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Read Ebook: Le cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique Cours de littérature celtique tome II by Arbois De Jubainville H D Henry

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Ebook has 650 lines and 83511 words, and 13 pages

Vers la fin du septi?me si?cle avant notre ?re, l'Oc?an, qui n'?tait pour les Grecs qu'une conception mythique, un cours d'eau cr?? par l'imagination, devint pour eux une conception g?ographique. On sait comment le hasard fit d?couvrir ? un navire samien les c?tes sud-ouest de l'Espagne, baign?es par l'oc?an Atlantique, et que jusque-l?, seuls parmi les populations m?diterran?ennes, les Ph?niciens avaient fr?quent?es. Ce grand ?v?nement fait partie du r?cit des ?v?nements, tant historiques que l?gendaires, qui pr?par?rent la fondation de Cyr?ne, de l'an 633 ? l'an 626 avant notre ?re.

Il n'y a pas ? s'arr?ter ? la conception plus r?cente dans laquelle Platon fait du Tartare le lieu de punition des m?chants, et des ?les des Bienheureux le lieu o? les justes trouvent leur r?compense. C'est un syst?me philosophique post?rieur ? la mythologie populaire primitive. L'A?d?s hom?rique renferme, sans distinction, tous les d?funts bons ou mauvais, vertueux ou coupables.

L'important, pour nous, est de retrouver dans la mythologie irlandaise, dont les doctrines fondamentales peuvent ?tre appel?es, d'une fa?on plus g?n?rale, mythologie celtique, des conceptions qui ont aussi tenu, dans la mythologie grecque, une place consid?rable. Les Celtes ont eu un dieu identique au Kronos grec. Ce dieu celtique s'appelle en Irlande Tethra. Vaincu et chass?, comme Kronos, par un autre dieu plus puissant et plus heureux, il r?gne, comme Kronos, au del? de l'Oc?an, sur les morts, dans la nouvelle et s?duisante patrie que leur assigne la mythologie celtique, d'accord avec les croyances du second ?ge de la mythologie grecque.

La mythologie v?dique nous offre une conception analogue. Le dieu des morts et de la nuit, Yama ou Varuna, a ?t? vaincu par Indra, son fils, dieu du jour; Yama et Varuna sont, au fonds des choses et sauf certains d?tails, une cr?ation mythique qui ne diff?re pas du Tethra irlandais. Mais les Celtes placent le s?jour des morts dans un lieu tout autre que les chantres v?diques, puisque ceux-ci donnent pour habitation aux morts le ciel ou m?me le soleil. Ils n'avaient pas comme les Celtes l'id?e de cet oc?an immense o? tous les soirs l'astre du jour, perdant sa lumi?re et la vie, trouve un tombeau jusqu'au lendemain.

?8.

Parmi les chroniqueurs, un des plus int?ressants est Keating, bien pr?cieux malgr? la date r?cente de son livre, qui ne remonte qu'? la premi?re moiti? du dix-septi?me si?cle. Mais l'auteur avait ? sa disposition des mat?riaux qui ont ?t? an?antis dans les guerres d?sastreuses dont l'Irlande a ?t? dans le m?me si?cle le th??tre et la victime. Le po?te le plus important est Eochaid ?a Flainn, mort en 984, et par cons?quent post?rieur de peu d'ann?es ? Nennius. Ses oeuvres auraient un plus grand int?r?t si elles n'?taient si courtes et sans l'exc?s d'une concision qui produit souvent l'obscurit?.

Pour rendre plus claire et plus compl?te l'id?e que les Irlandais pa?ens se formaient de leurs dieux, nous terminerons par une excursion dans les cycles h?ro?ques. Nous dirons quelques mots des relations que, suivant la l?gende, les h?ros ont eues avec les dieux, et nous verrons ces relations mythiques se continuer jusqu'? des temps post?rieurs ? saint Patrice, c'est-?-dire post?rieurs au milieu du cinqui?me si?cle, o? l'on place en g?n?ral la conversion des Irlandais au christianisme.

?MIGRATION DE PARTHOLON.

?1. La race de Partholon en Irlande. La race d'argent dans la mythologie d'H?siode.--?2. La doctrine celtique sur l'origine de l'homme.--?3. La cr?ation du monde dans la mythologie celtique telle que nous l'a conserv?e la l?gende de Partholon.--?4. Lutte de la race de Partholon contre les Fom?r?.--?5. Suite de la l?gende de Partholon. La premi?re jalousie, le premier duel.--?6. Fin de la race de Partholon.--?7. La chronologie et la l?gende de Partholon.

?1.

Des trois races qui, suivant la mythologie grecque, ont successivement habit? le monde avant les h?ros des guerres de Troie et de Th?bes, la seconde en date est la race d'argent, dont le caract?re dominant ?tait le d?faut d'intelligence. L'?ducation des enfants durait un si?cle, et, malgr? les soins attentifs des m?res, la sottise des enfants persistait chez l'homme m?r et remplissait de maux le court espace de temps qui lui restait ? vivre.

La race d'argent est identique ? celle que les documents irlandais les plus anciens placent au d?but de l'histoire mythique de leur pays. Ils lui donnent le nom de <> Comme la race d'argent des Grecs, la famille de Partholon se distingue par son ineptie.

La premi?re liste des histoires ?piques d'Irlande est le plus ancien document o? nous rencontrions le nom de Partholon. On y lit le titre: <> La r?daction de cette liste para?t dater des environs de l'an 700 apr?s J?sus-Christ. Ensuite le texte le plus ancien que nous ayons sur Partholon est un passage de l'Histoire des Bretons de Nennius, qui semble avoir ?t? ?crit au plus tard au dixi?me si?cle. <>

Ce court sommaire renferme une inexactitude. Nous verrons que, suivant la fable irlandaise, un des compagnons de Partholon ?chappa au d?sastre final, et que son t?moignage conserva la m?moire des ?v?nements mythiques qui forment l'histoire de cette l?gendaire et primitive colonisation de l'Irlande.

?2.

Un fait curieux, qui r?sulte du texte de Nennius, est que d?s le dixi?me si?cle l'?vh?m?risme irlandais avait chang? le caract?re de la mythologie celtique. La doctrine celtique est que les hommes ont pour premier anc?tre le dieu de la mort, et ce dieu habite une r?gion lointaine au del? de l'Oc?an; il a pour demeure ces <> d'o?, suivant renseignement druidique, une partie des habitants de la Gaule ?tait arriv?e directement. La notion de cette r?gion mythique, o? l'anc?tre des hommes r?gne sur les morts, appartient en commun ? la mythologie grecque et ? la mythologie celtique. Chez H?siode, les h?ros qui ont p?ri dans la guerre de Th?bes et dans celle de Troie ont trouv? une seconde existence <>

Or, Kronos, sous le sceptre duquel ces guerriers d?funts trouvent les joies d'une vie meilleure que la premi?re, est l'anc?tre primitif auquel ces illustres h?ros et la race grecque toute enti?re font remonter leur origine. Kronos est p?re de Zeus, et Zeus, surnomm? le p?re, <> d'o? la race grecque est descendue. Il y a donc une grande analogie, sur ce point, entre la mythologie grecque et la mythologie celtique.

?3.

Dans les sources irlandaises, la l?gende de Partholon est beaucoup plus d?velopp?e que chez Nennius.

La doctrine celtique sur le commencement du monde, telle qu'elle nous est parvenue dans les r?cits irlandais, ne contient aucun enseignement sur l'origine de la mati?re; mais elle nous repr?sente la terre prenant sa forme actuelle peu ? peu et sous les yeux des diverses races humaines qui s'y sont succ?d?. Ainsi, quand arriva Partholon, il n'y avait en Irlande que trois lacs, que neuf rivi?res et qu'une seule plaine. Aux trois lacs, dont nous trouvons les noms dans un po?me d'Eochaid ?a Flainn, mort en 984, sept autres s'ajout?rent du vivant de Partholon; Eochaid nous apprend aussi leurs noms. Une l?gende nous raconte l'origine d'un de ces lacs. Partholon avait trois fils, dont l'un s'appelait Rudraige. Rudraige mourut; en creusant sa fosse, on f?t jaillir une source; cette source ?tait si abondante qu'il en r?sulta un lac, et on appela ce lac Loch Rudraige.

?4.

La race de Partholon ne pouvait se passer de guerre ?trang?re et de guerre civile. Elle eut la guerre ?trang?re contre les Fom?r? auxquels elle livra la bataille de Mag Itha. Nous n'avons pas de raison pour croire que cette guerre soit une addition ? la l?gende primitive. Cependant il n'est pas question de la bataille de Mag Itha dans le plus ancien catalogue de la litt?rature ?pique irlandaise. La plus ancienne mention que nous en connaissions appartient ? la deuxi?me liste des morceaux qui composaient cette litt?rature, et cette deuxi?me liste a ?t? ?crite dans la seconde moiti? du dixi?me si?cle.

?5.

Une l?gende moderne raconte un des ennuis qu'eut cette heureux guerrier. Il surprit un jour sa femme en conversation criminelle avec un jeune homme. Il adressa ? l'?pouse infid?le une admonestation s?v?re. Elle lui r?pondit que c'?tait lui qui avait tort, et elle lui cita un quatrain dont voici la traduction:

Miel pr?s d'une femme, lait pr?s d'un enfant; Repas pr?s d'un h?ros, viande pr?s d'un chat; Ouvrier ? la maison ? c?t? d'outils, Homme et femme seuls ensemble, il y a grand danger.

Partholon, en col?re, cessa de se poss?der: il saisit le chien favori de sa femme et le lan?a sur le sol avec tant de violence que le pauvre animal p?rit broy?. Ce fut le premier acte de jalousie dont l'Irlande ait ?t? le th??tre. Partholon mourut quelques temps apr?s. Alors l'Irlande fut pour la premi?re fois le th??tre d'un duel.

La glose cite ? ce sujet des vers dont voici la traduction:

Les deux fils de Partholon, sans doute, C'est eux qui livr?rent la bataille; Fer et Fergnia le tr?s brave Sont les noms des deux fr?res.

Voici la traduction d'un autre quatrain:

Fer et Fergnia furent les guerriers, Voil? ce que racontent les anciens; Ain et Tain, qui mirent en mouvement l'arm?e, Etaient deux filles principales de Partholon.

?6.

?7.

On compl?ta cette l?gende en introduisant dans le r?cit des ?l?ments chronologiques ?trangers ? la r?daction primitive et en donnant ? Partholon des anc?tres qui le rattachent aux g?n?alogies bibliques. La le?on la plus ancienne ne contenait aucune mention d'ann?e: les jours seuls y ?taient indiqu?s. Partholon ?tait arriv? en Irlande le 1er mai. Le 1er mai est le jour de la f?te de Belt?n? ou du dieu de la mort, premier anc?tre du genre humain. Dans la plus ancienne tradition, c'est de lui que Partholon est fils. Il arrive en ce monde le jour sp?cialement consacr? ? son p?re.

Cette indication chronologique concorde avec la principale indication g?ographique contenue dans sa l?gende. Quand il arriva en Irlande, ce fut ? Inber Sc?n? qu'il d?barqua. Inber Sc?n? est aujourd'hui la rivi?re de Kenmare, dans le comt? de Kerry, c'est-?-dire ? la pointe sud-ouest de l'Irlande, vis-?-vis de la contr?e myst?rieuse o?, au del? de l'Oc?an, le Celte d?funt trouvait une nouvelle vie et o? r?gnait son premier anc?tre.

D?barqu?e en Irlande le jour de la f?te du dieu des morts, la race de Partholon avait plus tard, au retour de la m?me f?te, ?t? frapp?e du coup fatal: la semaine terrible o? une maladie ?pid?mique avait d?truit cette race avait commenc? le 1er mai, et sept jours avaient suffi au fl?au pour achever son oeuvre. Apr?s avoir d?but? le lundi dans cette oeuvre fun?bre, l'?pid?mie s'?tait arr?t?e le dimanche suivant, lorsque des cinq mille personnes qui alors habitaient l'Irlande une seule ?tait encore en vie.

On ne s'est pas content? de fixer la date de l'arriv?e de Partholon: on a voulu d?terminer la dur?e de sa race. Suivant le po?me d'Eochaid ?a Flainn, il se serait ?coul? trois si?cles entre le 1er mai, o? la race de Partholon d?barqua ? Inber Sc?n?, ? l'extr?mit? sud-ouest de l'Irlande, et le 1er mai o? commen?a l'?pid?mie si terrible qui devait l'enlever tout enti?re. Cette dur?e de trois cents ans a ?t? inspir?e, comme la concordance avec l'?re d'Abraham et comme le rapport chronologique entre Partholon et le d?luge, par le d?sir de mettre la chronologie irlandaise en rapport avec la chronologie biblique. Nennius n'a pas connu ces divagations.

Chez Nennius, les Pictes arrivent dans les ?les Orcades d'o? ils gagnent le nord de la Grande-Bretagne huit cents ans apr?s l'?poque o? le pr?tre H?li ?tait juge d'Isra?l, et quand Postumus r?gnait sur les Latins. Si l'on s'en rapporte ? la chronologie de saint J?r?me, H?li et Postumus vivaient au douzi?me si?cle avant notre ?re; par cons?quent, suivant Nennius, l'arriv?e des Pictes dans les ?les Orcades et en Grande-Bretagne aurait eu lieu au quatri?me si?cle avant notre ?re; or, ajoute Nennius, l'arriv?e des Scots en Irlande est post?rieure ? l'arriv?e des Pictes en Grande-Bretagne; et le premier des Scots qui vint en Irlande fut Partholon. Si donc nous en croyons Nennius, la l?gende des Partholon est un fait historique qui n'est pas ant?rieur au quatri?me si?cle avant notre ?re.

Nennius est donc bien loin des chronologies fantastiques imagin?es plus tard. Il n'a pas, du reste, sur les dates, des doctrines bien rigoureusement d?termin?es, et il para?t peu se soucier de mettre sa notation chronologique d'accord avec elle-m?me; car, plus loin, parlant d'un fait qui, dans l'histoire mythologique d'Irlande, est bien post?rieur ? l'arriv?e de Partholon, racontant l'arriv?e des fils de Mil?, il nous dit qu'elle eut lieu mille douze ans apr?s le passage de la mer Rouge; or, d'apr?s sa chronologie, le passage de la mer Rouge aurait eu lieu quinze cent vingt-huit ans avant notre ?re; par cons?quent les fils de Mil? auraient d?barqu? en Irlande l'an 516 avant J.-C., tandis que Partholon, bien ant?rieur aux fils de Mil?, n'aurait pas pris possession de l'Irlande avant le quatri?me si?cle, et y aurait apparu plus d'un si?cle apr?s les fils de Mil?, qui sont cependant post?rieurs ? lui.

Il est facile de comprendre la cause de cette contradiction. La chronologie des fils de Mil? est fond?e sur des traditions qui ont une certaine valeur historique, des listes de rois, par exemple, tandis que la l?gende de Partholon n'offre, dans sa forme la plus ancienne, qu'un seul ?l?ment de chronologie comparative: c'est l'histoire du T?an mac Cairill, d'abord homme, puis successivement cerf, sanglier, vautour et saumon; sous ces cinq formes, il v?cut en tout trois cent vingt ans. Sous ses quatre premi?res formes, dont la dur?e totale fut de trois si?cles, il fut t?moin de toutes les ?migrations qui constituent la plus ancienne histoire, l'histoire mythologique d'Irlande; puis, sous l'empire de la race actuelle, chang? d'abord en saumon, il redevint homme et raconta ce qu'il avait vu. Cette fantastique et vieille l?gende n'offre pas une base bien solide aux travaux des chronologistes. Nennius n'a donc su quelle date donner ? l'arriv?e de Partholon. Apr?s lui on a ?t? plus hardi. Mais nous ferons observer que la l?gende de T?an est inconciliable avec la doctrine des chronographes chr?tiens post?rieure ? Nennius, suivant lesquels la race de Partholon aurait eu, ? elle seule, trois cents ans de dur?e, et qui, de l'arriv?e de cette race ? celle des fils de Mil? ou de la race actuelle, comptent neuf cent quatre-vingts ans au lieu de trois cents, comme on lit dans la l?gende de T?an.

?MIGRATION DE PARTHOLON . L?GENDE DE TUAN MAC GAIRILL.

?1. Pourquoi la l?gende de T?an mac Cairill a-t-elle ?t? invent?e?--?2. Saint Finn?n et T?an mac Cairill.--?3. Histoire primitive de l'Irlande suivant T?an mac Cairill.--?4. La l?gende de T?an mac Cairill et la chronologie. Modifications dues ? l'influence chr?tienne.--?5. La l?gende de T?an mac Cairill, dans sa forme primitive, est d'origine pa?enne.

?1.

Comme la race d'or, comme la race d'argent, comme la race d'airain en Gr?ce, la race de Partholon, celle de N?med, celle des T?atha D? Danann se sont succ?d? en Irlande; la premi?re avait disparu quand est arriv?e la seconde, la seconde s'?tait ?teinte quand est arriv?e la troisi?me. Vaincus par les anc?tres des Irlandais modernes, la troisi?me race, celle des T?atha D? Danann, s'est abrit?e derri?re le manteau de l'invisibilit? qu'elle ne d?pouille plus que dans des circonstances exceptionnelles. Comment est parvenue jusqu'? nous la connaissance de ce pass? lointain qui concerne des populations o? les habitants actuels de l'?le ne comptent pas d'anc?tres, et auxquelles, par cons?quent, les traditions des familles, les traditions nationales ne peuvent remonter?

?2.

Transportons-nous au milieu du sixi?me si?cle de notre ?re. Saint Finn?n vient d'arriver en Irlande avec son c?l?bre Evangile, qui doit ?tre l'objet de contestations entre lui et saint Columba. Nous avons parl? de la copie de cet Evangile faite par Columba, du m?contentement de Finn?n, et de sa plainte port?e devant le roi Diarmait, fils de Cerball, qui d?clara Finn?n propri?taire de la copie ex?cut?e par Columba.

Finn?n fonda un monast?re ? Mag-bile, aujourd'hui Movilla, dans le comt? de Down, en Ulster. Il alla un jour, accompagn? de ses disciples, faire visite ? un riche guerrier qui demeurait dans la m?me localit?. Mais ce guerrier interdit aux clercs l'entr?e de la forteresse qu'il habitait. Pour obtenir la lev?e de cette d?fense, Finn?n fut oblig? de recourir au moyen que la loi irlandaise mettait ? la disposition des faibles quand, victimes d'une injustice, ils voulaient contraindre les forts ? c?der devant leur plainte d?sarm?e. Ce moyen ?tait le je?ne.

Il je?na tout un dimanche devant la forteresse du puissant et malveillant guerrier. Celui-ci se laissa fl?chir et fit ouvrir ? Finn?n. Sa croyance n'?tait pas bonne, dit le vieux conteur, c'est-?-dire qu'il n'?tait pas chr?tien. Il y avait encore des pa?ens en Irlande au sixi?me si?cle.

Finn?n f?t donc une visite au guerrier, puis retourna dans son monast?re et y parla de sa nouvelle connaissance. <> dit-il ? ses disciples; <> En effet, le lendemain matin, de bonne heure, le noble guerrier arrive dans la demeure du pr?tre, et souhaite le bonjour ? Finn?n et ? ses disciples. <> Ils all?rent avec lui dans sa forteresse, ils y c?l?br?rent l'office du dimanche, psalmodie, pr?dication et messe.--<> demanda Finn?n ? son h?te.--<> r?pondit ce dernier. <>--<> lui dit Finn?n, <>--<> r?pondit T?an, <>--<> lui r?pliqua Finn?n, <> T?an commen?a ainsi:

?3.

<>

Un autre texte fait dire ? T?an mille deux ans. Il est clair que cette l?gende, dans sa forme la plus ancienne, ne parlait pas du d?luge, et que les deux dates ajout?es apr?s coup sont l'expression de deux syst?mes chronologiques diff?rents, chacun ?tranger ? la mythologie celtique. Reprenons le r?cit de T?an.

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