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Words: 132051 in 52 pages
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: Le pays des fourrures by Verne Jules - Survival Fiction; Earthquakes Fiction; Fur traders Fiction; Northwest Territories Fiction FR Littérature
per Hobson. Petit, maigre, s'il ne poss?dait pas une grande force musculaire, en revanche, son ?nergie morale le mettait au-dessus de toutes les ?preuves et de tous les ?v?nements. C'?tait . Son p?re, le major Hobson, un Irlandais de Dublin, mort depuis quelques ann?es, avait longtemps occup? avec Mrs. Hobson le Fort-Assiniboine. L? ?tait n? Jasper Hobson. L?, au pied m?me des Montagnes Rocheuses, son enfance et sa jeunesse s'?coul?rent librement. Instruit s?v?rement par le major Hobson, il devint par le sang-froid et le courage, quand l'?ge n'en faisait encore qu'un adolescent. Jasper Hobson n'?tait point un chasseur, mais un soldat, un officier intelligent et brave. Pendant les luttes que la Compagnie eut ? soutenir dans l'Or?gon contre les compagnies rivales, il se distingua par son z?le et son audace, et conquit rapidement son grade de lieutenant. En cons?quence de son m?rite bien reconnu, il venait d'?tre d?sign? pour commander une exp?dition dans le Nord. Cette exp?dition avait pour but d'explorer les parties septentrionales du lac du Grand- Ours et d'?tablir un fort sur la limite du continent am?ricain. Le d?part du lieutenant Jasper Hobson devait s'effectuer dans les premiers jours d'avril.
Si le lieutenant pr?sentait le type accompli de l'officier, le sergent Long, homme de cinquante ans, dont la rude barbe semblait faite en fibres de coco, ?tait, lui, le type du soldat, brave par nature, ob?issant par temp?rament, ne connaissant que la consigne, ne discutant jamais un ordre, si ?trange qu'il f?t, ne raisonnant plus, quand il s'agissait du service, v?ritable machine en uniforme, mais machine parfaite, ne s'usant pas, marchant toujours, sans se fatiguer jamais. Peut-?tre le sergent Long ?tait-il un peu dur pour ses hommes, comme il l'?tait pour lui- m?me. Il ne tol?rait pas la moindre infraction ? la discipline, consignant impitoyablement ? propos du moindre manquement, et n'ayant jamais ?t? consign?. Il commandait, car son grade de sergent l'y obligeait, mais il n'?prouvait, en somme, aucune satisfaction ? donner des ordres. En un mot, c'?tait un homme n? pour ob?ir, et cette annihilation de lui-m?me allait ? sa nature passive. C'est avec ces gens-l? que l'on fait les arm?es redoutables. Ce ne sont que des bras au service d'une seule t?te. N'est-ce pas l? l'organisation v?ritable de la force? Deux types ont ?t? imagin?s par la Fable: Briar?e aux cent bras, l'Hydre aux cent t?tes. Si l'on met ces deux montres aux prises, qui remportera la victoire? Briar?e.
On conna?t le caporal Joliffe. C'?tait peut-?tre la mouche du coche, mais on se plaisait ? l'entendre bourdonner. Il e?t plut?t fait un majordome qu'un soldat. Il le sentait bien. Aussi s'intitulait-il volontiers , mais dans ces d?tails il se serait perdu cent fois, si la petite Mrs. Joliffe ne l'e?t guid? d'une main s?re. Il s'ensuit que le caporal ob?issait ? sa femme, sans vouloir en convenir, se disant, sans doute, comme Sancho le philosophe:
L'?l?ment ?tranger, dans le personnel de la soir?e, ?tait, on l'a dit, repr?sent? par deux femmes, ?g?es de quarante ans environ. L'une de ces femmes m?ritait justement d'?tre plac?e au premier rang des voyageuses c?l?bres. Rivale des Pfeiffer, des Tinn?, des Haumaire de Hell, son nom, Paulina Barnett, fut plus d'une fois cit? avec honneur aux s?ances de la Soci?t? royale de g?ographie. Paulina Barnett, en remontant le cours du Bramapoutre jusqu'aux montagnes du Tibet, et en traversant un coin ignor? de la Nouvelle-Hollande, de la baie des Cygnes au golfe de Carpentarie, avait d?ploy? les qualit?s d'une grande voyageuse. C'?tait une femme de haute taille, veuve depuis quinze ans que la passion des voyages entra?nait incessamment ? travers des pays inconnus. Sa t?te, encadr?e dans de longs bandeaux, d?j? blanchis par place, d?notait une r?elle ?nergie. Ses yeux, un peu myopes, se d?robaient derri?re un lorgnon ? monture d'argent, qui prenait son point d'appui sur un nez long, droit, dont les narines mobiles . Sa d?marche, il faut l'avouer, ?tait peut-?tre un peu masculine, et toute sa personne respirait moins la gr?ce que la force morale. C'?tait une Anglaise du comt? d'York, pourvue d'une certaine fortune, dont le plus clair se d?pensait en exp?ditions aventureuses. Et si en ce moment, elle se trouvait au Fort-Reliance, c'est que quelque exploration nouvelle l'avait conduite en ce poste lointain. Apr?s s'?tre lanc?e ? travers les r?gions ?quinoxiales, sans doute elle voulait p?n?trer jusqu'aux derni?res limites des contr?es hyperbor?ennes. Sa pr?sence au fort ?tait un ?v?nement. Le directeur de la Compagnie l'avait recommand?e par lettre sp?ciale au capitaine Craventy. Celui-ci, d'apr?s la teneur de cette lettre, devait faciliter ? la c?l?bre voyageuse le projet qu'elle avait form? de se rendre aux rivages de la mer polaire. Grande entreprise! Il fallait reprendre l'itin?raire des Hearne, des Mackenzie, des Ra?, des Franklin. Que de fatigues, que d'?preuves, que de dangers dans cette lutte avec les terribles ?l?ments des climats arctiques! Comment une femme osait-elle s'aventurer l? o? tant d'explorateurs avaient recul? ou p?ri? Mais l'?trang?re, confin?e en ce moment au Fort-Reliance, n'?tait point une femme: c'?tait Paulina Barnett, laur?ate de la Soci?t? royale.
On ajoutera que la c?l?bre voyageuse avait dans sa compagne Madge mieux qu'une servante, une amie d?vou?e, courageuse, qui ne vivait que pour elle, une ?cossaise des anciens temps, qu'un Caleb e?t pu ?pouser sans d?roger. Madge avait quelques ann?es de plus que sa ma?tresse, -- cinq ans environ; elle ?tait grande et vigoureusement charpent?e. Madge tutoyait Paulina, et Paulina tutoyait Madge. Paulina regardait Madge comme une soeur a?n?e; Madge traitait Paulina comme sa fille. En somme, ces deux ?tres n'en faisaient qu'un.
Et pour tout dire, c'?tait en l'honneur de Paulina Barnett que le capitaine Craventy traitait ce soir-l? ses employ?s et les Indiens de la tribu Chipeways. En effet, la voyageuse devait se joindre au d?tachement du lieutenant Jasper Hobson dans son exploration au Nord. C'?tait pour Mrs. Paulina Barnett que le grand salon de la factorerie retentissait de joyeux hurrahs.
Et si pendant cette m?morable soir?e, le po?le consomma un quintal de charbon, c'est qu'un froid de vingt-quatre degr?s Fahrenheit au-dessous de z?ro r?gnait au dehors, et que le Fort-Reliance est situ? par 61? 47' de latitude septentrionale, ? moins de quatre degr?s du cercle polaire.
Hudson's Bay Fur Company.
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