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Read Ebook: Monseigneur l'Éléphant by Kipling Rudyard Varlet Th O Translator

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Ebook has 1401 lines and 67363 words, and 29 pages

Ses yeux renfonc?s clign?rent par-dessus le brasillement de son fourneau de pipe, et Ortheris grommela:

--Encore un cotillon!

--Pour divers motifs combin?s. Enfin bref, un apr?s-midi que j'arrangeais mes accroche-coeurs avant de partir me promener, il arrive ? la caserne, et me traite de gros babouin et d'assommant individu et m'ordonne de partir en corv?e sur-le-champ pour aider ? enlever des tentes, quatorze, qui provenaient des camps de repos. L?-dessus, moi, qui tenais ? ma balade...

--Ah! entendit-on prononcer de dessous l'amas des chiens. C'est un Mormon, Vic. M?fie-toi de lui, ma petite chienne.

--... tenais ? ma balade, je lui r?ponds quelques petites choses qui me viennent ? l'esprit, et de fil en aiguille et tout en parlant, je trouve le temps de lui cogner le nez si bien que de huit jours aucune femme ne verrait plus en lui un Apollon. C'?tait un beau grand nez, et qui profita bien de mon petit bouchonnement. Apr?s quoi, je fus si r?joui de mon habilet? que je ne levai m?me pas le poing sur les hommes de garde qui vinrent pour me mener ? la bo?te. Un enfant m'aurait conduit, car je me rendais compte que le nez de ce brave Kearney ?tait fichu. Cet ?t?-l?, notre vieux r?giment ne se servait pas de sa bo?te ? lui, parce que le chol?ra r?gnait par l? comme la moisissure sur des bottes humides, et c'e?t ?t? criminel d'y enfermer quelqu'un. Nous avions emprunt? la bo?te appartenant aux Bons Chr?tiens et cette bo?te ?tait situ?e ? une affaire de quinze cents m?tres de distance au del? de deux esplanades et de la grand'route par o? toutes les dames de Cawnpore s'en allaient tout justement pour faire leur tour de voiture de l'apr?s-midi. Je m'avan?ai donc dans la meilleure des soci?t?s, pr?c?d? de mon ombre mouvante et des hommes de garde aussi graves que stupides, les menottes aux poignets, et le coeur plein de joie de me figurer le pro... pro... proboscide de Kearney dans un pansement.

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<<--Les gars, que je dis, ce chef est saoul. C'est scandaleux. Emmenons-le aussi ? la bo?te.

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<<--S'il faut se sauver, vas-y d'action. Sinon, je m'en remets ? ton honneur. En tout cas, viens ? la bo?te d?s que tu pourras.

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<> Dieu sait que j'aurais voulu lui dire que je n'?tais qu'un pauvre simple soldat en route pour la bo?te, et pas du tout, du tout un officier; mais il mit ses oreilles en avant de sa grosse t?te, et je reculai sur la route en serrant le flingot: j'avais le dos aussi froid qu'une pierre tombale, et le fond de ma culotte, par o? j'?tais s?r qu'il m'attraperait, fr?missait d'une appr?hension irritante.

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--De m?me les canaris, dit Ortheris invisible dans les t?n?bres. On trace une ligne sur une fichue petite planchette, on met dessus leur fichu petit bec; ils y restent pour l'?ternit?, amen. J'ai vu tout un r?giment, je l'ai vu, marcher tels des crabes en longeant le bord d'un foss? d'irrigation de soixante centim?tres, au lieu de s'aviser de le sauter. Les hommes, c'est des moutons... des fichus moutons. Continue.

--Mais je vis son ombre du coin de l'oeil, continua l'homme aux aventures, et je me dis: <> Et je virai. Vrai, je crus entendre les ?tincelles jaillir sous mes talons; et je m'enfilai dans le plus proche compound, ne fis qu'un bond de la porte ? la v?randa de la maison, et tombai sur une ribambelle de n?gros, en sus d'un gar?on demi-caste ? un pupitre, qui tous fabriquaient des harnais. C'?tait l'Emporium de voitures Antonio ? Cawnpore. Vous connaissez, monsieur?

Enceinte d'une habitation.

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<>, que je me dis. Et l?-dessus je montai sur le toit plat en terre et risquai un oeil par-dessus le parapet, avec pr?caution. Dans le compound, mon vieux ventre-en-tonneau faisait les cent pas, cueillant un brin d'herbe par-ci et un roseau par-l?, on aurait dit tout ? fait notre colonel d'? pr?sent quand sa femme lui a rabattu le caquet et qu'il se balade pour passer sa col?re. Il me tournait le dos, et au m?me instant je l?chai un hoquet. Il s'arr?ta court, une oreille en avant, comme une vieille dame avec un cornet acoustique, et sa trompe allong?e comme une gaffe tendue. Puis il agita l'oreille en disant: <> aussi net que de l'imprim?, et il recommence ? se balader. Vous connaissez le compound d'Antonio? Il ?tait aussi plein alors que maintenant de carrioles neuves et vieilles, de carrioles d'occasion et de carrioles ? louer... landaus, barouches, coup?s et bagnoles de tout genre. Alors je l?chai un nouveau hoquet et il se mit ? examiner le sol au-dessous de lui, en faisant vibrer sa queue, d'irritation. Puis il plaqua sa trompe autour du brancard d'une bagnole et la tira ? l'?cart d'un air circonspect et pensif. <>, qu'il se dit en fouillant dans les coussins avec sa trompe. Alors j'eus un nouveau hoquet, sur quoi il perdit patience pour tout de bon, ? l'instar de celui-ci dans les lignes.

L'?l?phant ? canon lan?ait coup sur coup des trompettements indign?s, au scandale des autres animaux qui avaient fini de manger et souhaitaient dormir. Dans l'intervalle des clameurs on l'entendait tirailler sans cesse sur l'anneau de son pied.

--Comme je disais, reprit Mulvaney, il se conduisit ignoblement. Convaincu que j'?tais cach? l? tout pr?s, il d?cocha son pied de devant comme un marteau-pilon, et cette bagnole s'en retourna parmi les autres voitures, tel un canon de campagne qui recule. Puis il l'attira de nouveau ? lui et la secoua, ce qui bien entendu la mit en petits morceaux. Apr?s quoi ce fut la folie compl?te, et tr?pignant, ali?n?, il d?molit des quatre pieds tout le stock d'Antonio pour la saison. Il ruait, il s'?cartelait, il pi?tinait, il pilait le tout ensemble, et sa grosse t?te chauve brimbalait de haut en bas, grave comme un rigodon. Il attrapa un coup? tout flambant neuf, et le projeta dans un coin, o? l'objet s'ouvrit comme un lis qui s'?panouit, et il s'emp?tra b?tement un pied dans les d?bris, tandis qu'une roue tournoyait sur sa d?fense. L?-dessus il se f?cha, et en fin de compte il s'assit en vrac parmi les voitures, qui le h?riss?rent de leurs esquilles, si bien qu'on e?t dit une pelote ? ?pingles bondissante. Au milieu de ce fracas, alors que les carrioles grimpaient l'une par-dessus l'autre, ricochaient sur les murs de terre et d?ployaient leur agilit?, tandis qu'il leur arrachait les roues, j'entendis sur les toits un bruit de lamentations d?sesp?r?es. C'?tait la firme et la famille d'Antonio qui nous maudissaient, lui et moi, du toit de la maison voisine, moi parce que je m'?tais r?fugi? chez eux, et lui parce qu'il ex?cutait un pas de danse avec les voitures de l'aristocratie.

<<--Distrayez son attention! me dit Antonio, lequel en superbe gilet blanc, tr?pignait sur le toit. Distrayez son attention, qu'il dit, ou je vous attaque en justice.

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<<--Donnez-lui un coup de pied, monsieur le militaire.

<<--Il se distrait bien de lui-m?me, que je r?ponds.

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<>

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--Comment diantre as-tu pu faire? interrompit Ortheris. Autant vaudrait flatter une barrique.

--J'ai essay? de toutes sortes d'?pith?tes aimables, mais comme j'?tais un peu plus qu'?mu, je ne savais plus comment m'adresser ? lui. <>, que je disais, <>, ou encore: <>; et l?-dessus, pour achever de l'amadouer, je lui allongeai un coup de crosse et il se tint tranquille au milieu des casernes.

<<--Qui est-ce qui va m'enlever de dessus ce volcan meurtrier? que je demande ? pleine voix.

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<<--Tiens bon, confiance et patience, voil? les autres ?l?phants qui arrivent.

<<--Sainte M?re de Gr?ce! que je dis, vais-je devoir monter ? cru toute l'?curie? Venez me mettre ? bas, tas de capons!

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<<--Vois mes renforts, que je lui dis. Ils vont t'emmener ? la bo?te, mon fils.

<> L?-dessus je lui flanque un dernier gnon sur la t?te, et il pousse un formidable grognement et laisse retomber sa trompe. <>, que je lui dis, et: <> que je dis aux mahouts. Ils ne demandaient pas mieux. Je sentais sous moi m?diter le vieux r?prouv?. A la fin il tend sa trompe toute droite et pousse un son de cor des plus m?lancoliques . Je compris par l? qu'il hissait pavillon blanc et qu'il ne restait plus qu'? m?nager ses sentiments.

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