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Words: 9319 in 4 pages
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: Confédération Balkanique by Peri Ivojin - Eastern question (Balkan); Balkan Peninsula Politics and government FR Politique
MADAME MARGOT
MADAME MARGOT
JOHN BENNETT
N de Janvier 1912.
PARIS LIBRAIRIE G?N?RALE DE DROIT ET DE JURISPRUDENCE 20, Rue Soufflot, 20
LA CONF?D?RATION BALKANIQUE
Il est des ?tats qui se maintiennent d'une fa?on toute n?gative. La Turquie nous fournit, ? ce point de vue, un exemple caract?ristique. Bien que l'Empire ottoman constitue, ? tous les ?gards, une anomalie parmi les ?tats europ?ens, il n'en est pas moins toujours debout. Sans doute, ne se tient-il pas tout ? fait droit, sans doute chancelle-t-il, mais il est n?anmoins vrai qu'il subsiste. C'est un malade certainement, mais ce n'est pas un mort. Et c'est un malade dont la maladie dure depuis si longtemps qu'on commence ? douter qu'elle cessera jamais, une maladie ?ternelle, c'est-?-dire, une vie ?ternelle, puisque la meilleure garantie d'exister, c'est la dur?e de la maladie, la mort ne venant qu'apr?s la cessation de celle-ci. La maladie c'est l'ennemie de la mort. La maladie c'est la vie. Il para?t que la Turquie le comprend ainsi; aussi soigne-t-elle sa maladie, comme les autres ?tats soignent leur sant?. Tandis que ceux-ci vivent de sant?, la Turquie vie de maladie.
Mais pourquoi cet ?tat malade? Est-ce que ce n'est pas un p?ril pour les ?tats sains, les maladies des ?tats pouvant se r?pandre et se gagner, de m?me que les maladies des hommes?
Et pourtant, c'est cette m?me Europe qui entretient le mal, qui le fait exister, c'est elle qui s'expose volontairement ? ?tre atteinte par lui et, en v?rit?, une partie en est d?j? consid?rablement atteinte: nous faisons allusion aux ?tats balkaniques chr?tiens qui, touchant directement le malade ottoman, en ont subi d?j? l'influence malsaine. Peut-?tre les autres ?tats de l'Europe ne craignent-ils pas la Turquie, parce qu'ils en sont s?par?s par les ?tats balkaniques chr?tiens: le Destin a voulu que ces petits pays gardassent les grands ?tats de la contagion turque, comme ils les ont gard?s, autrefois, de l'invasion turque. Les petits ?tats ont toujours fait le jeu des grands ?tats.
En effet, il ne suffirait pas de faire dispara?tre la Turquie de l'Europe, il faudrait encore mettre autre chose ? sa place. La politique internationale, comme la nature, ne souffre pas de vide. Cette r?gle fait aussi la force de l'Autriche-Hongrie, un ?tat qui, par son h?t?rog?n?it? nationale, constitue pareillement une difficult? internationale. Mais cet ?tat subsiste toujours parce que l'on ne sait pas par quelle combinaison politique le remplacer. L'Autriche-Hongrie n'est sans doute pas une combinaison heureuse, mais du moins elle en est une, et il vaut mieux une mauvaise solution qu'aucune.
Si les grandes puissances tombaient d'accord relativement ? la Turquie, celle-ci cesserait d'?tre compt?e parmi les ?tats europ?ens. La meilleure preuve nous en est fournie par l'histoire de la Pologne: aussit?t que la Russie, l'Autriche-Hongrie et la Prusse s'entendirent, la Pologne disparut par le partage entre les contractants. Mais pour ce qui est de la Turquie, les puissances ne peuvent s'entendre ni pour se la partager entre elles, ni pour la donner toute enti?re ? l'une d'elles. Aucune de ces puissances ne trouve son int?r?t ? ce qu'une autre, et non pas pr?cis?ment elle, s'installe ? la Corne d'Or, d'o? on ne pourrait plus la d?loger, et c'est toujours la Turquie que chacune d'elles pr?f?re y voir, cette situation lui donnant des espoirs pour l'avenir.
Mais h?tons-nous de dire qu'en ce qui concerne la Turquie, il y a, outre les grandes puissances, un autre facteur tr?s important qui manquait lors du partage de la Pologne: ce sont les ?tats balkaniques chr?tiens, la Serbie, le Mont?n?gro, la Bulgarie et la Gr?ce. Ce sont l? les h?ritiers l?gitimes de la Turquie d'Europe; ils le sont ethnographiquement et historiquement. Malheureusement, les grandes puissances, qui ont, disent-elles, elles aussi, des int?r?ts dans les Balkans, ne permettent pas aux ?tats balkaniques de s'arranger pour faire, entre eux, le partage de leur voisin. Les grandes puissances ?l?vent donc, ?galement, des droits de succession par rapport ? la Turquie. Elles ?mettent, du reste, de pareilles pr?tentions partout o? il y a quelque chose ? prendre. Les grandes puissances sont des successeurs universels. Et leurs titres? Oh, elles se les fabriquent elles-m?mes, contrairement ? la r?gle que personne ne peut se cr?er soi-m?me de titre ? l'appui du droit r?clam?. La force n'est pas g?n?e par des r?gles. La force dit: la r?gle c'est moi! La force c'est le titre. Qui dit force dit titre.
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