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Words: 71633 in 22 pages
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: Les Cent Jours (2/2) Mémoires pour servir à l'histoire de la vie privée du retour et du règne de Napoléon en 1815. by Fleury De Chaboulon Pierre Alexandre Douard Baron - Napoleon I Emperor of the French 1769-1821 Elba and the Hundred Days 1814-1815 F
de rejet ou d'adoption.
L'id?e de renouveler les antiques assembl?es de la nation, telle que l'Empereur l'avait d'abord con?ue, ?tait sans contredit une id?e grande, g?n?reuses, et singuli?rement propre ? redonner au patriotisme de l'?clat et de l'?nergie; mais, il faut l'avouer aussi, elle ?tait marqu?e au coin de l'audace et de l'imprudence, et pouvait porter ? Napol?on un coup irr?parable. N'?tait-il pas ? craindre, dans la position ?quivoque o? il se trouvait plac?, que les ?lecteurs ayant tout ? redouter des Bourbons et des ?trangers, ne voulussent point accepter une mission aussi p?rilleuse, et que l'assembl?e ne f?t d?serte? N'?tait-il point probable encore, que personne ne briguerait le dangereux honneur de faire partie de la nouvelle repr?sentation nationale, dont le premier acte serait n?cessairement de proscrire ? jamais la dynastie des Bourbons, et de reconna?tre Napol?on, en d?pit des ?trangers, seul et l?gitime souverain de la France?
Cependant, tant il est vrai que l'?v?nement avec Napol?on d?mentait toujours les plus sages conjectures, les ?lecteurs accoururent en foule ? Paris; et les hommes les plus recommandables par leur caract?re ou leur fortune, se mirent sur les rangs pour ?tre d?put?s, et sollicit?rent les suffrages avec autant d'ardeur que si la France e?t ?t? tranquille et heureuse.
Et pourquoi? c'est qu'il s'agissait moins, aux yeux des ?lecteurs et des d?put?s, de la cause d'un homme, que du sort de la patrie: c'est que la crise o? se trouvait la France, loin d'intimider les partisans de la r?volution, r?veilla dans leurs coeurs les sentimens du plus courageux patriotisme.
Et ce que j'appelle ici les partisans de la r?volution, n'?taient point, comme certaines personnes cherchent ? le persuader, ces ?tres sanguinaires fl?tris du titre de jacobin, mais cette masse ?norme de Fran?ais qui, depuis 1789, ont concouru plus ou moins ? la destruction du r?gime f?odal, de ses privil?ges et de ses abus; de ces Fran?ais enfin, qui connaissent le prix de la libert? et de la dignit? de l'homme.
Mais l'assembl?e du Champ de Mai devait ?tre priv?e de son plus bel ornement, de l'Imp?ratrice et de son fils! L'Empereur n'ignorait point que cette princesse ?tait soigneusement surveill?e, et qu'on lui avait arrach?, par surprise et par menaces, le serment de communiquer toutes les lettres qu'elle pourrait recevoir. Il savait aussi qu'elle ?tait mal entour?e; mais il pensa qu'il se devait ? lui-m?me et ? son attachement pour l'Imp?ratrice, d'?puiser tous les moyens de faire cesser sa captivit?. Il tenta d'abord, par plusieurs lettres pleines de sentimens et de dignit?, d'?mouvoir la justice et la sensibilit? de l'Empereur d'Autriche. Les r?clamations, les pri?res ?tant rest?es sans effet, il r?solut de charger un officier de la couronne de se rendre ? Vienne, pour n?gocier ou requ?rir publiquement, au nom de la nature et du droit des gens, la d?livrance de l'Imp?ratrice et de son fils. Il confia cette mission ? M. le comte de Flahaut, l'un de ses aides-de-camp. Personne n'?tait plus en ?tat que cet officier, de la remplir dignement. C'?tait un v?ritable Fran?ais: spirituel, aimable et brave, il ?tait aussi brillant sur un champ de bataille, que dans une conf?rence diplomatique ou dans un salon, et savait plaire en tous lieux par l'agr?ment et la fermet? de son caract?re.
M. de Flahaut partit, et ne put d?passer Stuttgard. Cette disgr?ce convertit en regret douloureux la joie qu'avait d?j? fait na?tre l'esp?rance de revoir le jeune prince et son auguste m?re.
Les peuples qui se trouvaient r?pandus sur leur passage, avaient d'avance pr?par? les moyens de faire ?clater leur amour et leur respect.
Le retour de Napol?on avait ?t? c?l?br? par des cris d'enthousiasme qui ressemblaient ? l'ivresse de la victoire; celui de l'Imp?ratrice n'e?t inspir? que de tendres ?motions. Les acclamations mod?r?es par de douces larmes, les routes jonch?es de fleurs, les villageoises par?es de leurs atours et de leur bonheur, auraient donn? ? ce spectacle l'aspect d'une f?te de famille; et Marie-Louise n'e?t point sembl? la fille des C?sars rentrant dans ses ?tats, mais une m?re bien aim?e qui, apr?s une longue et douloureuse absence, est enfin rendue aux voeux de ses enfans.
Son fils, sur la t?te duquel reposaient alors de si hautes destin?es, aurait excit? des transports non moins vifs, non moins touchans. Arrach?, d?s le berceau, ? son tr?ne, ? sa patrie, il n'avait point cess? de reporter ses souvenirs et ses regards vers le sol qui l'avait vu na?tre; une foule de mots hardis et ing?nieux avait r?v?l? ses regrets, ses esp?rances; et ces mots r?p?t?s et appris par coeur, rendaient cet auguste enfant l'objet des pens?es et des affections les plus ch?res.
L'Empereur fut profond?ment afflig? de la d?tention arbitraire de sa femme et de son fils. Il en sentait toute l'importance; plusieurs fois on lui offrit de les enlever; moi-m?me je fus charg?, par un tr?s-grand personnage, de l'entretenir d'une offre de cette nature. Mais il persista obstin?ment ? ne vouloir accueillir aucune proposition. Peut-?tre r?pugnait-il ? sa tendresse ou ? sa fiert?, de confier, aux hasards d'une semblable entreprise, des personnes aussi ch?res, et qu'il ?tait assur? d'obtenir plus dignement de la victoire ou de la paix. Peut-?tre craignait-il de compromettre leurs destin?es, s'il succombait dans la lutte qui allait s'engager entre l'Europe et lui; car, malheureusement, cette lutte si long-tems incertaine, n'?tait plus douteuse, m?me ? ses yeux.
Les ouvertures indirectes faites aux cabinets ?trangers, et celles renouvel?es sous toutes les formes par l'Empereur, par le duc de Vicence, avaient ?chou? compl?tement.
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