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Read Ebook: Maailman loppu: Romaani ankarasta elämästä avaruudessa by Rauhala K N Kalle Nikodemus

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Ebook has 1876 lines and 73851 words, and 38 pages

Nous sommes furieux, car nous avions encore dans notre nacelle le lest suffisant pour nous maintenir toute la journ?e dans les airs.

Mais il faut bien nous r?signer et aller tout d'abord chercher du renfort pour descendre notre ballon au fond de la vall?e; en effet, dans notre pr?cipitation ? regagner la terre et par la nuit noire, nous avons atterri au haut d'une montagne.

Un village nous appara?t en contre-bas; nous nous y rendons aussit?t.

Ah! quel village, et comme il a sa couleur locale de salet?! Mais, en revanche, les habitants, fid?les ? leurs vieux principes d'hospitalit?, y sont charmants et serviables. Un vieillard, don Felipe Alonso Garcia, qui para?t avoir la haute main sur tout le Torno , nous dit que tous vont aider ? la descente du mat?riel. Je parle de r?tribution, mais le vieillard r?plique que personne ici n'acceptera d'argent, car, ajoute-t-il, il ne faut pas que jamais l'on puisse dire qu'un ?tranger venu au Torno r?clamer de l'aide et du secours ait d? payer pour cela.

Une demi-heure apr?s, le <> tout entier, hommes, femmes, enfants, gravit la montagne de <> et c'est bient?t, ? travers les escarpements et les rochers, de longues th?ories de paysans espagnols en pittoresques costumes portant sur leur dos le ballon et tous ses agr?s.

Le soir de ce premier jour, un grand banquet nous fut offert. Je n'ose pas dire que le menu me plut en tout point, culinairement parlant, mais il ?tait donn? de bon coeur et avec une grande fraternit?; la fraternit? ?tait m?me si compl?te que nous buvions tous le vin du pays ? m?me une grosse cruche circulant ? la ronde; on se servait aussi beaucoup des assiettes de ses voisins et l'on jetait ses os par terre, si bien que le carrelage de notre chambre ? coucher ressemblait, ? la fin du repas, ? un v?ritable charnier.

Au dessert, le m?decin du village nous porta un toast et termina en buvant ? la Libert?, ? l'?galit?, ? la Fraternit?, au grand Dogme de la R?publique fran?aise.

Et le docteur Casimiro Garcia Lopez y Garcia nous dit au moment du d?part: <>

Heureux r?publicains dignes des antiques Spartiates!

Par le pl?biscite des 12 et 13 novembre, que le Storthing, dans sa s?ance solennelle du 18, a ratifi? ? l'unanimit?, la Norv?ge vient de se donner un roi: environ 80% du nombre des votants se sont prononc?s en faveur de la monarchie.

LE PL?BISCITE DU 12 NOVEMBRE EN NORV?GE

APR?S L'?MEUTE DE CRONSTADT.--Au milieu des ruines des maisons incendi?es: une arrestation.--Photographie de notre correspondant, C.-O. Bulla.

LES TROUBLES EN RUSSIE: DE LA MER NOIRE A LA MER BALTIQUE

LES LIVRES ET LES ?CRIVAINS

DEUX LIVRES SUR LAMARTINE ET ELVIRE.

N?e ? Paris en 1784, d'une m?re cr?ole, Elvire, c'est-?-dire Fran?oise-Julie Bouchard des H?rettes, appartenait par son p?re ? la r?gion nantaise; sa famille maternelle habitait la Touraine. Quelles furent son enfance et sa premi?re jeunesse? Elle passa quelques ann?es ? Saint-Domingue, fut ?lev?e en France dans un pensionnat dont nous ne savons pas le nom, et habitait ? Saint-Paterne, pr?s de Tours, chez son oncle, M. de Bergey, une fort belle propri?t?, la Grange-Saint-Martin, quand le physicien Charles la demanda en mariage. D'une grande r?putation scientifique, de mani?res charmantes, d'une tournure encore agr?able, Charles n'?tait pas pr?cis?ment le vieillard accabl? par l'?ge que repr?sente la l?gende. Il avait cinquante-huit ans et Julie vingt quand ils s'unirent ? la mairie et ? l'?glise de Saint-Paterne, le 25 juillet 1804.

La miniature de Julie par le peintre Elouis, qui appartient ? M. L?on S?ch? et dont il a donn? en t?te de son livre une reproduction, nous la peint extr?mement s?duisante, sous son chapeau de soie rose. L'apparence est enfantine; le corps fr?le, les l?vres minces, le nez droit; le visage est ?clair? par deux grands yeux qui semblent l'absorber tout entier. Il y a l?, dans ces deux lumi?res trop brillantes, quelque marque du mal profond qui devait, tout emporter et que l'on pressentait d?j? au moment du mariage. Elle avait vingt-cinq ans quand elle posa devant Elouis.

Le matin de No?l 1816, Lamartine, inquiet, tourment?, d?barquait ? Paris, n'ayant qu'un d?sir et qu'un but: revoir Elvire. Jusqu'? la fin d'avril 1817, il l'entretint tous les jours, soit chez elle, le soir, dans l'appartement que Charles occupait ? l'Institut, soit en des promenades sur les quais. La l?gende nous les montre surtout pr?s du Louvre, au jardin de l'Infante, tout ensoleill? en hiver et ? l'abri du nord. Il ne leur suffisait pas de converser ensemble et de s'?pancher en de longs t?te-?-t?te; ils s'?crivaient presque quotidiennement. De l? ces lettres d'Elvire, dont trois seulement ont surv?cu. Elles sont passionn?es. Nous avons les pages que Julie envoya ? Lamartine le 26 d?cembre 1816, et qu'elle avait trac?es, la veille, ? onze heures et demie, apr?s l'apparition du jeune homme d'Aix. <> Exag?rant la diff?rence d'?ge qui les s?pare, elle l'appelle son fils, elle prend ? son endroit le nom de m?re.

Les deux autres lettres publi?es par M. Doumic ont ?t? ?crites, l'une, le soir du 1er janvier 1817, l'autre, le 2 au matin et exp?di?es ensemble. Peut-?tre n'ont-elles pas la m?me exaltation, la m?me flamm? mystique. Julie entretient Lamartine des Mounier, de M. de Bonald, dont elle admire le talent. Cependant, quelles effusions encore! Quelle tendresse pour son enfant!

Mais Lamartine, s'imaginant que le diapason avait baiss?, que Julie n'?tait plus au m?me ton, qu'elle ?tait moins exclusivement occup?e de lui, dut se plaindre am?rement et menacer de s'?loigner de Paris. Aussi le soir m?me du 2 janvier--les choses vont vite en amour--Julie lui envoie-t-elle une double ?p?tre ?plor?e, d?bordante de d?sespoir et lui jetant un appel supr?me: <>

Cependant le mal de Julie la minait de plus en plus. En vain, pendant l'?t?, Lamartine l'attendit-il aupr?s du lac ador?, elle ne vint pas; elle ?tait couch?e tout ?puis?e dans une maison de Viroflay.

Regarde, je viens seul m'asseoir sur cette pierre O? tu la vis s'asseoir.

H?las! il ne devait plus jamais revoir le visage ador?. Convertie ? Dieu, sentant sa fin prochaine, exhort?e ? la vie chr?tienne par M. de Bonald, Elvire demanda ? son jeune ami de ne pas lui faire de visite. Sans doute, elle ob?issait ? ses scrupules de n?ophyte catholique; peut-?tre aussi voulait-elle, tout ab?m?e par la maladie, ne pas lui montrer ses traits d?form?s et lui laisser dans l'imagination et dans le coeur un souvenir de beaut?. Elle voulait rester pour lui l'apparition de l'?t? pr?c?dent au lac du Bourget. Le 18 d?cembre 1817, Julie rendit son souffle ? Dieu sur un crucifix qu'Am?d?e de Parseval remit ? Lamartine,

... don d'une main mourante, Image de mon Dieu.

La famille du po?te poss?de la derni?re missive de Julie, dat?e du 11 novembre, un mois avant la mort. Elle est grave, triste, d'un beau sentiment chr?tien. <>

Maintenant, cette passion si vive des deux c?t?s resta-t-elle purement platonique? C'est l'opinion de M. L?on S?ch?, tr?s ?pris ? la fois d'Elvire et de Lamartine. Ce n'est pas celle de M. Doumic. Ne semble-t-il pas que les mots ?chapp?s ? la plume de Julie donnent raison ? celui-ci? J'ai beaucoup connu et aim? un homme qui m'a port? une affection presque paternelle, M. de Ronchaud. Il fut l'ami, le confident du grand po?te; ce fut lui qui ramena en Sa?ne-et-Loire le corps de Mme de Lamartine. Or, me parlant de Julie et de Rapha?l, il m'a formellement d?clar? que leur amour d?passa les bornes du platonisme.

O? repose le corps de Mme Charles? Il passa par l'?glise Saint-Germain des Pr?s et fut transport? dans un cimeti?re de province que M. L?on S?ch? n'a pas encore d?couvert.

E. LEDRAIN.

UN OUVRAGE SUR LE <>

Apr?s avoir travaill? plusieurs ann?es le jiu-jitsu avec des amis japonais habitant New-York, M. H. Irving Hancock a suivi les cours du professeur de la police de Nagasaki et des ma?tres r?put?s de Tokio et de Yokohama. Dans un petit volume accueilli avec faveur de l'autre c?t? de l'Atlantique, il expose avec pr?cision les principes fondamentaux de cette m?thode de combat, sur laquelle on nous avait donn? jusqu'ici des renseignements assez vagues.

La science du jiu-jitsu demande avant tout Un entra?nement g?n?ral, se rapprochant par certains c?t?s des proc?d?s traditionnels employ?s pour cultiver la force humaine: d?veloppement musculaire, entra?nement du coeur et des poumons, assouplissements, ?quilibre, agilit?, etc. A cette gymnastique complexe s'ajoutent des exercices particuliers de r?sistance et d'endurcissement. Le Japonais cherche notamment ? s'endurcir le tranchant de la main, au point de pouvoir, apr?s six mois d'entra?nement, s'en servir pour briser une canne. Il se pr?occupe encore d'endurcir aux coups les parties sensibles du corps: cou, flanc, abdomen, etc., et d'assurer aux membres la plus grande force de r?sistance possible aux pressions de l'assaillant. Une hygi?ne rationnelle, o? l'usage de l'eau en boisson et en bains joue le principal r?le, ach?ve de procurer la forme n?cessaire pour aborder et pratiquer utilement l'escrime sp?ciale du jiu-jitsu.

Cette escrime se compose de prises, parfois d?nomm?es coups, auxquelles les coups proprement dits s'ajoutent de fa?on accessoire. Ces prises sont de deux sortes: les unes consistent ? pincer ou ? presser des muscles et des nerfs, en un point particuli?rement sensible, afin de d?terminer une douleur qui paralyse l'adversaire. D'autres, utilisant des effets de levier ou de porte ? faux, am?nent un membre ou une partie du corps dans une position telle que le d?gagement direct est impossible; l'adversaire a pour unique ressource de riposter par une autre prise douloureuse ou par un coup, quand il n'est pas oblig? de s'avouer vaincu, sous peine de voir l'assaillant accentuer son effort pour lui briser un membre. La pratique du jiu-jitsu exige donc la connaissance parfaite de certains points anatomiques et de prises pla?ant un membre ou un muscle dans une position critique, puis l'agilit? n?cessaire pour effectuer le premier la prise, se trouver ainsi dans une position plus favorable que celle de la r?sistance et de la riposte.

L'auteur nous indique quelques-uns des coups classiques.

Ces quelques exemples montrent que le succ?s final des coups offensifs et d?fensifs du jiu-jitsu repose tout entier sur l'agilit?. Ils expliquent encore l'insistance avec laquelle l'auteur exhorte les Europ?ens ? se r?signer aux pr?liminaires p?nibles de l'entra?nement avant d'aborder ces brillants coups de combat dont l'?tude, sous peine d'amener de graves accidents, demande, outre une grande force de r?sistance, une extr?me prudence et beaucoup de courtoisie dans les assauts.

Bien que le nombre des coups indiqu?s par l'auteur soit assez restreint, ce petit trait? de jiu-jitsu reste int?ressant et curieux. Il vient d'?tre traduit par MM. le chef d'escadron d'artillerie L. Perrus et le capitaine d'artillerie J. Pesseaud, qui ont su conserver, dans une langue claire et agr?able ? lire, la pr?cision du texte original. L'ouvrage est illustr? de dix-neuf planches photographiques d'apr?s nature.

F. H.

DOCUMENTS et INFORMATIONS

LES SAUTERELLES EN COCHINCHINE.

C'est dans le voisinage des r?gions d?sertiques que se produisent d'ordinaire les invasions de sauterelles; ? la suite d'une grande s?cheresse, ces insectes viennent chercher dans un pays plus verdoyant la nourriture qu'ils ne trouvent plus dans la maigre v?g?tation des sables. Ainsi s'expliquent les ravages fr?quents qu'ont ? subir les contr?es situ?es au nord du Sahara et certaines parties de l'Am?rique du Nord et de la R?publique Argentine.

C'est donc avec une extr?me surprise qu'on vit, pour la premi?re fois, ? la fin du mois de septembre dernier, des nuages de sauterelles s'abattre en Cochinchine. Notre gravure, reproduisant une photographie prise ? Sa?gon, montre les sauterelles repos?es sur les arbres, en telle quantit? que les feuilles disparaissent totalement et que les branches plient sous le poids des insectes au point de donner aux arbres l'aspect des vari?t?s dites <>.

LA POPULATION DE LA RUSSIE.

On ne connaissait pas encore les r?sultats d?finitifs du recensement de 1897. Ceux-ci viennent seulement d'?tre publi?s.

Ils donnent, pour l'ensemble de la Russie d'Europe et d'Asie, et pour la Finlande, une population de 125.640.021 habitants.

Dans ce nombre global, repr?sentant la population de toutes les Russies, la Russie d'Europe seule entre pour 93 millions et demi d'habitants, en chiffres ronds, la Pologne pour 9 millions et demi, le Caucase pour 9 millions et quart, la Sib?rie pour moins de 6 millions.

Ce qui correspond ? des densit?s de population allant de 19,4 au kilom?tre carr? en Russie d'Europe ? 0,5 en Sib?rie.

Les deux tiers seulement de la population globale ont le russe pour langue maternelle: ce qui revient ? dire qu'un tiers des sujets du tsar ne sont pas Russes.

Dans le royaume de Pologne, notamment, les Russes ne forment gu?re que 7 % de la population; les Polonais sont, dans l'ensemble de l'empire, au nombre de 7.931.000.

Dans les provinces Baltiques, on trouve 1.790.000 Allemands.

Enfin, le nombre exact des isra?lites indiqu? par le recensement est de 5.215.805. Moscou en compte 8.000; Saint-P?tersbourg, 17.000 sur plus d'un million d'habitants; Odessa, 139.000 sur 404.000, et Varsovie, 219.000 sur 864.000 ?mes.

La Russie n'est habit?e que par un petit nombre d'?trangers: 605.000, dont 158.000 Allemands, 122.000 Hongrois et Autrichiens, 121.000 Turcs, 74.000 Persans, 48.000 Chinois, etc.

Il n'y a pas plus de 9.000 Fran?ais et de 7.500 Anglais; mais on y rencontre 6.000 Suisses.

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