Read Ebook: Cours familier de Littérature - Volume 25 by Lamartine Alphonse De
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Ebook has 878 lines and 70997 words, and 18 pages
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Ossian lui-m?me chante ses premi?res amours dans son quatri?me chant.
Malvina, sa petite-fille, qui vit aupr?s de son vieux p?re pour le consoler de la perte de ses enfants et pour entendre ses chants, l'?coute. Voici ce que sa m?moire lui repr?sente:
< < < < < < < < Elle dit et se replonge dans son nuage: je me rev?ts de mon armure, et ma lance soutient et pr?cipite mes pas: mes armes retentissent; je r?p?tais ? demi-voix, suivant ma coutume dans les dangers, les antiques chansons des h?ros. Les guerriers de Loclin entendirent le bruit lointain de ma marche: ils fuient, mon fils les poursuit. < < < < < < < < <<--?l?ve, Oscar, ?l?ve plut?t ma tombe: je ne veux point te c?der le combat; il faut que mon bras soit le plus sanglant, et t'enseigne ? vaincre. Mais, mon fils, souviens-toi de placer cette ?p?e, cet arc et ce bois de cerf dans mon ?troite et sombre demeure, que tu marqueras par une pierre gris?tre. Oscar, je n'ai plus d'amante ? recommander aux soins de mon fils; j'ai perdu Evirallina, l'aimable fille de Branno n'est plus.>> < < < < < ces chants, le coeur de Gaul s'enflamme et palpite; mais Swaran s'avance ? la t?te de son arm?e: il fend le bouclier de Gaul en deux, et les enfants d'Erin prennent la fuite. < < < < --Comment raconter toutes les morts qui signal?rent nos armes dans cette affreuse m?l?e? ? fille de Toscar, nos mains ?taient toutes sanglantes; les rangs superbes de Loclin tombaient l'un sur l'autre, comme les terres ?boul?es de la montagne de Conna. La victoire suivit nos armes: pas un chef qui n'accompl?t sa promesse. Tu t'assis plus d'une fois pr?s du murmure des eaux du Brannos ? fille de Toscar: l? ton sein ?blouissant de blancheur s'enflait et s'?levait, comme le duvet du cygne voguant doucement sur la surface du lac, lorsque les z?phyrs enflent ses ailes. L? tu as vu plus d'une fois le soleil rouge?tre se retirer et descendre lentement derri?re un ?pais nuage; la nuit amasser ses ombres autour de la montagne, lorsque le vent souffle par tourbillons et mugit par intervalles dans les vall?es profondes. La gr?le tombe, le tonnerre roule, ?clate, et la foudre rase les rochers. Les esprits montent sur des rayons de feu: d'irr?sistibles et vastes torrents se versent ? grand bruit des montagnes: telle est, ? Malvina, l'image de ce combat... Ah! pourquoi cette larme? C'est aux filles de Loclin de pleurer. Les guerriers de leur patrie tombaient par milliers, et le sang avait rougi le fer de nos h?ros; mais je ne suis plus, h?las! le compagnon des h?ros; je suis triste, aveugle et d?laiss?. Donne-moi, aimable Malvina, donne-moi tes larmes; car j'ai vu les tombeaux de tous mes amis. < < < cette vue, Cuchullin s'enflamme et fronce le sourcil: sa main se porte sur l'?p?e de ses p?res; ses yeux roulent dans le feu et s'attachent sur l'ennemi. Trois fois il voulut courir au combat, et trois fois Connal arr?ta ses pas. < < < Lisez encore ce d?but du cinqui?me chant sur la gloire et la mort de Fingal. Le rhythme majestueux et calme des vers est conforme au g?nie habituel du barde Connal: < < < < < < < < <<--Je suis un enfant de Loclin! cria le guerrier, et mon bras n'est pas faible. Mon ?pouse est en pleurs dans ma demeure; mais Orla n'y rentrera jamais. <<--Veux-tu te rendre ou combattre? dit Fingal. Les ennemis ne triomphent point en ma pr?sence, et mes amis sont c?l?bres dans mon palais. ?tranger, suis-moi, et viens partager mes f?tes; viens poursuivre les daims de mes d?serts. <<--Non, dit le h?ros; je secours le faible; je pr?terai toujours ma force ? celui qui succombe. Mon ?p?e n'a pas encore trouv? son ?gale; que le roi de Morven me c?de. <<--Jamais, Orla, jamais Fingal n'a c?d? ? un mortel. Tire ton ?p?e et choisis ton ennemi parmi la foule de mes h?ros. <<--Et le roi refuse-t-il ce combat? dit Orla. Fingal est, de toute sa famille, le seul rival digne d'Orla... Mais, roi de Morven, si je succombe, puisqu'il faut que tout guerrier p?risse un jour, ?l?ve ma tombe au milieu du Lena, et que ma tombe domine toutes les autres. Renvoie, au travers des mers, l'?p?e d'Orla ? sa tendre ?pouse, afin que, les yeux tremp?s de larmes, elle puisse la montrer ? son fils et allumer dans son coeur l'amour de la guerre. <<--Jeune infortun?, lui dit Fingal, pourquoi, par ces tristes discours, r?veilles-tu ma douleur? Il vient un jour o? il faut que les guerriers meurent, et que leurs jeunes enfants voient leurs armes oisives et suspendues aux murs de leurs demeures; mais tes voeux, Orla, seront remplis. J'?l?verai ta tombe, et ta belle ?pouse pleurera sur ton ?p?e.>> <
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