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Words: 6860 in 3 pages
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: Lettre de Defrance à Bion sur sa réponse aux objections contre l'établissement de la régie intéressée des postes et messageries by Defrance Jean Claude - France. Ministère des P.T.T. History; Postal service France Administration Early works to 1800
LETTRE
DE DEFRANCE
A BION,
Vous avez vos raisons pour le vouloir ainsi, Pour penser autrement j'en puis avoir aussi.
Ou ces calculs ?toient sous les yeux des Commissions, lors de votre premier rapport, ou ils ne leur avoient pas encore ?t? remis. Dans les deux hypoth?ses, voici comme tout homme impartial doit raisonner, et comme on auroit raisonn? du temps m?me d'Aristote. Si ces calculs ?toient connus des Commissions, pourquoi ne les ont-elles pas pris pour bases du premier projet? Il s'en suit tout au moins, ou que ces calculs ne sont pas ? port?e de tout le monde, ou que les Commissions se d?cident autrement que tout le monde. Si ces calculs n'avoient pas encore ?t? remis, il est ?vident, qu'en donnant leur avis, les Commissions ?toient ainsi que vous dans l'erreur, qu'elles pronon?oient sans connoissances suffisantes, ce qui ne feroit pas beaucoup d'honneur ? leurs lumi?res et ? leur d?licatesse, et justifieroit assez la conduite de tous ceux qui se sont oppos?s ? l'admission de ce premier projet.
Je poursuis ce raisonnement. De ce que les Commissions ont commis une premi?re erreur, ne seroit-il pas permis, au moins, de soup?onner la possibilit? d'une seconde? Ne seroit-il pas possible que de nouveaux calculs d?truisissent les premiers, et que ceux-l? fissent adopter la Ferme, comme ceux-ci ont fait rejetter la R?gie actuelle; et si cela est possible, pensez-vous, avec des promesses s?duisantes, rassurer ceux qui ne se rendent qu'? l'?vidence, qui veulent des produits et non des paroles, et qui d?sirent sinc?rement la prosp?rit? de nos finances.
Comment apr?s cela voulez-vous qu'on vous croie quand vous assurez, d'apr?s l'assurance que vous en ont donn?e les R?gisseurs eux-m?mes, que le produit de la poste aux lettres s'?l?vera pour cette ann?e ? 14 millions. Je con?ois facilement, moi, que la garantie des R?gisseurs soit pour vous une autorit? tr?s-respectable; mais enfin ils sont partie int?ress?e dans votre syst?me ou plut?t le leur, et cela suffit pour laisser dans l'esprit defiant de certaines personnes incr?dules des pr?ventions, des soup?ons, des craintes qu'il n'auroit tenu qu'? vous de dissiper, en employant, pour les convaincre, les m?mes moyens qui ont op?r? votre conviction. Il y en a m?me qui poussent la pr?vention jusqu'? soutenir que c'est ? l'?cole des R?gisseurs que vous avez pris des le?ons en r?gie, et que ce n'est que le d?sir bien louable de vous perfectionner sous de tels ma?tres qui vous a fait prendre avec tant de chaleur leur d?fense. Si cela est, on ne peut vous en bl?mer; la reconnoissance est une vertu, et l'int?r?t que vous leur t?moignez est trop naturel pour qu'on puisse jamais vous en faire un crime.
Je vous observerai cependant que votre gratitude envers vos ma?tres, ne devoit pas vous emp?cher d'?tre cons?quent et encore moins d'?tre juste envers vos coll?gues. Que l'on d?raisonne parfois pour trop abonder dans son sens, passe, un exc?s de z?le peut produire la confusion des id?es, et l'intention fournit l'excuse; mais chercher ? tromper, mentir, calomnier pour obliger ses amis, avouez avec moi que c'est outrer les devoirs de l'amiti? qui ne commande pas l'oubli de toutes les biens?ances, et pour un soldat de la d?cence et de l'antique loyaut?, c'est vous en montrer le d?serteur.
Car, de quoi s'agit-il dans le morceau extrait de Montesquieu? Des Traitans tels qu'ils existoient sous le r?gime monarchique, de ces sangsues publiques dont tout le talent ?toit d'imaginer, de multiplier les taxes et les imp?ts, qui avec de l'argent acqu?roient le droit inf?me et monstrueux de pomper et repomper sans cesse par des op?rations fiscales, les produits de l'Agriculture, de l'Industrie, du Commerce et des Arts, les sueurs de l'indigence et le sang de la mis?re, qui avoient la force arm?e ? leurs ordres pour torturer les contribuables, pour ex?cuter au gr? de leur imagination infernale les exactions et les vexations les plus arbitraires et les plus r?voltantes, qui se faisoient vendre au plus vil prix, par un gouvernement foible et dissipateur, les lois, les moeurs et l'honneur d'une nation.
Dites-moi, je vous prie, mon cher Bion, quels rapports de ressemblance vous trouvez entre ces vampires d?vou?s ? l'indignation et ? l'infamie de tous les si?cles, et les Fermiers que l'on proposoit pour l'administration des Postes et Messageries? Croiriez-vous par hazard que sept ann?es de r?volution et la Constitution de l'an 3, n'ont rien chang? ? notre syst?me politique et semblable ? certains visionnaires que je ne caract?rise pas, vous obstineriez-vous ? voir dans le Directoire Ex?cutif l'ancienne Cour de Versailles, et un autre Calonne dans le Ministre des Finances? Pardonnez-moi cette supposition; mais on seroit port? ? le croire, quand vous semblez redouter la v?nalit? du Corps L?gislatif, et que vous affectez de craindre que l'or et l'argent des Fermiers ne leur donnent bient?t de l'empire jusque sur les L?gislateurs.
Qu'ai-je donc entendu, et qu'auriez-vous d? entendre, vous m?me, par les nouveaux Fermiers qui n'ont de commun avec les v?tres que le nom? Ecoutez, brave Bion, et rassurez-vous.
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