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Words: 57704 in 20 pages

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HISTOIRE DU CANADA DEPUIS SA D?COUVERTE JUSQU'A NOS JOURS.

PAR

TOME TROISI?ME.

QU?BEC IMPRIMERIE DE FR?CHETTE ET FR?RE, RUE LA MONTAGNE, N? 13.

HISTOIRE DU CANADA.

GUERRE DE SEPT ANS.

Quelle ?tait la situation de la France ? cette ?poque? Les principaux ministres ?taient le comte d'Argenson pour la guerre, M. Machault pour la marine et les colonies, M. Bouille pour les affaires ?trang?res, lequel fut remplac? en 1757 par le comte de Bernis, abb? et po?te; mais c'?tait madame de Pompadour qui gouvernait; elle changeait les g?n?raux et les ministres au gr? de ses caprices. Vingt-cinq ministres furent appel?s au conseil d'Etat et renvoy?s de 1756 ? 1763. Ce corps variait sans cesse; il n'avait ni unit? ni accord, et chaque ministre agissait ind?pendamment des autres . La nation, du reste, ?tait plus occup?e de vaines disputes religieuses que des appr?ts du combat. Le parti moliniste, soutenu par les J?suites, avait recommenc? la pers?cution contre les Jans?nistes; le parlement voulut interposer son autorit? pour la faire cesser, il fut dissous et remplac? par une chambre royale; mais le roi, fatigu? ? la fin de ces chicanes oiseuses qui troublaient et affaiblissaient son royaume, ordonna le silence et r?tablit le parlement.

Tout, en effet, ?tait en mouvement dans le monde moral comme dans le monde politique. Les opinions n'avaient plus d'harmonie, et le gouvernement lui-m?me, honteux de suivre d'anciennes traditions, marchait au hasard dans une route nouvelle.

De l'autre c?t? de la Manche, les choses n'?taient point dans cette situation qui annonce de loin une r?volution sociale. M. Fox, depuis lord Holland, se trouvait ? la t?te des affaires de la Grande-Bretagne, et cette nation ?tait dans l'?tat le plus prosp?re de m?me que ses colonies du Nouveau-Monde. Le peuple ?tait unanime et satisfait, et le commerce florissant; le gouvernement, assis sur les larges bases de la libert?, ob?issait ? l'opinion publique, et, en suivant les instincts du pays, assurait pour ainsi dire d'avance le succ?s de ses entreprises. Aucune guerre n'avait ?t? plus populaire en Angleterre que celle qui allait commencer. La chambre des communes accorda un million de louis pour augmenter les forces de terre et de mer; elle traita avec le roi de Prusse, vota des subsides au roi de Pologne et ? l'?lecteur de Bavi?re pour s'en faire des alli?s et contrebalancer la sup?riorit? des Fran?ais sur le continent europ?en, o? elle avait des craintes pour la s?ret? du Hanovre. L'enr?lement des matelots fut pouss? avec une vigueur extr?me, et tel ?tait l'enthousiasme du peuple que presque toutes les villes un peu importantes se cotis?rent pour augmenter la prime que l'on donnait aux soldats et aux marins qui venaient offrir leurs services volontairement; et qu'au lieu d'un million que le gouvernement voulait lever au moyen d'une loterie, trois millions 880 mille louis furent souscrits sur-le-champ .

Les forces arm?es des deux nations bellig?rantes durent pr?senter en Am?rique, et elles pr?sent?rent en effet sur le champ de bataille une diff?rence non moins consid?rable durant tout le cours de la guerre. Mais, par une sage pr?voyance, la France, donnant encore des signes de son ancienne sup?riorit? dans la conduite des affaires militaires, avait port? loin du centre du Canada sa ligne d?fensive, de mani?re ? obliger l'ennemi ? diviser ses forces. L'isthme ?troit de l'Acadie, la vall?e lointaine et sauvage de l'Ohio, la gorge montagneuse du lac St. Sacrement , tels furent les champs de bataille qu'elle se choisit, o? l'ennemi fut retenu cinq ans sans qu'il put s'en rendre ma?tre, et o? il essuya les plus sanglantes d?faites dont l'Am?rique e?t encore ?t? t?moin. C'est donc ? tort que des historiens ont bl?m? le syst?me d?fensif adopt? pour le Canada dans la guerre de Sept ans.

Les forces r?guli?res du Canada, qui ne s'?levaient pas ? 1000 hommes, furent port?es en 1755 ? 2,800 soldats environ par l'arriv?e de quatre bataillons d'infanterie sous les ordres du g?n?ral Dieskau, qui avaient ?t? demand?s dans l'automne. Les milices avaient ?t? arm?es; le chiffre de ceux de ces soldats improvis?s qui ?taient en service actif, fut augment?, et l'on continua d'en acheminer de gros d?tachemens dans les postes des fronti?res, de sorte que l'on e?t bient?t tant en campagne et les garnisons int?rieures que dans les forts St. Fr?d?ric, Frontenac et Niagara ainsi que dans ceux de l'Ohio et de l'isthme acadien, une arm?e de 7,000 hommes, sans compter plus de 800 employ?s aux transports. Mais cette force ?tait encore bien insuffisante pour faire face ? celle de l'ennemi qui avait d?j? 15,000 soldats sur pied, dont 3,000 pour l'exp?dition de Beaus?jour, 2,200 pour celle du fort Duquesne, 1,500 pour l'attaque de Niagara, et 5 ? 6,000 pour le si?ge du fort St. Fr?d?ric, quatre entreprises qu'il voulait ex?cuter simultan?ment.

Si le travail secret qui se faisait dans la soci?t? en France paralysait l'?nergie de son gouvernement, en Canada les habitans, livr?s ? l'agriculture et ? la traite des pelleteries, ne portaient point leur esprit au-del? de ces sph?res humbles mais pleines d'activit?. Priv?s par la nature de leur gouvernement de prendre part ? l'administration publique, ils ne songeaient qu'? l'exploitation de leurs m?tairies ou ? la chasse de ces animaux sauvages qui erraient dans leurs for?ts, et dont les riches fourrures formaient la branche la plus consid?rable de leur commerce. Peu nombreux, ils ne pouvaient esp?rer non plus que leurs conseils et leur influence fussent d'un grand poids sur la conduite du gouvernement de la m?tropole envers ses colonies; mais tout en lui repr?sentant le danger de la lutte qui allait s'engager, ils prirent les armes sans murmurer, avec la r?solution de combattre avec le m?me z?le que si la France avait fait les plus grands sacrifices pour les soustraire aux attaques de ses ennemis; et ils montr?rent jusqu'? la fin une constance et un d?vo?ment que les historiens fran?ais n'ont pas su toujours appr?cier, mais que la v?rit? historique, appuy?e sur des pi?ces officielles tir?es des archives de Paris, ne permet plus aujourd'hui de mettre en doute.


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