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Read Ebook: Health: How to get it and keep it. The hygiene of dress food exercise rest bathing breathing and ventilation. by Woods Walter V

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Ebook has 76 lines and 5869 words, and 2 pages

LIEUTENANT-G?N?RAL EN 1825,

MORT EN 1828,

Non inscrit sur l'Arc de l'Etoile,

L'Arc de Triomphe, ce monument ?lev? aux h?ros des guerres de la R?publique et de l'Empire, peut p?rir; le souvenir du g?n?ral comte Hugo survivra dans l'oeuvre imp?rissable du po?te.

Apr?s avoir command? ? Lun?ville et tenu garnison ? Besan?on, o? naquit son troisi?me fils, L?opold Hugo partit avec les siens pour l'?le d'Elbe et pour la Corse. A la date de ce d?part, Victor Hugo ?tait ?g? de six semaines. Le commandant Hugo, appel? ? l'arm?e d'Italie, renvoya sa famille ? Paris. Il la rappela aupr?s de lui, d?s que la faveur de Joseph, roi de Naples, l'eut ?lev? au grade de colonel du r?giment de Royal-Corse et de gouverneur d'Avellino. Victor Hugo vit donc l'Italie dans l'automne de 1807. Son p?re rejoignit le roi Joseph en Espagne, et une seconde fois la m?re et les trois enfants rentr?rent ? Paris. Ils en repartirent pour aller retrouver le chef de famille devenu g?n?ral, gouverneur de Guadalaxara, et comte de l'Empire. Dans son premier recueil de vers, le po?te rappelait ainsi ses voyages d'enfance:

Je visitai cette ?le, en noirs d?bris f?conde, Plus tard premier degr? d'une chute profonde; Le haut Cenis, dont l'aigle aime les rocs lointains, Entendit, de son antre o? l'avalanche gronde, Ses vieux gla?ons crier sous mes pas enfantins.

Vers l'Adige et l'Arno je vins des bords du Rh?ne. Je vis de l'occident l'auguste Babylone, Rome, toujours vivante au fond de ses tombeaux, Reine du monde encor sur un d?bris de tr?ne, Avec une pourpre en lambeaux;

Puis Turin, puis Florence aux plaisirs toujours pr?te, Naple, aux bords embaum?s, o? le printemps s'arr?te Et que V?suve en feu couvre d'un dais br?lant, Comme un guerrier jaloux qui, t?moin d'une f?te, Jette au milieu des fleurs son panache sanglant...

L'Espagne me montrait ses couvents, ses bastilles; Burgos, sa cath?drale aux gothiques aiguilles; Irun, ses toits de bois; Vittoria, ses tours; Et toi, Valladolid, tes palais de familles, Fiers de laisser rouiller des cha?nes dans leurs cours.

Mes souvenirs germaient dans mon ?me ?chauff?e; J'allais, chantant des vers d'une voix ?touff?e; Et ma m?re, en secret observant tous mes pas, Pleurait et souriait, disant: C'est une f?e Qui lui parle, et qu'on ne voit pas!

De tous ces voyages, c'est celui d'Espagne qui laissa dans l'esprit de l'enfant la plus forte impression. Les premiers noms qu'il entendit s'empar?rent de son imagination, et plus tard le po?te les retrouvera naturellement sous sa plume. Ainsi le carrosse qui portait la famille Hugo, et qu'escort?rent, tout le chemin, les gardes du tr?sor de l'arm?e, c'est-?-dire deux mille hommes et quatre canons, fit halte ? Ernani, et plus loin ? Torquemada. Ces deux noms de villes fourniront ? Victor Hugo les titres de deux de ses drames.

L'ann?e 1812 vit p?lir l'?toile imp?riale, et les affaires d'Espagne prirent une tournure si f?cheuse que la famille Hugo dut reprendre rapidement le chemin de Paris. Elle rentra dans cette maison des Feuillantines, qu'elle avait d?j? habit?e quelque temps entre le voyage d'Italie et le s?jour en Espagne, et qui a tant contribu?, par son caract?re de solitude myst?rieuse, ? l'?ducation morale et po?tique de Hugo. Le po?te s'est montr? reconnaissant pour ces lieux, o?, comme un ma?tre tr?s auguste, la nature lui parla.

Tremblante, elle tenait cette lourde balance, Et croyait bien la voir par moments en silence Pencher vers le coll?ge, h?las! en opposant Mon bonheur ? venir ? mon bonheur pr?sent. Elle songeait ainsi sans sommeil et sans tr?ve. C'?tait l'?t?; vers l'heure o? la lune se l?ve, Par un de ces beaux soirs qui ressemblent au jour Avec moins de clart?, mais avec plus d'amour, Dans son parc, o? jouaient le rayon et la brise, Elle errait, toujours triste et toujours ind?cise, Questionnant tout bas l'eau, le ciel, la for?t, Ecoutant au hasard les voix qu'elle entendrait. C'est dans ces moments-l? que le jardin paisible, La broussaille o? remue un insecte invisible, Le scarab?e ami des feuilles, le l?zard Courant au clair de lune au fond du vieux puisard, La fa?ence ? fleur bleue o? vit la plante grasse, Le d?me oriental du sombre Val-de-Gr?ce, Le clo?tre du couvent, bris?, mais doux encor; Les marronniers, la verte all?e aux boutons-d'or, La statue o? sans bruit se meut l'ombre des branches, Les p?les liserons, les p?querettes blanches, Les cent fleurs du buisson, de l'arbre, du roseau, Qui rendent en parfums ses chansons ? l'oiseau, Se mirent dans la mare ou se cachent dans l'herbe, Ou qui, de l'?b?nier chargeant le front superbe, Au bord des clairs ?tangs se m?lant au bouleau, Tremblent en grappes d'or dans les moires de l'eau, Et le ciel scintillant derri?re les ram?es, Et les toits r?pandant de charmantes fum?es, C'est dans ces moments-l?, comme je vous le dis, Que tout ce beau jardin, radieux paradis, Tous ces vieux murs croulants, toutes ces jeunes roses, Tous ces objets pensifs, toutes ces douces choses, Parl?rent ? ma m?re avec l'onde et le vent, Et lui dirent tout bas:--<

Pendant que les enfants et la m?re jouissaient de cette heureuse s?curit?, le p?re s'illustrait par la d?fense ?nergique de Thionville. Mais la guerre marchait vers son lugubre d?nouement. L'invasion vint jeter sur les jeux du jardin une ombre de tristesse inoubliable. La famille Hugo dut loger dans la maison des Feuillantines un officier prussien et quarante soldats.

L'Empire tomb?, le g?n?ral Hugo eut le loisir d'intervenir dans l'?ducation de ses fils. Abel, qui avait port? l'?p?e, prit la plume. Il se trouvera d?j? litt?rateur connu au moment o? son fr?re Victor voudra d?buter ? son tour dans la carri?re litt?raire, et il montrera le chemin ? ce cadet dont le g?nie ?blouissant ?clipsera bient?t le talent de l'a?n?.

Cette vocation litt?raire fut contrari?e par la volont? paternelle. Le g?n?ral Hugo voulait faire de son fils un polytechnicien; et l'?colier, ses ?tudes litt?raires achev?es, suivit les cours de sciences du lyc?e Louis-le-Grand. Mais il avait d?j? cette volont? de fer qui plus tard fera de lui l'exil? irr?conciliable. A la date du 10 juillet 1816, il ?crivait sur une page du livre o? il notait ses impressions de chaque jour: <>

En 1817, il envoya au concours annuel pour le prix de po?sie d?cern? par l'Acad?mie fran?aise trois cents vers sur le sujet: <> Il y faisait allusion ? son ?ge, et avouait ses <> ou ses quinze ans avec une modestie orgueilleuse dont la l?gende a singuli?rement exag?r? l'effet. On a racont? que les juges du concours, se croyant mystifi?s, auraient puni l'auteur de la pi?ce en lui infligeant une simple mention, au lieu du prix qu'il m?ritait. Le rapport du secr?taire perp?tuel a ?t? consult? par M. Edmond Bir?, un des biographes de Hugo les plus pr?occup?s de diminuer sa gloire; le document fait justice de l'anecdote. Mais la rectification ne rend pas l'insucc?s de Hugo moins piquant. Il est plaisant de savoir que le plus grand lyrique de tous les ?ges a ?t? class? dans un concours apr?s Lebrun, Delavigne, Loyson, Saintine, une princesse de Salm-Dyck et un chevalier de Langeac. A dater de ce jour, le jeune po?te trouva dans quelques acad?miciens, tels que Campenon, M. de Neufch?teau, des protecteurs qu'il faut nommer, car cet appui, dont il aurait pu se passer, les honore.

Le mot, attribu? ? Chateaubriand, est probablement d'Alexandre Soumet.

Louis, quand vous irez, dans un de vos voyages, Voir Bordeaux, Pau, Bayonne et ses charmants rivages, Toulouse la Romaine, o?, dans des jours meilleurs, J'ai cueilli tout enfant la po?sie en fleurs, Passez par Blois.--Et l?, bien volontiers sans doute, Laissez dans le logis vos compagnons de route, Et tandis qu'ils joueront, riront ou dormiront, Vous, avec vos pensers qui haussent votre front, Montez ? travers Blois cet escalier de rues Que n'inonde jamais la Loire au temps des crues; Laissez l? le ch?teau, quoique sombre et puissant, Quoiqu'il ait ? la face une tache de sang; Admirez, en passant, cette tour octogone Qui fait ? ses huit pans hurler une gorgone; Mais passez.--Et sorti de la ville, au midi, Cherchez un tertre vert, circulaire, arrondi, Que surmonte un grand arbre, un noyer, ce me semble, Comme au cimier d'un casque une plume qui tremble. Vous le reconna?trez, ami, car, tout r?vant, Vous l'aurez vu de loin sans doute en arrivant. Sur le tertre mont?, que la plaine bleu?tre, Que la ville ?tag?e en long amphith??tre, Que l'?glise, ou la Loire et ses voiles aux vents, Et ses mille archipels plus que ses flots mouvants, Et de Chambord l?-bas au loin les cent tourelles, Ne fassent pas voler votre pens?e entre elles. Ne levez pas vos yeux si haut que l'horizon, Regardez ? vos pieds....-- Louis, cette maison Qu'on voit, b?tie en pierre et d'ardoise couverte, Blanche et carr?e, au bas de la colline verte, Et qui, ferm?e ? peine aux regards ?trangers S'?panouit charmante entre ses deux vergers, C'est l?.--Regardez bien. C'est le toit de mon p?re. C'est ici qu'il s'en vint dormir apr?s la guerre, Celui que tant de fois mes vers vous ont nomm?, Que vous n'avez pas vu, qui vous aurait aim?!

Alors, ? mon ami, plein d'une extase am?re, Pensez pieusement, d'abord ? votre m?re, Et puis ? votre soeur, et dites: <>

D'autres voyages suivirent de pr?s celui de Blois. Victor Hugo se rendit ? Reims, ? l'occasion du Sacre de Charles X; il fit un d?tour pour visiter Lamartine ? Saint-Point. Il suivit Nodier en Suisse, dans une excursion pay?e par l'?diteur Canel, qui se r?servait de publier la relation des deux touristes. Un accident de voiture manqua de les faire p?rir, et la faillite de l'?diteur arr?ta le projet de publication de l'ouvrage.

On nous a mutil?s; mais le temps a peut-?tre Fait cro?tre l'ongle du lion.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prenez garde!--La France, o? grandit un autre ?ge, N'est pas si morte encor qu'elle souffre un outrage! Les partis pour un temps voileront leur tableau. Contre une injure, ici, tout s'unit, tout se l?ve, Tout s'arme, et la Vend?e aiguisera son glaive Sur la pierre de Waterloo...

Que l'Autriche en rampant de noeuds vous environne, Les deux g?ants de France ont foul? sa couronne! L'histoire, qui des temps ouvre le Panth?on, Montre empreints aux deux fronts du vautour d'Allemagne La sandale de Charlemagne, L'?peron de Napol?on.

Allez!--Vous n'avez plus l'aigle qui, de son aire, Sur tous les fronts trop hauts portait votre tonnerre; Mais il vous reste encor l'oriflamme et les lis. Mais c'est le coq gaulois qui r?veille le monde; Et son cri peut promettre ? votre nuit profonde L'aube du soleil d'Austerlitz!

La r?putation venait ? Hugo, et il n'en ?tait plus r?duit ? colporter ses manuscrits chez des libraires d?daigneux. L'acteur Talma s'offrit ? jouer un r?le dramatique ?cri

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