohio river are entirely different from those of the Columbia, not a single species being common to both streams. The fishes of the Missouri river are very different from the Ohio, many of the larger species, as catfishes, buffalo fishes, black basses, and some of the sun fishes are common to both rivers. The difference between the fishes of these two rivers is chiefly in the smaller kinds, which do not migrate to any great extent, and is greater as you go toward their sources, or confine yourself to their smaller tributaries.
There are many reasons why the fishes of one region are not the same as those we find in another. Some of these reasons we may learn by making a careful study of the fishes of each region, and their environment. In addition we must learn all we can about the past history of the country, finding which streams were formed first, and how they became inhabited from the old ancient fish faunas of our earlier geological periods. If you visit streams in the Alleghanies, the Ozarks and the Black Hills you will find them much alike. All have clear, cool water, flowing over sand or gravel. The black bass, speckled trout, channel cat, and the eastern pickerel will live quite as well in streams of each locality. If you spend a day at each place collecting fishes all your catch will not be the same species. In the Alleghany region you will obtain about forty species, and a like number in the Ozarks. Of these quite one-fourth, or one-fifth, will be the same species, and the others closely related. A large portion will consist of sunfishes and very small, perch-like fishes, which are called darters. These are spiny-rayed fishes; that is, nearly all of the fins are made partly of strong, sharp spines, such as you find on the back of sunfishes, black bass and the like. In the streams of the Black Hills you will not find more than fifteen species, and not more than one or two, if any, will be the same as in either of the other two catches. There are none of the spiny-rayed fishes in the Black Hills, and no trout, though the streams seem in every way well suited for them. The fishes of the Black Hills consist of two catfishes, four suckers, eight minnows, and one member of the cod family. Why are there no spiny-rayed fishes? If you examine a map you will find that the Black Hills is an isolated region, about seventy-five by one hundred miles in extent. It is covered with heavy pine forests and drained by a dozen or more good-sized creeks, which find, through the north and south forks of the Cheyenne, an outlet into the Missouri river. Surrounding the Black Hills is a broad plain one hundred or two hundred miles in width. It has no forests, and only a scant vegetation. Its streams are alkali and contain much solid matter in suspension. None of these streams flow over rocky or gravelly beds. Like all the streams of the great plains they are overloaded with sediment. All the streams can do with this sediment is to deposit it in places during falling or low water, and in time of freshets, pick it up, shift it about and redeposit it farther down the stream. Such streams are like the Platte, narrow and deep in a few places, but mostly wide and shallow, with a bottom of quicksand. The streams of the plains have in them but few species of fishes; especially is this true of the upper Missouri, and these are such species as we find in the Black Hills. It is thus evident that the fishes of this region migrated there, and only such fishes as were able or willing to live in the muddy, alkaline streams of the great plains could have ever reached the Black Hills. The minnows and suckers are ever preyed upon by sunfishes, bass and the like, and to escape them evidently sought retreat in the alkaline water, which was too much disliked by their enemies for them to follow. Once there and accustomed to such water they would migrate farther up stream until they reached the clear, cool streams of the Black Hills. If we compare the fishes of two rivers whose mouths are near each other, as the Ohio and the Missouri, those fishes found near the mouths will be the same species and the two river faunas will differ most as you go toward their sources. On the other hand, if you select two rivers whose sources are near each other, as the James and tributaries of the Ohio, then the fish faunas will differ most as you go towards their mouths. The same is true of the Missouri and the Columbia. In such cases it often happens that during high water some fishes are able to pass from the head waters of one river basin to the other, just as we see the trout from the Columbia at the present time colonizing the upper Yellowstone through the Two Ocean Pass. Near the head waters of many mountain streams there is usually a pass, which contains a strip of meadow land where the small streams from mountains unite, forming the sources of two great rivers flowing in opposite directions. This is the case both at the Two Ocean Pass, the source of the Missouri and the Columbia, and at the point where the Canadian Pacific Railroad crosses the divide, forming the source of the Frazier and Saskatchewan rivers.
Many mountain streams whose sources are at present in no way connected may have been so at no very remote period. All of our streams which have their sources within the glaciated area were no doubt connected as the ice receded. The drainage of Lake Champlain and the lakes in central New York was southward at the close of the glacial epoch. It is said that in times of high water one may pass in a skiff from the head waters of the Mississippi to the Red River of the North. With such facts before us we can easily understand why the fishes of two rivers whose sources are near each other should be most nearly alike nearest the divide. If the two rivers were formed about the same time, as no doubt were the James and the Ohio, they would naturally have several species in common. In other words, the two fish faunas will resemble each other throughout their whole extent. In the case of the Missouri and the Columbia, the former is much the older stream, and while their sources have fishes common to both streams, in the lower parts of the rivers the fish faunas are entirely different. The upper Missouri river and its tributaries are for the most part inhabited by Rocky Mountain fishes, practically the same fauna as we find in the Columbia, but few species characteristic of the Mississippi valley have been able to even cross the great plains and none have ever passed the Rocky Mountain divide.
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