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Read Ebook: Kertoelmia by Levetzow Cornelia Tamminen Em Translator

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Ebook has 2279 lines and 73116 words, and 46 pages

HISTOIRE DU CANADA DEPUIS SA D?COUVERTE JUSQU'? NOS JOURS.

PAR

TOME QUATRI?ME.

QU?BEC IMPRIM? PAR JOHN LOVELL, RUE LA MONTAGNE.

HISTOIRE DU CANADA.

LIVRE TREIZI?ME.

CONSTITUTION DE 91.

Etablissement d'un gouvernement repr?sentatif.--R?union de la l?gislature.--Le parti anglais veut abolir l'usage de la langue fran?aise; vives discussions il ce sujet.--Les Canadiens l'emportent.--La discussion est renouvel?e lors de la consid?ration des r?gles pour la r?gie int?rieure de la chambre.--Violens d?bats; discours de M. B?dard et autres.--Les anglificateurs sont encore d?faits.--Travaux de la session; projets de loi pour les pauvres, les chemins et les ?coles.--Biens des J?suites.--Subsides.--Justice.--Prorogation des chambres; discours de sir Alured Clarck--Lord Dorchester.--Il convoque les chambres.--Organisation de la milice.--Comptes publics.--Judicature.--Suspension de la loi de l'habeas corpus.--Association g?n?rale pour le soutien du gouvernement.--Troisi?me session.--Revenus et d?penses.--Fixation des charges; rentes seigneuriales.--Voies publiques.--Monnaies.--Lord Dorchester remplac? par le g?n?ral Prescott.--Session de 97.--D?fection de MM. De Bonne et de Lotbini?re.--Trait? de commerce avec les Etats-Unis.--Emissaires fran?ais.--Les pouvoirs de l'ex?cutif sont rendus presque absolus; ses terreurs.--Ex?cution de M. Law.--Sessions de 98 et 99.--Am?lioration du r?gime des prisons.--Imp?ts, revenus publics.--Querelles entre le gouverneur et son conseil au sujet de la r?gie des terres.--Il est rappel? avec le juge Osgoode.--Sir Robert Shore Milnes convoque les chambres en 1800.--Nouvelle allusion aux principes de la r?volution fran?aise; motif de cette politique.--Proposition d'exclure le nomm? Bouc de l'assembl?e.--Le gouvernement s'empare des biens des J?suites.

L'introduction du gouvernement repr?sentatif forme l'une des ?poques les plus remarquables de notre histoire. La constitution de 91, telle qu'elle allait ?tre mise en pratique, ?tait loin d'?tre ?quitable, parfaite; mais la portion de libert? qu'elle introduisait suffisait pour donner l'essor ? l'expression fid?le et ?nergique des besoins et des sentimens populaires. L'opinion longtemps comprim?e se sentit soulag?e en voyant enfin une voie toute restreinte qu'elle fut ouverte devant elle pour se faire conna?tre et se faire appr?cier au-del? des mers.

Cette constitution cependant promettait beaucoup plus qu'elle ne devait tenir. L'un de ses vices essentiels, c'?tait de laisser deux des trois branches de la l?gislature ? la disposition du bureau colonial, qui allait par ce moyen se trouver arm? de deux instrumens qu'il ferait mouvoir ? sa volont? tout en paraissant n'en faire mouvoir qu'un seul. Ce d?faut capital qui n'?tait encore aper?u que du petit nombre d'hommes exp?riment?s dans les affaires publiques, leur fit pr?sager la chute du nouveau syst?me dans un avenir plus ou moins ?loign?. La masse du peuple toujours plus lente ? soup?onner les motifs, les arri?re-pens?es, les injustices, crut d'apr?s les paroles de Pitt, que le Bas-Canada serait ? eux, que la l?gislation, en tant qu'elle ne serait pas incompatible avec l'int?r?t et la supr?matie de l'Angleterre, serait fond?e sur ses sentimens et sur ses int?r?ts, qu'elle serait en un mot l'expression de la majorit? des habitans. Vaine illusion! Outre l'int?r?t canadien, outre l'int?r?t m?tropolitain, il y avait d?j? ce que lord Stanley a depuis qualifi? <> ou l'int?r?t de la portion anglaise de la population, qui ne comptait alors que quelques centaines d'?mes dispers?es dans les villes et dans les arrondissemens situ?s sur les limites orientales du Canada, le long des Etats de New Hampshire, du Massachusetts et du Maine. La plupart ?taient d'origine allemande ou hollandaise. Ils ?taient venus s'?tablir en Canada pendant la r?volution am?ricaine qu'ils fuyaient. La m?tropole en se r?servant la nomination du conseil l?gislatif, s'?tait conserv? le moyen de donner ? cette petite population un pouvoir ?gal ? celui du reste des habitans et ainsi de nullifier la majorit? ou en d'autres termes de gouverner les uns par les autres.

Dans la nouvelle constitution, le roi ou plut?t le bureau colonial, car le bureau colonial seul en Angleterre connaissait ce qui se passait en Canada, formait une branche; le conseil l?gislatif la seconde, mais comme il ?tait ? la nomination de la couronne, il devait ?tre n?cessairement la cr?ature de l'ex?cutif, compos? d'hommes d?vou?s ? toutes ses volont?s, en possession de toutes ses sympathies et toujours pr?ts ? lui servir de bouclier contre les repr?sentans du peuple.

Telle fut d?s le d?but la mise en pratique de l'acte de 91. La division du Canada en deux parties pour assurer ? ses anciens habitans leurs usages et leur nationalit?, suivant l'intention de Pitt, manqua son but et ne donna r?ellement la pr?pond?rance ? personne. Quant au conseil ex?cutif lui-m?me, qui devait ?tre l'image du minist?re en Angleterre, il ne fut qu'un instrument servile entre les mains des gouverneurs, et ce fut l? ce qui amena plus tard la ruine de la nouvelle constitution. En effet, qui allait conserver l'harmonie entre les deux chambres, si le bureau colonial ne le voulait pas? Tout d?pendait de cette volont?, puis qu'elle ?tait ma?tresse du conseil ex?cutif et du conseil l?gislatif dont elle avait la nomination.

Les membres du conseil ex?cutif choisis parmi les anciens habitans y furent toujours en petit nombre, except? ? son origine, o? les Canadiens se trouv?rent quelque temps, comme dans le conseil l?gislatif, dans la proportion de 4 sur 8. Mais plus tard l'on garda les plus ob?issans et l'on repoussa les autres, car d?s 99 ce conseil ne contenait plus que six Canadiens sur quinze membres.

Sir Alured Clarke fixa les ?lections pour le mois de juin et la r?union des chambres pour le mois de d?cembre.

Apr?s toutes les tentatives du parti anglais depuis 64 pour les faire proscrire, l'on aurait pu croire que les Canadiens, le coeur encore ulc?r? de l'exclusion dont on avait voulu les frapper, eussent refus? leurs suffrages ? tous les candidats connus pour lui appartenir. Il n'en fut rien cependant ? l'?tonnement de beaucoup de monde. Deux choses contribu?rent ? cette conduite; d'abord le peuple en g?n?ral ignorait une partie des intrigues des Anglais qui avaient soin de se tenir dans l'ombre de ce c?t?-ci de l'Oc?an, ou de dissimuler leur conduite par des explications trompeuses, chose facile ? faire ? une ?poque o? les journaux ne contenaient aucune discussion politique sur les ?v?nemens du jour; en second lieu, ils jug?rent, non sans raison, que ceux qui avaient ?t? ?lev?s au milieu d'un pays en possession depuis longtemps d'institutions dont ils allaient faire l'essai, devaient poss?der une exp?rience utile au bon fonctionnement de la nouvelle constitution, et ils les choisirent partout o? ils se pr?sentaient sans exiger d'autre garantie que leurs d?clarations verbales.

Les Anglais qui connaissaient tout le prix de l'instrument qu'on mettait ainsi ? leur disposition, montr?rent la plus grande activit? et une audace qui doit nous ?tonner aujourd'hui. C'?tait un spectacle nouveau que de voir le peuple assembl? pour se choisir des repr?sentans; mais c'en ?tait un qui l'?tait encore plus que de voir tous les Anglais tant soit peu respectables de Montr?al et de Qu?bec courir partout solliciter les suffrages de cette race dont ils avaient demand? l'an?antissement politique avec tant d'ardeur et tant de pers?v?rance, et les obtenir pour la plupart en opposition ? ses propres enfans. Seize Anglais sur cinquante membres furent ?lus, lorsque pas un seul ne l'eut ?t? si les ?lecteurs eussent montr? le m?me esprit d'exclusion que les p?titionnaires de 73 et les ?lecteurs anglais d'aujourd'hui. C'?tait une grande hardiesse de la part du peuple que de hasarder ainsi les int?r?ts de sa nationalit? en mettant sa cause entre les mains de ses ennemis les plus acharn?s; mais les anciens gouverneurs ne l'avaient rendu ni d?fiant ni vindicatif; le vote sur l'usage de la langue fran?aise qui eut lieu ? l'ouverture de la session, put seul r?veiller des soup?ons dans son coeur naturellement honn?te et confiant, et lui montrer le danger de sa facile g?n?rosit?.

Les chambres se r?unirent le 17 d?cembre dans le palais ?piscopal occup? par le gouvernement depuis la conqu?te. Lorsqu'elles eurent pr?t? serment, le gouverneur assis sur un tr?ne et entour? d'une suite nombreuse, requit les communes de se choisir un pr?sident et de le pr?senter le jeudi suivant ? son approbation.

Ce choix fit conna?tre leur caract?re. Le parti anglais proposa de suite l'abolition de la langue fran?aise dans les proc?d?s l?gislatifs et la nomination d'un pr?sident de son origine nationale. Cette nomination qui fournit le sujet de la premi?re discussion, fut ajourn?e au lendemain apr?s des d?bats et une division provoqu?e par le d?sir de chaque parti de conna?tre ses forces, qui se trouv?rent dans le rapport de un ? deux.

Le lendemain, M. Duni?re proposa M. J. Antoine Panet. Les Anglais oppos?rent successivement ? ce candidat M. Grant, M. McGill et un M. Jordan, trois hommes que rien ne recommandait ? ce poste ?lev? que leurs heureuses sp?culations dans le commerce. Ils esp?raient par cette pers?v?rance intimider leurs adversaires nouveaux dans les luttes parlementaires, et qu'ils taxaient d?j? de factieux d?s qu'ils osaient manifester une opinion ind?pendante. Les d?bats qui furent tr?s anim?s, se prolong?rent longtemps et annonc?rent une session orageuse. McGill qui avait propos? Grant et qui ?tait lui-m?me propos? par un autre, d?clara pour raison de son opposition ? M. Panet, que le pr?sident devait conna?tre les deux langues et surtout la langue anglaise. On lui r?pondit que ce candidat entendait assez cette langue pour la conduite des affaires publiques. Un autre membre, M. Richardson, avan?a que les Canadiens ?taient tenus par tous les motifs d'int?r?t et de reconnaissance d'adopter la langue de la m?tropole, et soutint sa proposition avec tant d'apparence de conviction qu'il acquit M. P. L. Panet ? son parti. <> Ce raisonnement qui paraissait plus servile que logique ne convainquit personne. La discussion sur un pareil sujet ?tait de nature ? exciter les passions les plus haineuses. <> Cette apostrophe suivie d'un discours plein de force et de logique d?concerta l'opposition, dont les faits cit?s ensuite par MM. Bedard, de Bonne et J. A. Panet achev?rent la d?faite. Ce dernier rappela que dans les ?les de la Manche comme Jersey et Guernesey, l'on parlait le fran?ais; que ces ?les ?taient attach?es ? l'Angleterre depuis Guillaume le conqu?rant, et que jamais population n'avait montr? plus de fid?lit? ? l'Angleterre que celle qui les habitait.>> Il aurait pu ajouter encore que pendant plus de trois si?cles apr?s la conqu?te normande, la cour, l'?glise la robe, les tribunaux, la noblesse, tout parlait fran?ais en Angleterre; que c'?tait la langue maternelle de Richard coeur-de-lion, du Prince noir et m?me de Henri V; que tous ces personnages illustres ?taient de bons Anglais; qu'ils ?lev?rent avec leurs arbal?triers bretons et leurs chevaliers de Guyenne la gloire de l'Angleterre ? un point o? les rois de la langue sattoikaan h?n siin? katsannossa olla t?st? kodista olevan lapsen kaltainen?

Pime?n tultua vaihtui tuo iloinen kiire omituiseen, juhlalliseen levollisuuteen; ?iti yksin oli viel? ulkona lopettamassa toimiaan.

"Nyt tanssimme joulukuusen ymp?rill?!"

Erkki pysyi erill??n, vaan h?net vedettiin piiriin. Elli hyppeli my?skin pienten kainalosauvainsa nojalla; Sven ja Anna pitiv?t h?nest? kiinni. ?iti? pidettiin my?skin hameesta kiinni, sill? k?sivarsillaan h?n kantoi kaunista poikaansa, joka suurin, kummeksivin silmin monia kynttil?it? tirkisteli ja k?si??n niit? kohden kurotti.

"Siit' on meill' iloinen aika."

Is? alkoi ja muut yhtyiv?t veisaamaan.

Erkill? oli kaunis ??ni, ja h?n lauloi mielell??n, mutta t?t? -- ei, h?n ei voinut t?t? kest??. Uljaalla temmahduksella h?n vapautti itsens? ja pakeni et?isimp??n huoneesen.

Hiljaisia askeleita kuului, ihan varmaan tahdottiin h?nt? vied? takaisin, vaan h?n ei ollut menev?!

Se oli rouva Lange, joka l?hestyi; h?n ei pyyt?nyt h?nt? sis?lle tulemaan, vaan kysyi aivan odottamatta:

"Saatatteko muistaa ?iti?nne?"

Erkille oli huojennukseksi, ett'ei h?n puhunut joulusta, virrenveisuusta tahi muusta semmoisesta.

"Min? muistan h?net vain hyvin h?m?r?sti. Samana aamuna, jona h?n matkusti -- h?n kuoli er??ss? ulkomaisessa kylpylaitoksessa -- tuli h?n vuoteeni ??reen ja suuteli minua. H?n oli surupuvussa, ja min? tunsin h?nen kyyneleit??n otsallani."

"Silloin antoi h?n pienen lapsensa Jumalan k?siin."

"Te ette saa minulle tuolla tavalla puhua!" sanoi Erkki, hyp?ht?in kiivaasti seisomaan, "min? en kest? sit?, min? en tunne itse?ni, eik? teill? ole aavistustakaan siit?, millainen min? oikeastaan olen."

"Ennen uskoin aina", h?n jatkoi kiihkoisesti, "ett? kaikki tyyni oli ilvett? ja teeskentely? tahi, parhaassa tapauksessa, ulkokiiltoa ja unelmaa, vaan nyt kohtaa minua el?v? todellisuus. -- Min? en tarkoita, ett? itse uskon, k?sitt?k?? minut kaikin mokomin oikein, ei, sit? en tarkoita! vaan min? en saata ep?ill?, ettette te ja teid?n omaisenne olisi totisia, totuutta rakastavaisia ihmisi?; min? uskon teid?n uskonne vilpitt?m?ksi, kohtaahan se minua totuudessa ja rakkaudessa ilmautuvana el?m?n?. Min? en saattanut veisata muassa, vaikka el?m?ni olisi siit? riippunut! Tied?ttek?, millaiselta min? omissa silmiss?ni n?yt?n? Sadun peikolta, jonka t?ytyy ristinmerkki? paeta."

"Se oli ruma vertaus", sanoi rouva Lange, h?nen k?teens? tarttuen; "min? en mieli teit? verrata pakenevaan peikkoon, vaan pikemmin polvilleen lankeavaan Pyh??n Pietariin, joka lausuu: 'Herra, mene pois minun tyk??ni, min? olen syntinen ihminen!'"

Taas laulettiin salissa; vienot lasten ??net taipuivat kauniisti is?n vasken lailla kumajavan ??nen mukaan.

"Tulkaa tekin sis?lle!"

"Ei, min? en voi, en todellakaan voi! -- mieleni tulee niin omituiseksi; minun pit?? p??st? ulos!"

"No, hyv? sekin, menk?? vain, mutta ulos t?htien alle."

Rouva aukaisi taas oven ja rukoili hiljaa, juurikuin pelj?ten, ett? h?n h?iritsisi h?nen ajatusjuoksuaan.

"Mutta ottakaa p??llystakki yllenne, nyt on niin kylm?."

T?m? pieni huolenpito, koko tuo ?idillinen k?yt?stapa saattoivat mitan ylitsevuotavaksi. Kyynel murtihe esiin, jopa toinen ja kolmaskin.

"Olenko per?ti lumottu!" H?n polki maata.

Ilta oli hiljainen, selke? ja kylm?, miljoonia t?hti? s?ihkyi ja vilkutti. Erkin ajatukset kuohuivat, ne ik??nkuin vapauttivat itsens? ja muuttuivat ??niksi, jotka puhuivat huolimatta, tahtoiko h?n niit? kuulla taikka ei.

"H?n antoi pienen lapsensa Jumalan k?siin! -- niink?? Sek? se oli, jonka h?nen ?itins? oli sin? aamuna tehnyt?"

"Onko sinulla ket??n tuolla?" tuo lapsen kysymys tuli taas; "onko sinulla ket??n tuolla?"

"Jos!" -- eih?n toki, h?n ei kest?nyt sit?, kuolleet olivat kuolleet, poissa ainiaan.

Virrenveisuu kuului rauhallisin s?velin huoneesta, h?nen kulkiessaan edestakaisin pihalla kuni rauhaton henki.

Ja h?n muisteli kulunutta el?m??ns?, koko oloansa holhojan perheess?; eik? sielu ollut saanut kivi? leiv?n sijaan, yh? vain kivi??

Ennen ripille laskentaa oli h?nell? ollut omantunnon ep?ilyksi?, jopa oli h?n kerran sanonutkin: "Mit? minun pit?? tehd?? Min? en usko, mit? pappi sanoo." Ja holhoja oli vastannut h?nelle: "Se on ik?v? seikka, se; mit? v?hemm?n sit? ajattelee, sit? parempi; sinun on pakko vastata samoinkuin muutkin, poikani."

Erkin tultua sis?lle toivottivat kaikki toinen toiselleen: Hyv?? y?t?, hyv?? y?t?! ja iloista joulua! Silm?t s?teiliv?t.

"Kiitoksia!" sanoi h?n, "kiitoksia, kiitoksia!" mutta h?nell? ei ollut mit??n toivotusta takaisin heille. Kuinka lukemattoman monta kertaa h?n olikaan ennen ajattelemattomasti ja kevytmielisesti sanonut: iloista joulua!

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